Pour la vitrine d’été d’articule, Marc-Antoine K. Phaneuf présentera une collection de drapeaux fleurdelisés et d’objets souvenirs et utilitaires à leurs effigie, comme on en trouve dans les magasins d’aubaines et les pharmacies à l’approche de la Fête Nationale.
Ces objets de piètre qualité exhibent les symboles du Québec tout en les altérant : les bleus diffèrent parfois du bleu officiel et la fleur de lys, quant à elle, est souvent difforme. Ces éléments débalancés et grotesques, présentés dans un arrangement baroque, reposeront dans la vitrine comme dans un musée populaire du bas-de-gamme, du pastiche et du faux.
Champ de lys est le regard d’un artiste sur le peuple dont il fait partie : un peuple qui questionne mal son identité et les éléments qui la caractérisent. D’après l’artiste, bien que le Québec soit riche de ses cultures et de sa diversité, ses symboles sont perçus comme porteurs d’un message restreint et univoque, un peu à l’image d’un fade logo de compagnie, ils représentent le rêve usé de la souveraineté — un sujet qu’il est nécessaire de mettre à jour, de restaurer, de réévaluer. Débutant à quelques jours de la Saint-Jean-Baptiste, cette installation peut être perçue comme un hommage au Québec, mais un hommage qui s’éternise, qui dure trop longtemps, qui perd sa saveur et qui finit par donner un arrière- goût aigre, comme peut l’être la question de la souveraineté.
Dans son travail, Marc-Antoine K. Phaneuf s’intéresse aux objets de la culture populaire. Fort du ready-made et de la citation, il poétise des réalités banales, invente des histoires et des imaginaires à partir d’objets anodins ou kitsch, qui reflètent la culture populaire nord- américaine, ses mythes et ses lubies. Plusieurs de ses œuvres consistent en collections où se déclinent diverses formes d’un même objet. L’accumulation de ces spécimens et les variations qui les distinguent confèrent à l’objet collectionné le statut de symbole, déployant ses dimensions anthropologiques et sociologiques.
Phaneuf est artiste et auteur. Depuis 2006, il a présenté son travail dans plusieurs centres d’artistes autogérés et galeries dont le Centre Clark, la Galerie Leonard et Bina Ellen, Laroche/ Joncas, l’Œil de Poisson, Vu Photo, le 3e impérial et Dare-Dare. Il a publié trois livres de poésie aux éditions Le Quartanier, dont Cavalcade en cyclorama, paru en mai 2013.
Pour la vitrine d’été d’articule, Marc-Antoine K. Phaneuf présentera une collection de drapeaux fleurdelisés et d’objets souvenirs et utilitaires à leurs effigie, comme on en trouve dans les magasins d’aubaines et les pharmacies à l’approche de la Fête Nationale.
Ces objets de piètre qualité exhibent les symboles du Québec tout en les altérant : les bleus diffèrent parfois du bleu officiel et la fleur de lys, quant à elle, est souvent difforme. Ces éléments débalancés et grotesques, présentés dans un arrangement baroque, reposeront dans la vitrine comme dans un musée populaire du bas-de-gamme, du pastiche et du faux.
Champ de lys est le regard d’un artiste sur le peuple dont il fait partie : un peuple qui questionne mal son identité et les éléments qui la caractérisent. D’après l’artiste, bien que le Québec soit riche de ses cultures et de sa diversité, ses symboles sont perçus comme porteurs d’un message restreint et univoque, un peu à l’image d’un fade logo de compagnie, ils représentent le rêve usé de la souveraineté — un sujet qu’il est nécessaire de mettre à jour, de restaurer, de réévaluer. Débutant à quelques jours de la Saint-Jean-Baptiste, cette installation peut être perçue comme un hommage au Québec, mais un hommage qui s’éternise, qui dure trop longtemps, qui perd sa saveur et qui finit par donner un arrière- goût aigre, comme peut l’être la question de la souveraineté.
Dans son travail, Marc-Antoine K. Phaneuf s’intéresse aux objets de la culture populaire. Fort du ready-made et de la citation, il poétise des réalités banales, invente des histoires et des imaginaires à partir d’objets anodins ou kitsch, qui reflètent la culture populaire nord- américaine, ses mythes et ses lubies. Plusieurs de ses œuvres consistent en collections où se déclinent diverses formes d’un même objet. L’accumulation de ces spécimens et les variations qui les distinguent confèrent à l’objet collectionné le statut de symbole, déployant ses dimensions anthropologiques et sociologiques.
Phaneuf est artiste et auteur. Depuis 2006, il a présenté son travail dans plusieurs centres d’artistes autogérés et galeries dont le Centre Clark, la Galerie Leonard et Bina Ellen, Laroche/ Joncas, l’Œil de Poisson, Vu Photo, le 3e impérial et Dare-Dare. Il a publié trois livres de poésie aux éditions Le Quartanier, dont Cavalcade en cyclorama, paru en mai 2013.
Montréal (Québec) H2S 2M2