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Éphémérides de Danielle Cormier

Vernissage le jeudi 22 février à 17h30 à la Galerie B-312

La Galerie B-312 a le plaisir de présenter Éphémérides, la plus récente exposition de Danielle Cormier. Travaillant dans un flot continu plutôt que par projets ou corpus indépendants, l’artiste s’intéresse aux possibles modes d’émergence de l’objet, au surgissement de la forme et à la mouvance des potentialités qu’autorise le travail d’un matériau évolutif comme le plâtre. Le processus de la prise du plâtre marque le temps et en fait une matière tangible. Entre surprise et détermination intentionnelle, la pratique de Danielle Cormier est éminemment intuitive. Elle joue avec les procédés d’empreinte et de moulage en effectuant un certain renversement. La matière contient et est contenue. Elle se dépose ou est modelée. À partir d’une première empreinte qu’elle effectue directement sur des éléments de la nature, elle crée des coffrages où la matière est coulée, s’étale et se fige. Ailleurs, elle saisit le plâtre en phase d’épaississement pour le façonner autour du coffrage, qui occupe plutôt la fonction de noyau. Autant conceptuellement que matériellement, le prendre-forme de la matière guide le travail. La coloration se faisant dans la masse, elle est indissociable de la corporalité de ses objets sculpturaux. Ces derniers, au fil des explorations, deviennent de plus en plus monumentaux. Le corps et la force de l’artiste marquent leurs limites. Il faut pouvoir les déplacer. Leur taille imposante reflète les préoccupations de l’artiste quant à l’espace architectural qu’elle cherche à activer par l’exploration de la spatialisation de ses œuvres. Éphémérides renvoie d’ailleurs, en astronomie, à la cartographie journalière du positionnement des objets célestes continuellement mobiles. Il y a, dans le travail de Danielle Cormier, une volonté de rendre apparente la tension entre la fixité de l’objet et la mouvance en puissance dans le positionnement des choses, dans le parcours que l’installation induit pour le regardeur. Cette sensation est d’autant plus vraie que les sculptures sont posées directement au sol, là où l’on se positionne également, dans une relation directe avec le lieu qui les fait