
Kyoko Kii, Yen-Chao Lin et Paras Vijan
- Présentation le jeudi 14 août à 18h
- Ville: Montréal
Le programme d’artiste en résidence au Centre des arts visuels (CAV) offre aux artistes la possibilité de travailler dans un studio de céramique entièrement équipé au sein d’une communauté qui partage la même passion pour l’argile et ses nombreuses possibilités. Cette année, un jury a sélectionné trois artistes pour participer à notre programme de résidence au cours de l’été 2025.
Venez profiter d’une soirée de présentation des travaux des artistes qui étaient en résidence, le 14 août de 18h à 20 h.
Kyoko Kii
Bio: Kyoko Kii est née à Tokyo et a grandi dans un foyer empreint de créativité silencieuse, baignée par la broderie, la peinture, le tricot et l’art de la teinture textile. Après des études à l’Université d’art de Musashino, elle a exploré l’artisanat et le design traditionnel à travers des ateliers d’intérieur, puis a fondé une marque ancrée dans le tissage traditionnel japonais, en collaboration avec des personnes atteintes de trisomie 21. En 2022, elle a repris son chemin artistique à travers la céramique, façonnée par les valeurs japonaises d’imperfection, de silence et de nature. En 2024, elle s’est formée à Bizen, l’un des anciens fours japonais, approfondissant ainsi son lien avec l’argile, le feu et la tradition. Son travail cherche à préserver l’immobilité – des formes simples et imparfaites qui rappellent avec douceur notre place dans la nature, porteuses de souvenirs et de toucher.
Description du projet: Une interaction discrète entre la céramique et le tissage devient principalement l’expression de « fragments de souvenirs », préservés par la forme et la texture.
Yen-Chao Lin
Bio: Yen-Chao Lin 林延昭 est une artiste multidisciplinaire née à Taipei et basée à Montréal. Ayant grandi dans une famille multiconfessionnelle, elle s’intéresse à la religion, à la spiritualité, aux arts divinatoires, à la radiesthésie, aux sciences occultes, à l’alchimie, au Feng Shui, à la tradition orale et au pouvoir – tout ce qui peut être perçu, mais pas nécessairement vu. Passionnée d’histoire naturelle et collectionneuse passionnée, Yen-Chao collectionne des spécimens d’origine minérale, botanique, animale et industrielle, y compris des objets qui témoignent d’un passé récent ou lointain et qui ont une histoire à raconter. Par le jeu intuitif, la collaboration, la récupération et la collection, sa pratique tactile intègre souvent diverses techniques artisanales, telles que l’émaillage du cuivre, la céramique et le verre, créant des installations, des sculptures et des films expérimentaux.
Description du projet : De la terre cuite à la porcelaine, du « jeu avec l’argile » au travail de précision hautement contrôlé, les projets de résidence de Yen-Chao s’inspirent du jardin d’été, des rituels d’incantation et des artefacts imaginaires, dans le langage universel de la géométrie, de la texture et de la couleur.
Paras Vijan
Bio: Paras Vijan (né en 1994 à New Delhi) crée un art qui commence par une réflexion sur la société contemporaine et évolue au fil de la recherche. Utilisant des médiums variés tels que la photographie et la sculpture, ses installations se concentrent sur l’Asie du Sud postcoloniale, en particulier sur les événements historiques orchestrés et leurs effets durables. Il s’intéresse également à l’exploration des sous-cultures postcoloniales extrêmes du XXIe siècle, de leurs fondements néolibéraux et de leur impact sur la vie moderne. Ses œuvres explorent les conflits qui émergent des changements temporels, technologiques et idéologiques.
Vijan est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts en photographie de l’Université Concordia (2025). Parmi ses expositions récentes, citons : 5 décembre 1992 : une répétition à Pumice Raft (2025), « One by Two » avec Fatine-Violette Sabiri à la Galerie Eli Kerr (2023) et « Ignition 18 » à la Galerie Leonard et Bina Ellen (2023).
Description du projet : Les amis du BJP, 2025 : Cette installation sculpturale critique l’hyper-performance identitaire des communautés indiennes de la diaspora, façonnée par la safranisation qui a suivi la démolition de la mosquée Babri (construite en 1528) en 1992. Avant la démolition, les communautés indiennes d’Occident ont exprimé leur soutien en finançant le mouvement qui a conduit à la destruction de ce lieu de pèlerinage contesté. En plus des virements internationaux, les communautés hindoues à l’étranger ont envoyé en Inde des briques fabriquées dans leurs pays respectifs en guise d’offrandes symboliques. Grâce à ces dons, le BJP (un parti politique de droite en Inde) et ses affiliés ont collecté plus de 300 000 briques du monde entier. Cependant, lorsque la construction du nouveau temple hindou a commencé en 2020, aucune des briques données n’a été utilisée. Aujourd’hui, ce stock de briques, inutilement travaillé, subit des déplacements continus dans le cadre de la routine quotidienne du complexe du temple nouvellement inauguré.