Avec ce triptyque, l’artiste désire faire hommage à cette sensation écrasante que l’on ressent souvent les soirs d’été, lorsqu’il s’apprête à pleuvoir ou que l’orage vient tout juste de se terminer et que les gouttelettes en suspension dans l’air n’ont pas encore eu le temps de se déposer. Cette lourdeur est aussi celle de l’éclairage froid et trop vif des néons dont le bourdonnement se mélange au bruit des sécheuses qui culbutent. Cet état est, pour elle, étroitement relié au sentiment de solitude, toutefois rapidement éclipsé par un sentiment d’appartenance à une sorte de collectivité dispersée. Nous ne sommes pas les uns avec les autres, mais les uns après les autres. Nous collectionnons les mêmes échantillons d’espace-temps pesants. De ces fils invisibles de connexion à relais, nait une grande beauté, un sentiment enveloppant de communauté.

Centre Alyne-LeBel, 310 Blvd Langelier, Québec, QC G1K 5N3