Du 10 novembre au 15 décembre 2006
SALLE NORAMPAC
ÉRIC DESMARAIS présente l’exposition Soigner son langage
INSTALLATION
Intéressé aux rapports entre la matière d’expression – son, image électronique, écriture – et le contenu qu’elle véhicule, l’artiste explore les relations qu’entretiennent le sens et la forme à l’intérieur de différents types de langages ainsi que les limites de l’expérience qu’il est possible d’en faire.
Dans l’installation qu’il propose au Grave l’artiste met en place un système qui utilise, traduit et interprète le son et l’image de diverses bandes vidéo didactiques qu’il s’est approprié. La vibration des haut-parleurs et la luminosité des téléviseurs se fusionnent à l’intérieur d’un processus de transformation analogique pour former une écriture au code inconnu. Le système analyse selon ses propres critères, et à l’intérieur de ses propres limites, des documents audiovisuels d’une autre époque qui proposent d’approfondir la connaissance de la linguistique.
L’installation présente donc une traduction échevelée d’un discours sur le langage, d’un métalangage en un langage autre. Cet autre langage, celui créé par le dispositif, devient alors très caractéristique de ses propres capacités d’analyse et de compréhension. Regardé d’un point vu strictement fonctionnaliste, où la traduction y serait vue comme une action instrumentale et objective, le dispositif met en relief son propre échec : il n’arrive pas, et n’arrivera jamais à traduire la complexité d’une communication. Mais c’est en détournant ce fonctionnalisme, en l’imitant que l’installation propose un regard cynique et ludique sur notre monde où la présence des outils de communication est devenue non seulement fondamentale mais creuse un espace grandissant entre nous et l’extérieur, hyper-médiatisant ainsi notre expérience du monde. Mais il semble y avoir toujours eu médiatisation : la pure expérience du monde – le mythe de l’homme sauvage – demeure un concept des philosophes. Le langage médiatise le monde : en nommant une chose on s’en distancie ; en s’en distanciant, on s’en éloigne. L’expérience du monde est-elle alors partageable? Dans cette optique pourrait-on affirmer que le dispositif mis en scène dans l’installation Soigner son langage nous partage, tout comme pour l’homme, strictement l’expérience de ce que lui permettent ses sens?
Éric Desmarais vit et travaille à Montréal et termine actuellement sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM. Boursier à deux reprises du Conseil des arts du Canada et de plusieurs autres organismes (Fonds discrétionnaire d’initiatives culturel de la ministre de la Culture et des communications, École des arts visuels et médiatiques et Fondation de l’UQÀM, Centre inter-universitaire en arts médiatiques), il a présenté quelques expositions au Québec et participé à la réalisation de trames sonores et dispositifs interactifs pour divers projets (installations multimédia, film d’animation, etc) ainsi qu’à la composition, aux arrangements et à la technique pour les productions de plusieurs formations en musique actuelle.
BIENVENUE AU VERNISSAGE, LE VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 À 17H00
L’artiste sera sur place pour présenter son travail au public.
L’entrée est gratuite et ouverte à toute la population.
Du 10 novembre au 15 décembre 2006
SALLE NORAMPAC
ÉRIC DESMARAIS présente l’exposition Soigner son langage
INSTALLATION
Intéressé aux rapports entre la matière d’expression – son, image électronique, écriture – et le contenu qu’elle véhicule, l’artiste explore les relations qu’entretiennent le sens et la forme à l’intérieur de différents types de langages ainsi que les limites de l’expérience qu’il est possible d’en faire.
Dans l’installation qu’il propose au Grave l’artiste met en place un système qui utilise, traduit et interprète le son et l’image de diverses bandes vidéo didactiques qu’il s’est approprié. La vibration des haut-parleurs et la luminosité des téléviseurs se fusionnent à l’intérieur d’un processus de transformation analogique pour former une écriture au code inconnu. Le système analyse selon ses propres critères, et à l’intérieur de ses propres limites, des documents audiovisuels d’une autre époque qui proposent d’approfondir la connaissance de la linguistique.
L’installation présente donc une traduction échevelée d’un discours sur le langage, d’un métalangage en un langage autre. Cet autre langage, celui créé par le dispositif, devient alors très caractéristique de ses propres capacités d’analyse et de compréhension. Regardé d’un point vu strictement fonctionnaliste, où la traduction y serait vue comme une action instrumentale et objective, le dispositif met en relief son propre échec : il n’arrive pas, et n’arrivera jamais à traduire la complexité d’une communication. Mais c’est en détournant ce fonctionnalisme, en l’imitant que l’installation propose un regard cynique et ludique sur notre monde où la présence des outils de communication est devenue non seulement fondamentale mais creuse un espace grandissant entre nous et l’extérieur, hyper-médiatisant ainsi notre expérience du monde. Mais il semble y avoir toujours eu médiatisation : la pure expérience du monde – le mythe de l’homme sauvage – demeure un concept des philosophes. Le langage médiatise le monde : en nommant une chose on s’en distancie ; en s’en distanciant, on s’en éloigne. L’expérience du monde est-elle alors partageable? Dans cette optique pourrait-on affirmer que le dispositif mis en scène dans l’installation Soigner son langage nous partage, tout comme pour l’homme, strictement l’expérience de ce que lui permettent ses sens?
Éric Desmarais vit et travaille à Montréal et termine actuellement sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM. Boursier à deux reprises du Conseil des arts du Canada et de plusieurs autres organismes (Fonds discrétionnaire d’initiatives culturel de la ministre de la Culture et des communications, École des arts visuels et médiatiques et Fondation de l’UQÀM, Centre inter-universitaire en arts médiatiques), il a présenté quelques expositions au Québec et participé à la réalisation de trames sonores et dispositifs interactifs pour divers projets (installations multimédia, film d’animation, etc) ainsi qu’à la composition, aux arrangements et à la technique pour les productions de plusieurs formations en musique actuelle.
BIENVENUE AU VERNISSAGE, LE VENDREDI 10 NOVEMBRE 2006 À 17H00
L’artiste sera sur place pour présenter son travail au public.
L’entrée est gratuite et ouverte à toute la population.