Geneviève Thibault est une artiste en arts visuels basée à Matane. La photographie est le pivot de sa pratique à partir duquel se tissent différents liens avec l’art sonore, la vidéo et l’installation. Elle s’intéresse à l’altérité, à la vie quotidienne, à la culture matérielle, aux manières d’habiter et d’occuper le territoire. Plusieurs de ses projets de création impliquent des visites à l’improviste dans les environnements domestiques. La maison agit, pour elle, comme un véhicule qui relie l’identité à l’altérité, l’intériorité à la sociabilité. C’est à travers le décor, les objets et les traces de la vie quotidienne que l’artiste entre en relation avec l’Autre. Graduellement, elle a troqué les voyages à l’étranger pour des voyages de proximité. À travers ses différents projets, elle souhaite développer un mode de compréhension de l’altérité par l’observation à la fois matérielle et sensible de l’espace habité.

Ses travaux photographiques ont été diffusés dans le cadre d’événements et d’expositions au Québec, en Ontario et en Europe. Son livre photographique Blanc, publié aux Éditions Cayenne, raconte en images la vie quotidienne des Ursulines de Québec. Depuis 2019, elle enseigne la photographie au Cégep de Matane tout en poursuivant une maîtrise en pratique des arts à l’Université du Québec en Outaouais. Elle est récipiendaire d’une bourse de recherche du CRSH pour son projet de maîtrise, de plusieurs appuis du CALQ et du Prix international des Nouvelles Écritures décerné par l’association française Freelens. Durant sa résidence au Centre SAGAMIE, l’artiste souhaite poursuivre sa réflexion sur le livre photographique comme espace de création. Le 7 octobre, elle participera à la table ronde L’édition comme finalité dans le cadre de la programmation satellite de MOMENTA biennale de l’image (Montréal).