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Espace_discussion
Organisée par la revue ESPACE art actuel, en collaboration avec le Centre des arts actuels Skol, cette soirée espace_discussion propose une table ronde avec Luc-Alain Giraldeau, Anne-Sophie Miclo et Bénédicte Ramade. Le thème de cette discussion est en lien avec le dossier du n° 121 (Hiver 2019) : « Point de vue animal/Animal Point of View ».
espace_discussion | Point de vue animal
Où : Centre des arts actuels SKOL, 314 — 372, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal
Dossier : Point de vue animal/Animal Point of View (sous la direction de Bénédicte Ramade)
« Dans la tradition rationaliste occidentale, la représentation des animaux a souvent été réduite à l’aspect physique. N’ayant ni langage pour s’exprimer, ni raison pour penser, les animaux ont longtemps été réduits à l’état d’objet, sinon de chose. Ce n’est qu’au 19e siècle que certains penseurs verront dans leur capacité de souffrir un terrain propice à la bienveillance des humains. Pourtant, malgré l’émergence de ce nouveau rapport face à la condition animale, le monde de l’art – comme pour plusieurs autres sphères de la société – a mis du temps à en prendre acte. Encore de nos jours, plusieurs pratiques artistiques s’acharnent à exposer dans certaines de leurs œuvres les traitements violents que nous faisons subir aux animaux. Mais, contrairement à ces démonstrations où la vie animale est réduite à un bien de consommation, diverses pratiques artistiques tentent de s’approcher de ce que peut être le point de vue animal. Mais qu’entendre par « point de vue animal » ? Comment les animaux peuvent-ils avoir un « point de vue ? » Et en quoi les arts visuels peuvent-ils contribuer à ce point de vue ?
Participants :
► Luc-Alain Giraldeau, éthologue de réputation internationale, spécialiste de l’évolution et de la théorie des jeux, s’est intéressé tout au long de sa carrière au comportement animal et à la vie en groupe, ainsi qu’à ses conséquences pour l’apprentissage et la cognition. Il a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques et de nombreux d’ouvrages, notamment chez Princeton University Press, Oxford University Press et Dunod Éditeur. Gestionnaire, professeur et chercheur prolifique, il se distingue aussi par ses qualités exceptionnelles de vulgarisateur scientifique. Son livre Dans l’œil du pigeon, paru aux éditions Le Pommier en France et Boréal au Québec, lui a valu le prix Hubert-Reeves et le Grand Prix Moron de philosophie de l’Académie française. Il est aussi récipiendaire du Prix d’excellence en recherche, volet carrière, de l’Université du Québec et du Prix Geoffroy Saint-Hilaire de la Société française d’étude du comportement animal qui souligne son importante contribution dans le domaine. Depuis septembre 2017, il exerce les fonctions de directeur général de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
► Anne-Sophie Miclo est doctorante en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent sur les problématiques liées au vivant dans les expositions et les collections muséales. Elle détient un master en Politique et Gestion de la Culture à l’Institut d’études politiques de Strasbourg ainsi qu’un master en Histoire de l’art au cours duquel elle a fait porter ses recherches sur le travail de Céleste Boursier-Mougenot. Elle est, par ailleurs, commissaire d’exposition indépendante et est aussi l’auteure de nombreux textes, articles et catalogues d’exposition sur l’art actuel. Elle participera prochainement au colloque « variabilité, mutation, instabilité des créations contemporaines » qui se tiendra à Saint-Étienne (France) du 3 au 5 juin 2019 avec une communication ayant pour titre «L’artiste, les moules et le musée. Une étude de l’œuvre Infestation Piece: Musseled Moore (2006-2008) de Simon Starling». Pour le dossier « Point de vue animal/Animal Point of View », elle a écrit un texte sur la pratique de l’artiste Michel Blazy intitulée « L’animal à l’œuvre : comment faire avec les souris ? »
► Bénédicte Ramade est historienne de l’art, spécialisée dans l’art écologique auquel elle a consacré son doctorat. Ses recherches les plus récentes consacrées à l’Anthropocène l’ont amenée à étudier le déploiement des humanités environnementales dans le champ de l’histoire de l’art et la portée des Études animales dans la révision du primat anthropocentrique. Elle a dirigé le dossier « Point de vue animal/Animal Point of View ». Dans le cadre de ce dossier, elle a écrit un texte ayant pour titre « Réalisme animal : comment les animaux perçoivent le monde » et elle s’est aussi entretenue avec Éric Baratay, spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux. Commissaire de plusieurs expositions sur les questions environnementales, elle vient de collaborer à l’exposition de Karine Payette, Espaces sans espèces, à la Salle Alfred-Pellan, Maison des arts de Laval. Bénédicte Ramade est chargée de cours à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Montréal, critique d’art et commissaire indépendante.
Événement Facebook
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