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Photo : Didier Morelli
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Didier Morelli et Rose de la Riva

Vernissage le jeudi 20 avril à 17h30 à Skol

Alors que Skol s’apprête à célébrer, dans la prochaine année de programmation, ses 40 ans d’existence, l’installation de Didier Morelli revisite le passé du centre d’artistes tout en considérant sa pertinence actuelle comme lieu d’échanges dialogiques et de recherche-création.

La pratique multidisciplinaire de Didier Morelli inclue la performance, l’imprimé, la vidéo, l’installation et les actions in-situ de longue durée. La maison à jouer de S.L. est une installation immersive qui revisite La maison à penser de L.W, une exposition solo de Suzanne Leblanc présentée originellement chez Skol en 1999 et qui était, depuis, entreposée dans le studio de François Morelli, père de Didier.

En mars 2020, après avoir passé dix ans à l’étranger, Didier est retourné vivre dans ce studio, où il avait passé son enfance. L’actuel projet a pris forme au cours d’une conversation avec Leblanc, qui a alors autorisé Didier à travailler avec le matériel de l’exposition de 1999. Didier a transformé l’œuvre de Leblanc en créant une toute nouvelle configuration architecturale portative, une installation en constante évolution servant de scène à géométrie variable pouvant accueillir différentes prestations théoriques.

La pratique du Tison
Fascinée par les cycles de productivité présents dans la nature et dans toute forme de travail, Rose de la Riva collectionne depuis deux ans des balais usés jusqu’à la corde. Trouvés au bord du chemin ou recueillis dans son voisinage, les balais effrités deviennent l’objet de projections métaphoriques. Témoins de multiples transformations matérielles, leur usage produit une usure excessive que l’artiste lie formellement et symboliquement au brûlage, au fauchage et au burn out.

Le dessin explore la tension entre destruction et régénération propre au procédé cyclique de l’agriculture. Basée sur une rotation lente des parcelles, la culture sur brûlis vise à enrichir les sols et à défricher les terres. En dépit de l’effet fertilisant des cendres, cette pratique peut, selon le contexte, contribuer à la dégradation des sols. Sa représentation visuelle ne permet donc pas d’en déterminer la finalité. Que le feu soit fécond ou ravageur, il se maintient à la lisière d’un cycle indéfini.

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