AVERTISSEMENT
CETTE EXPOSITION COMPORTE DES SCÈNES DE NUDITÉ, D’ÉROTISME ET DE FRAGILITÉ QUI POURRAIENT NE
PAS CONVENIR À CERTAINS SPECTATEURS
Mon projet de résidence original était d’investir les sites de rencontres de l’Internet d’interventions artistiques, de les occuper comme un lieu visible de partout à travers le monde. Derrière ce projet se cachait l’intention de chambarder les habitudes des usagers de ces sites de rencontres en y faisant s’infiltrer des performances artistiques. L’expérience purement voyeuriste que j’avais de ces sites m’avait laissé des idées préconçues et stéréotypées de leur nature, n’y percevant que narcissisme et superficialité générale nourris par un appétit volage pathétique.
En explorant ces sites pour comprendre leur fonctionnement, je suis passé d’un utilisateur voyeur à un utilisateur participant, écheangeant correspondances et vidéo-conférences, jusqu’à rencontrer physiquement plusieurs personnes dans le monde réel. Ce changement de statut a transformé ma perception de cet univers, qui bien qu’imparfait a gagné mon respect. Mes prétentions artistiques me semblaient alors arrogantes et superficielles face à cet espace qui bien que d’apparence artificielle sert des besoins concrets de gens authentiques. La rencontre, même si elle naît d’un désir sexuel, est d’abord humaine et ne peut être réduite qu’à une simple transaction charnelle. J’ai donc choisi de ne plus porter mon costume de colon(isateur) artistique (parfois littéralement) et de m’intégrer à cet environnement où la rencontre humaine et médiatique est parfois source de vulgarité, mais aussi de grande poésie.
La superficialité, bien que présente, est d’une complexité aussi dense que tout autre contexte social, où la construction d’identité répond tantôt à des pressions sociales, tantôt à de l’oppression, mais aussi à des désirs (pulsions) d’être autre. Le monde virtuel est certes un terrain fertile pour la fiction, les leurres et les illusions, mais il est aussi un espace d’abandon de soi, de l’abandon de son image. C’est cette capacité de se montrer fragile devant l’inconnu qui m’a le plus touché. La vulnérabilité est à mes yeux une force courageuse.
Émoticons présentera des traces (vidéo et photographie) de mes voyages dans cet univers où l’émotion et l’image du corps se fusionnent.
résidence. 20 janvier_14 février
vernissage. jeudi_14 février_17h00
exposition. 14 février_08 mars
AVERTISSEMENT
CETTE EXPOSITION COMPORTE DES SCÈNES DE NUDITÉ, D’ÉROTISME ET DE FRAGILITÉ QUI POURRAIENT NE
PAS CONVENIR À CERTAINS SPECTATEURS
Mon projet de résidence original était d’investir les sites de rencontres de l’Internet d’interventions artistiques, de les occuper comme un lieu visible de partout à travers le monde. Derrière ce projet se cachait l’intention de chambarder les habitudes des usagers de ces sites de rencontres en y faisant s’infiltrer des performances artistiques. L’expérience purement voyeuriste que j’avais de ces sites m’avait laissé des idées préconçues et stéréotypées de leur nature, n’y percevant que narcissisme et superficialité générale nourris par un appétit volage pathétique.
En explorant ces sites pour comprendre leur fonctionnement, je suis passé d’un utilisateur voyeur à un utilisateur participant, écheangeant correspondances et vidéo-conférences, jusqu’à rencontrer physiquement plusieurs personnes dans le monde réel. Ce changement de statut a transformé ma perception de cet univers, qui bien qu’imparfait a gagné mon respect. Mes prétentions artistiques me semblaient alors arrogantes et superficielles face à cet espace qui bien que d’apparence artificielle sert des besoins concrets de gens authentiques. La rencontre, même si elle naît d’un désir sexuel, est d’abord humaine et ne peut être réduite qu’à une simple transaction charnelle. J’ai donc choisi de ne plus porter mon costume de colon(isateur) artistique (parfois littéralement) et de m’intégrer à cet environnement où la rencontre humaine et médiatique est parfois source de vulgarité, mais aussi de grande poésie.
La superficialité, bien que présente, est d’une complexité aussi dense que tout autre contexte social, où la construction d’identité répond tantôt à des pressions sociales, tantôt à de l’oppression, mais aussi à des désirs (pulsions) d’être autre. Le monde virtuel est certes un terrain fertile pour la fiction, les leurres et les illusions, mais il est aussi un espace d’abandon de soi, de l’abandon de son image. C’est cette capacité de se montrer fragile devant l’inconnu qui m’a le plus touché. La vulnérabilité est à mes yeux une force courageuse.
Émoticons présentera des traces (vidéo et photographie) de mes voyages dans cet univers où l’émotion et l’image du corps se fusionnent.
résidence. 20 janvier_14 février
vernissage. jeudi_14 février_17h00
exposition. 14 février_08 mars
Chicoutimi (Québec) G7J 1L4