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COZIC. À vous de jouer. De 1967 à aujourd’hui

Exposition du 10 octobre au 5 janvier au Musée national des beaux-arts du Québec

Le Musée national des beaux-arts du Québec est fier de présenter la première rétrospective muséale consacrée à COZIC, un artiste à deux têtes et à quatre mains né des imaginaires de Monic Brassard et d’Yvon Cozic. En rassemblant une centaine d’œuvres réalisées entre 1967 et aujourd’hui, l’exposition met en lumière des moments clés et des œuvres phares de cette figure incontournable de l’histoire de l’art contemporain du Québec.

Appartenant à la génération d’artistes ayant émergé avec la Révolution tranquille, COZICa joué un rôle majeur dans le décloisonnement disciplinaire des arts visuels au Québec : en s’affranchissant des moyens d’expression traditionnels que sont la peinture et la sculpture, COZIC a bouleversé l’idée même d’œuvre d’art. En phase avec les pratiques contemporaines – tant québécoises et canadiennes qu’internationales –, COZIC s’est fait connaître dès la fin des années 1960 par ses œuvres informes à caractère pop et par son utilisation de matériaux inusités, mais aussi et surtout pour son désir sincère et avoué de rapprocher l’art et la vie.

Sans perdre son souffle créatif originel, COZIC s’est démarqué au fil des ans par une impressionnante capacité à se renouveler. Sa production – développée de manière sérielle autour d’« obsessions » et de « problèmes » artistiques à résoudre – est ponctuée par d’importants revirements esthétiques. Autrement dit, COZIC n’est jamais là où on l’attend. Toutefois, malgré ces « ruptures », la production cozicienne s’inscrit dans une cohérence, une continuité : l’usage de matériaux non nobles, la fabrication manuelle et l’ancrage dans le quotidien traversent cette œuvre marquée par les contrastes (forme/antiforme, dur/mou, volume/vide, rigueur/excès, savant/populaire).

COZIC étonne par sa grande polyvalence et son plaisir évident du faire : il mêle couture, dessin, pliage, confection d’objets en vinyle, en bois ou en carton, performance, installation et production d’œuvres extérieures in situ. Le jeu, dans ses multiples dimensions – autant esthétique, sensorielle et sociale que langagière –, ouvre les œuvres à plusieurs niveaux de lecture et en dynamise la réception. Il se présente comme une main tendue aux visiteurs et visiteuses pour qu’ils s’approprient les œuvres.