Bruno Gareau, Perte de naïveté ou infantilisation? Vernissage jeudi, 8 mars à 17 h

Du 8 mars au 13 avril 2007
Vernissage jeudi, 8 mars à 17h

Pour cette exposition, Bruno Gareau tente d’harmoniser le grotesque et le merveilleux en abordant de façon satirique des thématiques reliées à la sexualité: concilier ce qui peut être qualifié de « bon goût » et de « mauvais goût » par des stratégies picturales et formelles. Abordée comme un moyen de réflexion critique, sa pratique traite de l’effet de l’image de masse sur la subjectivité du sujet humain dans son intimité : comment se traduit dans la vie privée cette contre éducation faite par la culture populaire qui infantilise l’adulte et paradoxalement vole l’innocence des jeunes ? Ainsi ses recherches portent sur la coexistence entre deux tactiques de séduction opposées où la naïveté de l’univers féerique de l’enfance s’entrechoque avec l’imagerie des publicités libidinales et des plaisirs charnels pornographiques.

Bruno Gareau profite de son passage à Espace Virtuel pour intégrer de nouvelles voies d’exploration, toujours en lien avec les stratégies érotisantes des médias, mais en relation avec l’univers marginalisé de la sexualité de certains groupes sociaux tels les adolescents, les personnes âgées et les handicapés. Ainsi, à mi-chemin entre la dérision et le sublime, la sexualisation devient un alibi pour développer un questionnement sur les icônes médiatiques et publicitaires d’ordre fantasmagorique.

«Je cherche à réaliser des scènes qui se veulent ambiguës, afin d’amener l’observateur à questionner son propre regard. Mon intention est de stimuler le jugement critique. Pour arriver à cette fin, ma stratégie consiste à unir, par des tactiques picturales, deux types d’imagerie à la fois antagonistes et stimulatrices de désir, soit l’univers onirique de l’enfance et l’omniprésence de la sexualité dans les médias. L’effet escompté est de séduire par le côté féerique et synchroniquement provoquer un trouble par l’association avec la sexualité. Cette réflexion critique provoquée par l’animation simultanée du grotesque et du merveilleux permet de souligner la vulnérabilité du sujet humain par rapport à l’image de séduction confronté à la nature ambivalente et trompeuse de l’image». Bruno Gareau

Bruno Gareau a reçu une formation en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Paris 1 Panthéon – Sorbonne. Actuellement, il termine une maîtrise à l’École des Arts Visuels et Médiatiques de l’UQÀM. Sa pratique picturale a été présentée dans plusieurs espaces de diffusion, dont la Maison de la culture Parc-Extention, la Galerie Verticale et la Galerie B-312. En 2004, il a été commissaire de l’exposition annuelle de la relève à la Galerie Verticale.

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