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A Part of Me, Apart from Me de Kevin Park Jung-Hoo
A Part of Me, Apart from Me est une exposition qui présente une sélection d’œuvres réalisées dans le cadre du projet à long terme de Park, le Projet Aejang, qui a été initié par le souvenir le plus ancien de son père : le moment où il a accompagné son grand-père pour enterrer le corps de sa sœur âgée d’un an. Son corps a été enterré sous la forme d’un « aejang ».
L’aejang désigne à la fois le rituel traditionnel d’enterrement des enfants décédés en bas âge et la tombe elle-même en Corée. Dans le passé, de nombreux enfants mouraient à la suite de pauvreté et de maladies qui étaient également considérées comme porteuses de malchance. La tradition elle-même est donc conçue pour oublier : l’enfant est enterré dans un tas de pierres sans la présence de sa mère, lorsque tout le monde est endormi, et ces pierres se dissolvent lentement dans leur environnement naturel. Le corps est généralement enveloppé dans du chanvre pour aider les « messagers de la mort » à retrouver leur âme perdue grâce à l’odeur du cannabis – en souhaitant qu’il guide l’âme de l’enfant vers une prochaine vie meilleure. Ces enfants étaient généralement exclus des arbres généalogiques, et l’expression « enterrer quelque chose dans son cœur » pourrait trouver son origine dans cette pratique. Avec le développement économique de la Corée, l’aejang s’est estompé, car ceux qui l’ont vécu ont choisi d’oublier, se concentrant sur leur survie dans la turbulence de l’époque.
En prenant pour champ d’étude cette partie de l’histoire personnelle de Park, l’exposition se penche sur la relation ontologique entre le patrimoine et l’être diasporique, en définissant l’histoire comme « une disparition qui ne disparaît pas ». L’œuvre de Park réfléchit à la possibilité de se réconcilier avec son trauma générationnel, causé par des récits à la fois personnels et historiques, en prenant une part active aux processus d’oubli et de renoncement – suggérant l’acte de deuil et d’acceptation comme un acte de souvenir incarné et de reconnexion de la distance physique et temporelle établie entre l’héritage/l’histoire et un corps diasporique.
Conférence d’artiste le samedi 22 février 2025 à 16h30