Edwin Janzen en résidence à Sagamie

Dans mon travail, j’explore l’interaction entre les médiums et la technologie, de même que les systèmes de pensée et la politique. Je m’intéresse tout particulièrement à l’impact de la guerre froide sur la société et l’individu, surtout à la manière dont une adhésion insuffisamment critique de la technologie a donné lieu à une constellation de fantasmes personnels et publics irréalisables, insolubles et pourtant tenaces en ce qui a trait à la politique, à l’économie et à la culture populaire.

Je travaille présentement avec des scanneurs qui donnent aux objets qui sont en contact avec la surface de verre, une netteté incroyable, alors que les objets qui s’en détachent d’à peine quelques millimètres, deviennent flous et reflètent la lumière comme des nébuleuses éloignées. En utilisant le scanneur pour examiner des artefacts usuels (cuillères souvenirs, gourganes, Tic Tac, etc.), je réalise des images numériques qui questionnent la condition humaine qui est toujours en situation de jeu, mais jamais de savoir.

Né à Winnipeg et établi à Montréal, l’artiste Edwin Janzen a recours à différents médiums dans son travail, entre autres la vidéo, l’installation, la sérigraphie et le traitement numérique de l’image. En juillet dernier, sa performance-installation intitulée Conspiracy Case a été présentée en première à la Station House Gallery, à Williams Lake en Colombie-Britannique. En résidence pendant un mois dans cette galerie qui lui servait de quartier général, Janzen a mené une enquête suggérant des soi-disant activités criminelles chez les écureuils et les marmottes du lieu. Janzen détient une maîtrise en beaux-arts de l’Université d’Ottawa (2010) et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2008). Il détient également un baccalauréat en histoire (empire byzantin) de l’Université du Manitoba (1994). Il est l’un des éditeurs fondateurs de la revue Les Fleurs du Mal et il est membre du conseil d’administration d’Articule, un centre d’artistes autogéré montréalais.

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