Épicarpe : citrouille

Luce Pelletier
Vernissage le 14 janvier à 17 h

L’épicarpe est ce qu’on appelle la «peau» du fruit. L’installation Épicarpe : citrouille montre comment l’agriculture emprunte les cycles saisonniers naturels, mais transforme le paysage pour répondre à des besoins commerciaux non naturels. À partir de matériaux végétaux ou d’immitations, l’artiste construit des objets – des fictions agro-culturelles – afin de susciter le questionnement sur le paysage rural, façonné par l’industrie grandissante. Elle sème le doute, créé des incertitudes pour nous faire voir autrement ce que nous prenons pour acquis.

Quatre photographies couleurs, comme de grandes affiches publicitaires, documentent les cycles de croissance de la citrouille, de la fleur au fruit mûr. Au bas de chacune d’elles, des codes sont inscrits de manière à rappeler les panneaux de signalisations génétiques qui bordent les champs agricoles. Face à chacune de ces images, un îlot de sculptures-objets est présenté sur une petite table blanche en aluminium, d’allure clinique. Y sont déposés des souliers – les uns d’enfants, les autres d’adultes – exhibant l’épicarpe de la citrouille, du jeune fruit, vert, au fruit mûr, orangé.

Cette installation fait entrer le spectateur dans la mise en scène d’un curieux laboratoire où des objets d’études semblent être placés sous observation. Pour l’avancement commercial ou environnemental? Là réside toute la question.

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