Dévoilement des finalistes du 22e GRAND PRIX (2006) du Conseil des arts de Montréal

La présidente du Conseil des arts de Montréal, madame Louise Roy, a dévoilé aujourd’hui les noms des huit organismes finalistes du Grand Prix 2006 du Conseil des arts. Les membres du Conseil ont revisité l’année 2006 pour détecter les spectacles, événements ou cheminements artistiques qui s’étaient distingués dans chacune des disciplines : arts médiatiques, arts visuels, cinéma, danse, littérature, musique, nouvelles pratiques artistiques et théâtre.

Les finalistes sont :

Arts médiatiques
La Société des arts technologiques (SAT)
pour ses espaces et ses activités dédiés aux arts numériques

Arts visuels
Musée McCord d’histoire canadienne
pour ses expositions riches et branchées sur tous les publics

Cinéma
La Cinémathèque québécoise
pour les accomplissements et le dynamisme de sa nouvelle direction

Danse
La Compagnie Marie Chouinard
pour bODY_rEMIX / les_vARIATIONS_gOLDBERG, une oeuvre subtile et admirable

Littérature
Le Festival international de la littérature (FIl)
pour le succès de sa dernière édition et son repositionnement stratégique

Musique
Les productions Totem Contemporain
pour le travail exceptionnel de création, le rayonnement international et
le lieu de création innovateur

Nouvelles pratiques artistiques
L’Usine C
pour une saison artistique polyvalente de calibre international

Théâtre
La compagnie théâtrale du Centaur
pour sa contribution remarquable à la vie théâtrale montréalaise et son
exceptionnelle saison 2005-2006 présentée sous le titre de Montréal Stories

Le lauréat sera connu le mardi 13 mars 2007 au Centre Sheraton de Montréal, lors du déjeuner annuel du Conseil des arts qui réunira les milieux de la culture, des affaires et du monde municipal. Cet événement attendu sera également l’occasion de clore joyeusement le 50e anniversaire du Conseil des arts de Montréal.

Créé en 1985, le Grand Prix du Conseil des arts reconnaît publiquement l’excellence d’une production ou d’un événement artistique réalisé sur le territoire de l’île de Montréal au cours de la dernière année, ou encore souligne la contribution remarquable d’une institution artistique montréalaise. Ce prix est doté d’une bourse de 25 000 $ pour le lauréat et de sept bourses de 5 000 $ pour les autres finalistes.

Le Conseil des arts de Montréal remercie la Télévision française de Radio-Canada, partenaire principal du Grand Prix depuis 1994.

Description

Dans les arts visuels, le Musée McCord d’histoire canadienne démontre, dehors comme dedans, et sur tous les plans, symbolique, artistique, pédagogique et technologique, ce que peut être un musée d’aujourd’hui, à la fois axé sur la tradition et branché sur l’actualité : en nous offrant une saison animée et ouverte sur le monde et sur les mondes, la directrice Victoria Dickenson et son équipe nous convient à voir et à comprendre l’histoire autrement, avec une écoute exceptionnelle pour sa clientèle.

Depuis l’arrivée de sa nouvelle directrice, Yolande Racine, en mars 2005, La Cinémathèque québécoise a relevé brillamment tous les défis tout en poursuivant sa mission de rayonnement national et international et de conservation du cinéma d’ici. Que ce soit avec la mise en application réussie du mandat de gestion et de conservation du dépôt légal du patrimoine cinématographique, vidéographique et télévisuel québécois, la création de la Fondation de la Cinémathèque, la révision des modes de gestion, l’augmentation de la fréquentation à ses activités, l’amélioration de l’accessibilité à ses diverses collections (notamment en mettant en ligne des collections de films, de vidéos et d’oeuvres télévisuelles), la mise en place de nouvelles activités orientées vers les jeunes clientèles ou la multiplication des collaborations, les différentes mesures et initiatives apportées remettent cette institution phare sur la voie du succès.

Locomotive du secteur des arts numériques montréalais, reconnue sur les scènes locale et internationale, la Société des arts technologiques (SAT) est passée à la vitesse grand V alors que l’organisme fête son 10e anniversaire. Sous la direction conviviale de sa fondatrice, Monique Savoie, l’organisme s’est revampé et a multiplié les occasions de présenter, sous toutes ses formes et quotidiennement, comment voir, regarder et entendre les arts numériques.

Avec bODY_rEMIX / les_vARIATIONS_gOLDBERG, la grande chorégraphe Marie Chouinard a créé une oeuvre subtile et extravagante, somptueuse et sauvage, unique et insolite. Portés par les exigeantes variations de Bach, les danseurs, dont les mouvements sont à la fais entravés et amplifiés par différents supports (béquilles, cordes, prothèses, barres horizontales, harnais), sondent le mystère insoluble du corps et de la vie.

Véritable fête des mots pour tous les publics, mais aussi lieu de création, de réflexion et d’expérimentation pour de nombreux écrivains et artistes d’autres disciplines, le Festival international de la littérature s’est particulièrement distingué en 2006 par des manifestations remarquables et remarquées comme la présence de Fanny Ardant et de Jean-Louis Trintignant ou l’hommage émouvant consacré à Gaston Miron qui conviait une foule d’auteurs laudatifs. À la fois multidisciplinaire, expérimental, national et international, le FIL est devenu, sous la direction de Michelle Corbeil, un événement littéraire majeur au Québec avec quelque 50 activités encourageant les nombreux spectateurs à découvrir des textes, des oeuvres et des auteurs, et ce, en traversant tous les genres littéraires.

Les productions Totem Contemporain explorent l’univers des sons en créant de nouveaux instruments dont l’exploitation révolutionne la notion même de concert et de musique instrumentale. Compositeur, interprète et inventeur, le directeur artistique Jean-François Laporte parcourt, en 2006, l’Europe et l’Asie multipliant les rencontres et les collaborations avec des musiciens, des chorégraphes et des artistes en arts visuels. Dans une démarche originale, en complicité avec son collègue Martin Ouellet, il invite en résidence des compositeurs étrangers à découvrir ces nouvelles sonorités et à créer des oeuvres pour instruments solos ou pour orchestre symphonique à partir de cette nouvelle lutherie conçue par Totem Contemporain dans l’atelier d’expérimentation qu’est l’Espace Totem.

Pluridisciplinaire, la programmation de 2006 de L’Usine C est centrée sur les relations humaines et amoureuses. Elle a été notamment marquée par la première mouture de l’événement éclaté Temps d’image où se croisaient les turbulents performeurs new-yorkais du Big Art Group et les rayonnants Italiens de la compagnie Motus; par la chorégraphie décoiffante de Meg Stuart et Benoît Lachambre; par l’émouvante Marie Brassard avec son perturbant Peep-show; par Demain, le dernier volet de la Trilogie de la Terre de Pigeons International; et par les dernières prestations de la réputée compagnie canadienne Da Da Kamera. En ouvrant ses portes sur des pratiques et démarches différentes, risquées, prenantes, d’ici comme d’ailleurs, sa directrice, Danièle de Fontenay, a rendu ce lieu de diffusion essentiel à la création actuelle.

En 2005-2006, la compagnie Centaur Theatre a présenté une programmation entièrement composée de créations consacrées à Montréal, sous le vocable de Montreal Stories. Rapprochement avec un public, attachement à une communauté, cette saison fut aussi la démonstration d’un engagement évident envers nos artistes locaux en présentant six auteurs montréalais. Ainsi, à travers plusieurs succès inoubliables, son directeur, Gordon McCall, aura affirmé le mandat du Centaur en offrant un programme artistique qui favorise un rapprochement entre les cultures anglophone et francophone au Québec. Avec deux salles et près de 70 000 spectateurs à satisfaire au cours de saisons chargées de plus de 250 représentations, le Centaur s’inscrit parmi les organismes majeurs qui contribuent au rayonnement artistique de Montréal, au sein même de notre pays, tout comme sur la scène internationale.

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