© Sébastien Pesot, Crash 1, 2010, impression jet d’encre sur polypropylène,

Crash de Sébastien Pesot, exposition du 29 janvier au 3 mars à la maison de la culture Frontenac

À partir du 29 janvier prochain, la maison de la culture Frontenac présente Crash, une exposition de Sébstien Pesot, artiste évoluant dans l’univers de l’image en mouvement.
 
Crash est la première série d’impressions sur papier présentée par Sébastien Pesot.
Le type de cymbale numérisé pour cette série fait le pont entre le passé de percussionniste de l’artiste et sa pratique actuelle. Les images représentent ici le passage du son et du temps, mais aussi celui d’une pratique à une autre. Dans cette série, l’artiste nous fait découvrir la matérialité des cymbales. Ainsi, il est possible de voir les aspérités formées dans cette matière, les surfaces frappées par les baguettes, les fissures, les sillons sur certaines, etc. Sans entendre le son que les cymbales émettent, il est possible d’imaginer que ces changements dans leur aspect affectent leur sonorité.
 
Ce rapprochement, qui met l’accent aussi sur la rondeur, évoque tout à la fois l’œil, une planète. Les trous, décontextualisés, peuvent être interprétés comme le crash d’une masse dans cette matière organique composée de métal. L’artiste y voit également dans ces ouvertures sombres le creuset d’une intrigue métaphysique. Il est aussi question du passage du temps, celui-ci marquant le tempo lors de l’utilisation en temps réel, mais dans ce contexte, il fixe les instruments dans un moment précis, il les matérialise. Si jadis, les coups portés sur les cymbales pouvaient sembler violents, leurs images ainsi immortalisées deviennent poétiques.
 
Démarche artistique
La démarche artistique de Sébastien Pesot se concentre sur l’exploration de la plasticité de l’image et du sens. Après avoir principalement réalisé des monobandes, il s’applique maintenant à sortir l’image du cadre de l’écran en la réinjectant dans le monde matériel, par son déploiement dans l’espace physique. L’utilisation de l’autoreprésentation et du corps performatif lui permet d’effectuer un passage vers la corporéité. Influencé par le travail de l’artiste Bruce Nauman qui traite du corps et de ses déplacements dans l’image vidéo, il retourne la caméra contre lui au sein de ses
performances et de ses installations audiovidéo. Se définissant en partie comme un plasticien, il s’intéresse autant à la forme des objets qu’il crée qu’à leurs portées conceptuelles. Attiré par la philosophie postpunk de Philippe Nassif, il tente d’adopter
« la posture du Grand joueur, celui qui articule simulacre et authenticité ».
 
 
 
Info Maison de la culture Frontenac
La maison de la culture Frontenac est située au 2550, rue Ontario Est, derrière le métro Frontenac. Heures d’ouverture : du mardi au jeudi de 12 h à 19 h et du vendredi au dimanche de 12 h à 17 h. Entrée libre. Info : 514 872-7882 ou www.accesculture.com
 
Bio Sébastien Pesot
Né à Rimouski en 1971, Sébastien Pesot a obtenu un baccalauréat en histoire de l’art à l’Université de Montréal en 1996 et une maîtrise de l’École des arts visuels de Montréal (UQÀM) en 2000. Son travail solo a entre autres été présenté à la Galerie Joyce Yahouda (2012), à la Foreman Art Gallery à Sherbrooke (2011), à Slash-tmp à Berlin (2010), au Musée d’art contemporain des Laurentides (2010), au Lieu à Québec (2009), à la Maison de la culture Côte-des-Neiges à Montréal (2008). Pesot travaille principalement à des installations audio-vidéo tout en investissant le champ de la performance et de la photographie. Auparavant, son univers était partagé entre le punk rock et la réalisation de monobandes expérimentales. Il vit en Estrie et enseigne à l’Université de Sherbrooke.
www.sebastienpesot.com
 
 
 
Légende photo
© Sébastien Pesot, Crash 1, 2010, impression jet d’encre sur polypropylène,
250 x 250 cm
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