Mon travail photographique des quinze dernières années sest développé à partir dune réflexion, persistante à lintérieur de ma pratique, qui interroge les espaces limites du paysage dans leur rapport au figurable. Les derniers corpus Partitions et Déploiements, qui ont été réalisés récemment, émergent dune attention particulière portée aux espaces de transition qui bornent la périphérie urbaine. Dans le contexte de ces espaces, luvre Partitions (2005) recense de rares figures architecturales, pour la plupart de modestes constructions géométriques au statut indéterminé. Dépourvues de fonctionnalité assignable et déportées hors de toute trame urbaine évidente, ces figures singulières sont alors transformées par un ensemble de gestes photographiques concertés qui inscrivent à même le corps de limage sa dimension temporelle. Ces artéfacts issus des réalités socio-économiques ou des nécessités techniques de notre époque se présentent alors comme détranges monuments isolés qui semblent échoués dans lespace ouvert de paysages improbables. Le corpus Déploiements (2006) explore pour sa part de vastes horizons au moyen de balayages panoramiques successifs en détaillant les éléments qui se déposent à la surface de ces espaces de la périphérie. La répétition du geste photographique induit ici une stratification des images qui révèle de manière prégnante leur contenu. De ces grands paysages panoramiques qui saisissent par leurs étendues à la fois infréquentées et investies dactivité humaine, se dessine ici une forêt de pylônes, le profil dune zone industrielle surplombant un espace agricole, un champ aux labours désorganisés et enfin un sombre paysage décomposé en couches stratifiées. Témoins des transformations constantes que subit lenvironnement, ces éléments viennent hanter ces grands espaces ouverts de même quils évoquent en filigrane une menace possible de lépuisement des ressources planétaires.
Depuis les 20 dernières années, le travail photographique de Sylvie Readman a bénéficié dune large diffusion au Canada ainsi en France et en Belgique. Au cours des quatre dernières années, Sylvie Readman a réalisé trois expositions individuelles denvergure qui ont été présentées à Montréal (Galerie Sylviane Poirier) à Toronto (Tatar Gallery) et à Paris (Centre culturel canadien). En mars dernier, lartiste a répondu à une invitation conjointe des Centres Expression et Plein sud qui la amenée à développer une proposition dexposition à deux volets. Le premier volet, présenté à Expression, proposait une sélection duvres significatives réalisées au cours des huit dernières années, ainsi que la présentation de luvre vidéographique Fondre et Refondre, conçue spécifiquement pour cet événement. Le deuxième volet, présenté à Plein sud, faisait état de ses recherches photographiques actuelles. Ces deux expositions étaient accompagnées dune publication dont le texte fut signé par Nathalie De Blois. Au printemps 2007, Sylvie Readman participe actuellement à une exposition collective consacrée à la photographie canadienne, qui réunit les uvres des artistes suivants : Edward Burtynsky, Serge Clément, Eliane Escoffier, Sarah Johnson Sylvie Readman, Volker Seding, Les Frères Sanchez, Elena Willis. Cette exposition est présentée au Théâtre de la Photographie et de l’Image de Nice en France, du 22 mai au 26 août 2007.
Mon travail photographique des quinze dernières années sest développé à partir dune réflexion, persistante à lintérieur de ma pratique, qui interroge les espaces limites du paysage dans leur rapport au figurable. Les derniers corpus Partitions et Déploiements, qui ont été réalisés récemment, émergent dune attention particulière portée aux espaces de transition qui bornent la périphérie urbaine. Dans le contexte de ces espaces, luvre Partitions (2005) recense de rares figures architecturales, pour la plupart de modestes constructions géométriques au statut indéterminé. Dépourvues de fonctionnalité assignable et déportées hors de toute trame urbaine évidente, ces figures singulières sont alors transformées par un ensemble de gestes photographiques concertés qui inscrivent à même le corps de limage sa dimension temporelle. Ces artéfacts issus des réalités socio-économiques ou des nécessités techniques de notre époque se présentent alors comme détranges monuments isolés qui semblent échoués dans lespace ouvert de paysages improbables. Le corpus Déploiements (2006) explore pour sa part de vastes horizons au moyen de balayages panoramiques successifs en détaillant les éléments qui se déposent à la surface de ces espaces de la périphérie. La répétition du geste photographique induit ici une stratification des images qui révèle de manière prégnante leur contenu. De ces grands paysages panoramiques qui saisissent par leurs étendues à la fois infréquentées et investies dactivité humaine, se dessine ici une forêt de pylônes, le profil dune zone industrielle surplombant un espace agricole, un champ aux labours désorganisés et enfin un sombre paysage décomposé en couches stratifiées. Témoins des transformations constantes que subit lenvironnement, ces éléments viennent hanter ces grands espaces ouverts de même quils évoquent en filigrane une menace possible de lépuisement des ressources planétaires.
Depuis les 20 dernières années, le travail photographique de Sylvie Readman a bénéficié dune large diffusion au Canada ainsi en France et en Belgique. Au cours des quatre dernières années, Sylvie Readman a réalisé trois expositions individuelles denvergure qui ont été présentées à Montréal (Galerie Sylviane Poirier) à Toronto (Tatar Gallery) et à Paris (Centre culturel canadien). En mars dernier, lartiste a répondu à une invitation conjointe des Centres Expression et Plein sud qui la amenée à développer une proposition dexposition à deux volets. Le premier volet, présenté à Expression, proposait une sélection duvres significatives réalisées au cours des huit dernières années, ainsi que la présentation de luvre vidéographique Fondre et Refondre, conçue spécifiquement pour cet événement. Le deuxième volet, présenté à Plein sud, faisait état de ses recherches photographiques actuelles. Ces deux expositions étaient accompagnées dune publication dont le texte fut signé par Nathalie De Blois. Au printemps 2007, Sylvie Readman participe actuellement à une exposition collective consacrée à la photographie canadienne, qui réunit les uvres des artistes suivants : Edward Burtynsky, Serge Clément, Eliane Escoffier, Sarah Johnson Sylvie Readman, Volker Seding, Les Frères Sanchez, Elena Willis. Cette exposition est présentée au Théâtre de la Photographie et de l’Image de Nice en France, du 22 mai au 26 août 2007.
Alma, QC, G8B 5W1