Les tableaux de Louis-Philippe Côté recèlent un monde conceptuel riche et varié. La nature, la contemplation et l’émergence rencontrent le tragique, la mort et la logique du pire, dans une complémentarité qui défie la contradiction. En compagnie de la commissaire de l’exposition, Pascale Tremblay, et de la muséologue-responsable de la Salle Alfred-Pellan, Jasmine Colizza, il en discutera avec Jérémie McEwen, philosophe en résidence à la Maison des arts de Laval.

Jérémie McEwen
Art et philosophie
C’est avec une grande joie que je m’associe à la Maison des Arts de Laval, en devenant leur philosophe en résidence pour la saison 2019-2020. Depuis quelques années, ma démarche philosophique s’incarne de plus en plus dans la sphère publique, via mes publications (Philosophie du hip-hop et Avant je criais fort, Éditions XYZ) et mes collaborations à Radio-Canada et La Presse. L’art tient une place centrale dans ma pratique, en tant que manifestation concrète de la philosophie tissée à même la fibre de notre époque. Je suis enthousiaste à l’idée de poursuivre ce travail, au sein de ma communauté d’adoption, la municipalité de Laval, où j’enseigne depuis dix ans, au Collège Montmorency.
Au plaisir de discuter ensemble,
Jérémie McEwen

Louis-Philippe Côté : Échos
Commissaire : Pascale Tremblay
Au travers de douze grands tableaux, l’artiste Louis-Philippe Côté nous donne à voir une matière et des sujets (ou secrets) qui s’éclipsent ou se révèlent selon une programmation d’éclairage favorisant l’immersion dans la peinture. Ici une silhouette et là un fantôme apparaissent et témoignent de ce qui aurait pu être. La commissaire, Pascale Tremblay, a imaginé l’exposition comme une mise en scène dans laquelle le public est invité à discerner ce qui est dissimulé, discret, furtif.

Il existe un moment dans l’exécution, un état particulier de la conscience, où il n’y a plus aucune hésitation. Où la fureur aveugle de la création est synonyme d’une confiance implacable pour saisir le tableau en devenir. Cet état, c’est en quelque sorte ne plus savoir ce qui est en train d’être créé. C’est une force qui transcende l’action et la nécessité de peindre.
─ Louis-Philippe Côté, extrait de l’opuscule disponible en salle

Cherchant la jonction des deux milieux dans lesquels j’évolue, les arts visuels et le théâtre, j’ai pensé l’exposition comme une mise en scène où l’expérience esthétique devient quasi mystique.
─ Pascale Tremblay, extrait de l’opuscule disponible en salle