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Chris Curreri, Self Portrait with Luis Jacob, 2022, Sculptures en silicone et meubles dans une structure de miroir cubique, 243,8 x 243,8 x 243,8 cm, Vue d’installation de That, There, It, Contemporary Calgary, Calgary, 2022.
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Chris Curreri et Maya Watanabe

Vernissage le vendredi 8 septembre à 17h à Occurrence

Du 8 septembre au 21 octobre 2023, Occurrence présentera les expositions individuelles des artistes Chris Curreri et Maya Watanabe, dont les œuvres activent des processus de transformation, de mimétisme et de mutation à travers le vivant.

Alors que les individus sont sans cesse fichés, formatés, figés dans du même et de l’identique, comment pouvons-nous mettre en mouvement nos manières de comprendre les identités et les différences? Ces questionnements sont tant de terrains d’exploration et de pistes de réflexion autour du thème de la Biennale et des œuvres de ses artistes.

MOMENTA x Occurrence

Chris Curreri (Canada)
Des jeux qui se jouent à deux

L’exposition Des jeux qui se jouent à deux de l’artiste Chris Curreri est composée de l’œuvre sculpturale Self Portrait with Luis Jacob, qui transpose en la métamorphosant une photographie en noir et blanc du cinéaste expérimental canadien Rodney Werden, réalisée en 1974. La scène de la photographie est reproduite dans le moindre détail, en trois dimensions et grandeur nature. Intégrée à un cube recouvert de miroirs sans tain, ceux-ci réfléchissent la lumière autant qu’ils la laissent transparaitre, dans un jeu de glaces vertigineux. Mais Curreri détourne le portrait pour en faire un autoportrait avec son compagnon Luis Jacob, artiste lui aussi. L’hommage que rend Curreri révèle ainsi que toute création implique une part d’appropriation et de contamination, de confusion identitaire, de mimétisme, mais aussi de répétition grotesque et de dépossession de soi.

Maya Watanabe (Pérou/Pays-Bas)
Liminal
Avec la vidéo Liminal, Maya Watanabe nous plonge dans un travelling d’une heure où la caméra procède à l’inspection rapprochée d’une surface grenue aux couleurs de terre et de poussière. Les images, visuellement séduisantes, ne doivent pas tromper, car ce qu’elles « révèlent » est non seulement l’instabilité de toute perception, mais aussi les preuves silencieuses de l’Histoire qui sont gravées dans le monde physique. L’artiste enquête sur le passé douloureux de son pays, le Pérou, secoué aujourd’hui encore par de profonds bouleversements politiques. À Ayacucho et Huánuco, sur deux sites qui témoignent des massacres perpétrés en 1984 qui ont particulièrement touché les communautés quechuas, Watanabe a enregistré ce qui se dressait devant ses yeux.