C’est avec une grande tristesse que la galerie Graff fait part du décès de Jocelyn Jean. Il a été un des premiers artistes à se joindre à la galerie en 1981 et c’est ainsi que nous avons eu le priviliège de collaborer avec lui pendant plus de trente ans. Ce sont douze expositions solos qu’il a tenues à la galerie Graff en plus d’avoir participé aux événements collectifs de la galerie au Canada et en Europe. Parallèlement à sa pratique de peintre, Jocelyn Jean a enseigné à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal de 1988 à 2011.
C’est en 1972 qu’il obtient un baccalauréat en arts de l’Université du Québec à Montréal et, dès 1975, il participe à l’exposition «Processus 75» au Musée d’art contemporain de Montréal puis, en 1977 et au même musée, à l’exposition regroupant quatre jeunes artistes prometteurs de cette génération : Luc Béland, Lucio de Heusch, Christian Kiopini et Jocelyn Jean. Les expositions se succèdent et ses oeuvres sont rapidement acquises par les institutions, corporations et collectionneurs privés.
Fier héritier des seconds plasticiens et intéressé par l’architecture, le formalisme, l’espace et la géométrie, toutes ses recherches et sa production ont été élaborées en ce sens et se sont concrétisées aussi bien en dessin qu’en peinture. Au sujet de sa série «Fondations : Hautes et basses oeuvres» réalisée en 2009-2010, Jocelyn Jean déclarait : «Je m’inspire de la construction domiciliaire et du paysage maritime. Je ne cherche pas à faire du réalisme, mais à donner une réalité à quelques idées simples, voire banales : creuser le sol; construire un coffrage; appuyer une forme sur une autre; élever un mur; enfouir à demi une forme dans le sol; faire flotter un radeau sur l’eau; s’enfoncer dans l’eau; ériger un monument; construire une clôture… J’ai entrepris d’exprimer ces idées par le biais d’un langage visuel simple et d’une facture dépouillée d’expressivité en évitant toute symbolique simpliste et pathétique. Dans chaque dessin je privilégie un angle, une perspective qui inclut le regardeur dans l’espace du dessin.»
Depuis plus d’un an nous avons élaboré avec Jocelyn Jean le contenu d’une d’exposition regroupant des oeuvres récentes ainsi qu’un choix d’oeuvres parmi les plus significatives de l’ensemble de sa production. Cette exposition se tiendra à la galerie Graff du 12 mars au 11 avril 2015 sous le titre «Paysages et monuments».
C’est un ami très cher qui s’en est allé mais c’est aussi un être honnête, généreux et un artiste exceptionnel dont la production révèle la fidélité et la constance qui le caractérisaient. En plus de sa compagne de toujours Rose-Mai Roy et de sa famille proche, c’est toute une communauté d’artistes et de collègues qu’il laisse dans le deuil.
Source : Madeleine Forcier, galerie Graff, Montréal
C’est avec une grande tristesse que la galerie Graff fait part du décès de Jocelyn Jean. Il a été un des premiers artistes à se joindre à la galerie en 1981 et c’est ainsi que nous avons eu le priviliège de collaborer avec lui pendant plus de trente ans. Ce sont douze expositions solos qu’il a tenues à la galerie Graff en plus d’avoir participé aux événements collectifs de la galerie au Canada et en Europe. Parallèlement à sa pratique de peintre, Jocelyn Jean a enseigné à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal de 1988 à 2011.
C’est en 1972 qu’il obtient un baccalauréat en arts de l’Université du Québec à Montréal et, dès 1975, il participe à l’exposition «Processus 75» au Musée d’art contemporain de Montréal puis, en 1977 et au même musée, à l’exposition regroupant quatre jeunes artistes prometteurs de cette génération : Luc Béland, Lucio de Heusch, Christian Kiopini et Jocelyn Jean. Les expositions se succèdent et ses oeuvres sont rapidement acquises par les institutions, corporations et collectionneurs privés.
Fier héritier des seconds plasticiens et intéressé par l’architecture, le formalisme, l’espace et la géométrie, toutes ses recherches et sa production ont été élaborées en ce sens et se sont concrétisées aussi bien en dessin qu’en peinture. Au sujet de sa série «Fondations : Hautes et basses oeuvres» réalisée en 2009-2010, Jocelyn Jean déclarait : «Je m’inspire de la construction domiciliaire et du paysage maritime. Je ne cherche pas à faire du réalisme, mais à donner une réalité à quelques idées simples, voire banales : creuser le sol; construire un coffrage; appuyer une forme sur une autre; élever un mur; enfouir à demi une forme dans le sol; faire flotter un radeau sur l’eau; s’enfoncer dans l’eau; ériger un monument; construire une clôture… J’ai entrepris d’exprimer ces idées par le biais d’un langage visuel simple et d’une facture dépouillée d’expressivité en évitant toute symbolique simpliste et pathétique. Dans chaque dessin je privilégie un angle, une perspective qui inclut le regardeur dans l’espace du dessin.»
Depuis plus d’un an nous avons élaboré avec Jocelyn Jean le contenu d’une d’exposition regroupant des oeuvres récentes ainsi qu’un choix d’oeuvres parmi les plus significatives de l’ensemble de sa production. Cette exposition se tiendra à la galerie Graff du 12 mars au 11 avril 2015 sous le titre «Paysages et monuments».
C’est un ami très cher qui s’en est allé mais c’est aussi un être honnête, généreux et un artiste exceptionnel dont la production révèle la fidélité et la constance qui le caractérisaient. En plus de sa compagne de toujours Rose-Mai Roy et de sa famille proche, c’est toute une communauté d’artistes et de collègues qu’il laisse dans le deuil.
Source : Madeleine Forcier, galerie Graff, Montréal