Salle 1 – Du 25 août au 8 octobre 2005
Daniel Langevin
As usual… (la raffinerie de l’usuel)
Devant les tableaux récents de Daniel Langevin ressurgit la réminiscence de l’irrésistible attrait qu’enfant nous avons tous éprouvé devant un comptoir de friandises : couleurs séduisantes, lumineuses et contrastées, formes fantaisistes, souples et coulantes. Recherchant « la brillance et la texture du sucre d’orge », Langevin emploie des laques hyperlustrées qu’il applique en couches superposées sur panneaux de bois. Les couleurs assument la composition de ces tableaux au vocabulaire ludique et stylisé, proche de l’esthétique des bandes dessinées pour enfant. Leur traitement en aplat rappelle la technique de la sérigraphie, pratiquée par l’artiste pendant plusieurs années.
Dans sa production antérieure, Langevin travaillait différents motifs représentatifs. Il passe ici à l’abstraction, misant plutôt sur la valeur expressive de la forme et de la couleur. Éliminant toute figuration pour proposer des compositions épurées à l’extrême où figurent seules quelques formes se situant entre le reconnaissable et le non-reconnaissable, Langevin cherche à susciter une ambiguïté dans le processus de lecture. Pointant vers des objets réels sans pourtant être identifiables, les figures qui surgissent gaiement dans ses compositions ne donnent d’autre choix que de projeter sur elles la substance de nos propres désirs, de se réfugier du côté de l’imaginaire.
La franche évidence des ces compositions dépouillées offre un contrepoids rafraîchissant à la quête d’hyperdéfinition de l’image qui caractérise notre époque, de même qu’à la surcharge, à la prolifération et à la complexification de l’information visuelle que nous sommes quotidiennement appelés à assimiler.
Salle 2 – Du 25 août au 8 octobre avril 2005
Pierre-Yves Girard
Polymorphia en «D» lyre mineur
Récemment diplômé de l’UQAM le jeune peintre Pierre-Yves Girard présente Polymorphie en D’Lyre mineur, sa première exposition individuelle à Montréal. Dans son travail pictural, Girard donne libre cours à son penchant pour les paysages fictionnels. Son style s’inspire généreusement des grands espaces ténébreux et des architectures complexes propres à l’univers de la science-fiction. Le thème des civilisations imaginaires permet de structurer sa pensée plastique, explique l’artiste, sans être contraint par les limites de la réalité quotidienne et historique.
Les huiles de Girard regorgent de signes dont l’organisation tend à créer une impression de foisonnement continuel. Usant de jeux de symétrie, de répétitions et de passages en fondu d’une figure à une autre, l’artiste exploite la totalité de l’espace pictural en annihilant toute distinction entre la forme et le fond. Il module les formes par l’application contrôlée de la couleur de manière à créer des pleins et des vides s’inversant et s’interpénétrant, et combine des points de vue en perspectives multipliant les effets de profondeurs. Difficilement saisissables dans leur ensemble, les tableaux de Girard génèrent par leur densité foisonnante une multitude de micro-environnements qui évoquent la frénésie de mondes en mutation, des mondes en disparition qui se dégradent comme des mondes naissants en éclosion.
Bien que ses tableaux dénotent une recherche de maîtrise des caprices de la matière, une part non négligeable est laissée au hasard et à l’énergie du geste de l’artiste manipulant la peinture. Écartant toute forme d’intellectualisme, Girard privilégie un état d’esprit qui relève davantage de l’intuition que de la connaissance, question de s’abandonner à la logique et au potentiel insoupçonné de la matière.
Lounge – Du 25 août au 22 avril 2006
Julie Doucet
À l’école de l’amour
CLARK poursuit son programme d’intégration de l’art en offrant pour une période de 8 mois l’espace du Lounge à l’artiste bédéiste de renommée internationale Julie Doucet. Elle déploiera progressivement son projet chaque mois à partir de la spatialité spécifique de cette antichambre et de sa fonction toute axée sur la convivialité. De la part d’une artiste qui combine les pratiques du dessin, de la gravure et du récit, la prise de l’espace du lounge risque de se transformer en la mise en place stratégique d’une histoire en plusieurs épisodes et qu’il faudra, pour la bien saisir, suivre de chapitre en chapitre. Elle compte présenter un défilé de petites figurines ludiques et lubriques qui sauront sans conteste donner la mesure de l’imaginaire débridé de l’artiste.
http://www.clarkplaza.org/
Salle 1 – Du 25 août au 8 octobre 2005
Daniel Langevin
As usual… (la raffinerie de l’usuel)
Devant les tableaux récents de Daniel Langevin ressurgit la réminiscence de l’irrésistible attrait qu’enfant nous avons tous éprouvé devant un comptoir de friandises : couleurs séduisantes, lumineuses et contrastées, formes fantaisistes, souples et coulantes. Recherchant « la brillance et la texture du sucre d’orge », Langevin emploie des laques hyperlustrées qu’il applique en couches superposées sur panneaux de bois. Les couleurs assument la composition de ces tableaux au vocabulaire ludique et stylisé, proche de l’esthétique des bandes dessinées pour enfant. Leur traitement en aplat rappelle la technique de la sérigraphie, pratiquée par l’artiste pendant plusieurs années.
Dans sa production antérieure, Langevin travaillait différents motifs représentatifs. Il passe ici à l’abstraction, misant plutôt sur la valeur expressive de la forme et de la couleur. Éliminant toute figuration pour proposer des compositions épurées à l’extrême où figurent seules quelques formes se situant entre le reconnaissable et le non-reconnaissable, Langevin cherche à susciter une ambiguïté dans le processus de lecture. Pointant vers des objets réels sans pourtant être identifiables, les figures qui surgissent gaiement dans ses compositions ne donnent d’autre choix que de projeter sur elles la substance de nos propres désirs, de se réfugier du côté de l’imaginaire.
La franche évidence des ces compositions dépouillées offre un contrepoids rafraîchissant à la quête d’hyperdéfinition de l’image qui caractérise notre époque, de même qu’à la surcharge, à la prolifération et à la complexification de l’information visuelle que nous sommes quotidiennement appelés à assimiler.
Salle 2 – Du 25 août au 8 octobre avril 2005
Pierre-Yves Girard
Polymorphia en «D» lyre mineur
Récemment diplômé de l’UQAM le jeune peintre Pierre-Yves Girard présente Polymorphie en D’Lyre mineur, sa première exposition individuelle à Montréal. Dans son travail pictural, Girard donne libre cours à son penchant pour les paysages fictionnels. Son style s’inspire généreusement des grands espaces ténébreux et des architectures complexes propres à l’univers de la science-fiction. Le thème des civilisations imaginaires permet de structurer sa pensée plastique, explique l’artiste, sans être contraint par les limites de la réalité quotidienne et historique.
Les huiles de Girard regorgent de signes dont l’organisation tend à créer une impression de foisonnement continuel. Usant de jeux de symétrie, de répétitions et de passages en fondu d’une figure à une autre, l’artiste exploite la totalité de l’espace pictural en annihilant toute distinction entre la forme et le fond. Il module les formes par l’application contrôlée de la couleur de manière à créer des pleins et des vides s’inversant et s’interpénétrant, et combine des points de vue en perspectives multipliant les effets de profondeurs. Difficilement saisissables dans leur ensemble, les tableaux de Girard génèrent par leur densité foisonnante une multitude de micro-environnements qui évoquent la frénésie de mondes en mutation, des mondes en disparition qui se dégradent comme des mondes naissants en éclosion.
Bien que ses tableaux dénotent une recherche de maîtrise des caprices de la matière, une part non négligeable est laissée au hasard et à l’énergie du geste de l’artiste manipulant la peinture. Écartant toute forme d’intellectualisme, Girard privilégie un état d’esprit qui relève davantage de l’intuition que de la connaissance, question de s’abandonner à la logique et au potentiel insoupçonné de la matière.
Lounge – Du 25 août au 22 avril 2006
Julie Doucet
À l’école de l’amour
CLARK poursuit son programme d’intégration de l’art en offrant pour une période de 8 mois l’espace du Lounge à l’artiste bédéiste de renommée internationale Julie Doucet. Elle déploiera progressivement son projet chaque mois à partir de la spatialité spécifique de cette antichambre et de sa fonction toute axée sur la convivialité. De la part d’une artiste qui combine les pratiques du dessin, de la gravure et du récit, la prise de l’espace du lounge risque de se transformer en la mise en place stratégique d’une histoire en plusieurs épisodes et qu’il faudra, pour la bien saisir, suivre de chapitre en chapitre. Elle compte présenter un défilé de petites figurines ludiques et lubriques qui sauront sans conteste donner la mesure de l’imaginaire débridé de l’artiste.
http://www.clarkplaza.org/
Montréal (Québec) H2T 3B3