En résidence au centre Sagamie – Michel Campeau

Les chambres noires (2005)
Photographie numérique
© Michel Campeau – SODART (2005)

Au cours des dernières années mes actes photographiques se sont instrumentalisés des dispositifs de captation numérique. Utilisant le viseur écran des appareils comme canevas, tel un «All Over» recouvrant la matérialité de l’objet, et prévisualisant le chromatisme de la pixelisation et des impressions au jet d’encre, cela m’a permis de rapprocher l’esthétique de mes travaux d’un expressionnisme épuré et brutal. Dans ce corps-à-corps avec la physicalité et la délimitation des lieux, joué comme une métaphore identitaire, j’expérimente ce qui tient tant de l’imaginaire que de la mémoire et où se confondent l’objet et le sujet. Tributaire du territoire post-industriel, de ses extensions et de ses affects post-modernes, j’ai entrepris récemment la création d’un ensemble iconoclaste construit autour de la désuétude de la photographie argentique et du rôle emblématique de la chambre noire.

Sans cesse renouvellées et réinventées, les œuvres de Michel Campeau jalonnent les quatre dernières décennies de l’art et de la photographie contemporaine. Les multiples expérimentations sérielles dans les jardins communautaires ont donné naissance à l’exposition Arborescences. Beauté et paradoxes et seront vus du 12 janvier au 5 février 2006 à la galerie d’art d’Outremont. Les 400 coups publieront l’an prochain la mononographie Territoires et paysages métaphysiques (2001-2004). L’artiste vit et travaille à Montréal.

Michel Campeau tient à remercier Éric Bergevin, Robert Graham et Yves O’Reilly pour leur soutien indéfectible.

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