Elisapee Inukpuk, exposition du 16 juillet au 17 août à la Galerie FOFA

Dirigé par Asinnajaq, en partenariat avec l’Institut culturel Avataq

En marge du festival Tillitarniit 2018, nous exposerons avec fierté les créations d’Elisapee Inukpuk.

Elisapee Inukpuk s’est mise à faire des poupées dans sa tendre enfance, apprenant cet art de sa mère, qui lui en a cousu toute une famille avec du tissu et de la ficelle. Elle a continué à en créer toute sa vie, allant dans de nombreuses communautés du Nunavik pour enseigner aux autres comment les confectionner, et a fini par en amasser des centaines.

Son procédé de fabrication commençait par le ramassage de l’herbe, effectué au printemps. Elle préparait ensuite celle-ci et la tressait en socles, sur lesquels se dressait chaque poupée. Puis elle cousait leurs petites moufles et leur corps en utilisant du tissu, de la peau de caribou tannée, de la peau de phoque et des coupons restant de créations antérieures, avant de les rembourrer de feutre. Elle confectionnait les têtes en sculptant à la main de la pierre de savon et incorporait aussi des perles à leurs vêtements. Son étape préférée consistait à mettre la touche finale à la tenue et à habiller la poupée, car celle-ci devenait alors une personne.

Ces poupées-là s’inspiraient d’Unikkaangualaurtaa (Let’s Tell a Story [« raconte-moi une histoire »]), un recueil de vingt-six récits et chansons du Nunavik, parrainé par l’Institut culturel Avataq. À l’aide de ses poupées faites main, Inukpuk donne vie aux histoires.

Nombre d’histoires inuites commencent par la formule « On dit que cela arrive parfois ». Dans la culture occidentale, beaucoup de contes débutent par « Il était une fois », paroles qui les replacent dans le passé. Les récits inuits n’appartiennent cependant pas au passé, car ils reconnaissent qu’une situation qui s’est déjà produite est susceptible de se répéter.

Les Inuits transmettent la connaissance de bien des façons, et les récits contribuent largement à faire comprendre notre monde et comment il faut s’y comporter. Une bonne histoire, quel qu’en soit l’époque ou le lieu, vous trouble et vous va droit au cœur. Sur le moment, elle prend vie.

Une réception aura lieu le 21 juillet pour célébrer l’art et l’héritage d’Elisapee Inukpuk. Seront offerts à cette occasion un atelier de narration pour toute la famille avec Sarah Nayome.
 

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