En résidence au 3e impérial : Kinga Araya, du 1er au 28 mai

En résidence au 3e impérial
1er au 28 mai 2006
Kinga Araya
dans le contexte du programme de résidence et d’art public
Champs d’intérêt : infiltrer, habiter, spéculer

Raconte-moi une blague
Tell Me a Joke
Actions performatives 22 au 28 mai
Trajet ponctué par les Parcs Pelletier, Miner et Daniel Johnson
Horaires variables, entre 11 h et 18 h
Rencontre festive dimanche 28 mai, 15 h à 18 h
Parc Daniel Johnson, rue Drummond, Granby

Raconte-moi une blague est un projet d’art qui prend racine dans la communauté multiculturelle en impliquant des immigrants qui ont choisi de vivre à Granby. Ce projet a été conçu dans le but de partager et de célébrer les différences culturelles, en introduisant des voix étrangères et des rires dans l’espace public. Il consiste à diffuser, dans la ville, des blagues racontées par des citoyens granbyens aux origines les plus diverses. En travaillant avec les langues d’origine, l’intervention publique Raconte-moi une blague contourne les subtilités linguistiques et culturelles, qui seraient des éléments délicats à traduire et à comprendre dans leur intégralité, et introduit un effet hétérogène dans l’homogénéité linguistique que représente Granby pour l’artiste. Ce projet artistique pose par ailleurs la question suivante : que pourrait signifier le fait d’écouter des blagues transmises en différentes langues étrangères, dans l’espace public d’une ville où le français est la langue dominante ? Par cette intervention, l’artiste souhaite recartographier symboliquement l’espace urbain et ainsi donner un certain relief à la présence croissante des nombreux immigrants dont la langue d’origine reste plus souvent silencieuse dans le quotidien de la ville qui les a accueillis.

Kinga Araya a développé une pratique interdisciplinaire en vidéo, performance et installation où elle explore le phénomène de la marche et de la parole au carrefour de différents langages et cultures. Originaire de la Pologne, elle vit au Canada depuis 1990. Kinga Araya détient deux baccalauréats en arts visuels et en histoire de l’art de l’Université d’Ottawa, une maîtrise en arts visuels de l’Université York (Toronto) et un doctorat en arts visuels et histoire de l’art de l’Université Concordia. Elle vient d’obtenir une bourse postdoctorale de l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, où elle poursuivra ses recherches sur la notion d’exil en relation avec le phénomène de la marche dans les pratiques contemporaines de la performance. Depuis 1996, elle a présenté ses œuvres dans nombre d’expositions individuelles (La Centrale, Montréal, 2006) et collectives, de festivals et d’événements au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, au Royaume-Uni, en Yougoslavie, en Italie, en France, en Espagne ainsi qu’en Australie et au Liban. Araya est co-fondatrice et éditrice de Locus Suspectus, une nouvelle revue d’art et de culture.

Voué à la recherche en art actuel, le 3e impérial allie à un programme d’accueil d’artistes en résidence,
la production, la diffusion et la mise en contexte de l’art dans l’environnement géographique et social, urbain et rural.

… un programme de résidence et d’art public
Hors piste et à contre courant des usages, énoncer les virtuosités potentielles d’un
art de proximité sans domicile fixe, se disperser tout-terrain pour élargir le diamètre
de sa cible. Habiter dans et avec, et surtout, hors des lieux communs.
Voici le territoire devenu champ d’intérêt spéculatif.

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