C’est avec grand plaisir que Sporobole accueille, en résidence de recherche et création, l’artiste autrichien Gerald Roßbacher du 1er septembre au 29 octobre 2017.
Gerald Roßbacher présentera au public son projet Computer says NO! du 20 au 29 octobre 2017.
Vous êtes invités à venir rencontrer l’artiste et découvrir son travail lors du vernissage qui aura lieu ce vendredi 20 octobre de 17h à 19h.
Entrée libre
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Échanges d’artistes et d’ateliers-résidences entre le Québec et la Haute-Autriche
Considérant l’importance pour le gouvernement du Québec de développer des liens culturels durables avec la Haute-Autriche, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a conclu en 2014 une entente de partenariat de deux ans avec le gouvernement de la Haute-Autriche pour réaliser un échange de résidences de création et de ressourcement en arts visuels et en arts numériques. Ces résidences visent à favoriser l’établissement de liens durables et la confrontation de points de vue entre les artistes québécois et haut-autrichiens, contribuant ainsi au développement de leurs démarches artistiques.
Dans le cadre de cet échange, un artiste québécois pourra séjourner deux mois dans l’un des neuf studios composant la Résidence internationale d’artistes de la Ville de Linz et un artiste haut-autrichien effectuera une résidence de création d’une durée identique au centre SPOROBOLE, à Sherbrooke.
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Description du projet
Computer Says No !
Un point de vue déjà fort répandu gagne actuellement du terrain : il est possible de comprendre et de résoudre les processus et les problèmes sociaux même complexes, comme s’il s’agissait de problèmes informatiques. Cette approche, fondée sur la séquence « instrumentalisation, analyse, optimisation », exerce un effet déterminant sur de larges pans du monde.
Une aura d’inéluctabilité logique entoure les résultats de processus décisionnels assistés par ordinateur. La responsabilité de la qualité et de l’impact des décisions est ainsi confiée aux logiciels, leur prétendue objectivité ayant l’effet d’accroître la distance vis-à-vis du sujet affecté. L’infaillibilité jadis attribuée à Dieu et à ses serviteurs a cédé la place à l’infaillibilité des algorithmes, de l’apprentissage machine et de l’intelligence artificielle.
Les processus de tri, qui sont parmi les algorithmes les plus élémentaires, sont absolument essentiels au fonctionnement de tout système informatique. La multiplicité des variantes de tri potentiel est stupéfiante. Tout peut être trié et soumis à un ordre.
Dans l’œuvre « Computer says NO! », je présente le fonctionnement de différents algorithmes de tri.
J’utilise ces techniques pour trier les pixels d’images de nature – forêts, montagnes, ciel étoilé, etc. – en fonction de valeurs de luminosité croissantes ou décroissantes. Ces images illustrent la peur primordiale que nous inspirent la violence et la puissance de la nature, l’aspect chaotique et incontrôlable de l’univers. Nous percevons la nature ou le monde naturel comme une menace. Par conséquent, nous, humains, domptons la nature et créons de l’ordre pour contrôler l’environnement, afin de maîtriser nos craintes et de préserver notre santé mentale.
L’ordre en tant que principe de contrôle.
L’ordre bannit du domaine ordonné tout ce qui est sensuel, tout comme les algorithmes des analystes de données massives et des agences de notation, ou les simples fichiers Excel des gestionnaires évacuent toute trace d’humanité. Gerald Roßbacher
C’est avec grand plaisir que Sporobole accueille, en résidence de recherche et création, l’artiste autrichien Gerald Roßbacher du 1er septembre au 29 octobre 2017.
Gerald Roßbacher présentera au public son projet Computer says NO! du 20 au 29 octobre 2017.
Vous êtes invités à venir rencontrer l’artiste et découvrir son travail lors du vernissage qui aura lieu ce vendredi 20 octobre de 17h à 19h.
Entrée libre
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Échanges d’artistes et d’ateliers-résidences entre le Québec et la Haute-Autriche
Considérant l’importance pour le gouvernement du Québec de développer des liens culturels durables avec la Haute-Autriche, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a conclu en 2014 une entente de partenariat de deux ans avec le gouvernement de la Haute-Autriche pour réaliser un échange de résidences de création et de ressourcement en arts visuels et en arts numériques. Ces résidences visent à favoriser l’établissement de liens durables et la confrontation de points de vue entre les artistes québécois et haut-autrichiens, contribuant ainsi au développement de leurs démarches artistiques.
Dans le cadre de cet échange, un artiste québécois pourra séjourner deux mois dans l’un des neuf studios composant la Résidence internationale d’artistes de la Ville de Linz et un artiste haut-autrichien effectuera une résidence de création d’une durée identique au centre SPOROBOLE, à Sherbrooke.
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Description du projet
Computer Says No !
Un point de vue déjà fort répandu gagne actuellement du terrain : il est possible de comprendre et de résoudre les processus et les problèmes sociaux même complexes, comme s’il s’agissait de problèmes informatiques. Cette approche, fondée sur la séquence « instrumentalisation, analyse, optimisation », exerce un effet déterminant sur de larges pans du monde.
Une aura d’inéluctabilité logique entoure les résultats de processus décisionnels assistés par ordinateur. La responsabilité de la qualité et de l’impact des décisions est ainsi confiée aux logiciels, leur prétendue objectivité ayant l’effet d’accroître la distance vis-à-vis du sujet affecté. L’infaillibilité jadis attribuée à Dieu et à ses serviteurs a cédé la place à l’infaillibilité des algorithmes, de l’apprentissage machine et de l’intelligence artificielle.
Les processus de tri, qui sont parmi les algorithmes les plus élémentaires, sont absolument essentiels au fonctionnement de tout système informatique. La multiplicité des variantes de tri potentiel est stupéfiante. Tout peut être trié et soumis à un ordre.
Dans l’œuvre « Computer says NO! », je présente le fonctionnement de différents algorithmes de tri.
J’utilise ces techniques pour trier les pixels d’images de nature – forêts, montagnes, ciel étoilé, etc. – en fonction de valeurs de luminosité croissantes ou décroissantes. Ces images illustrent la peur primordiale que nous inspirent la violence et la puissance de la nature, l’aspect chaotique et incontrôlable de l’univers. Nous percevons la nature ou le monde naturel comme une menace. Par conséquent, nous, humains, domptons la nature et créons de l’ordre pour contrôler l’environnement, afin de maîtriser nos craintes et de préserver notre santé mentale.
L’ordre en tant que principe de contrôle.
L’ordre bannit du domaine ordonné tout ce qui est sensuel, tout comme les algorithmes des analystes de données massives et des agences de notation, ou les simples fichiers Excel des gestionnaires évacuent toute trace d’humanité. Gerald Roßbacher