Enfin le patrimoine, mais aussi les artistes!
En les accusant de déchirer leurs chemises sur la place publique, madame Josée Boileau compare les représentants du Mouvement pour les arts et les lettres à Cassandre et les abandonne à leurs pleurs. Toute heureuse des annonces de monsieur Audet, l’éditorialiste du Devoir n’a pas de mot pour qualifier l’attitude du M.A.L. et de l’UDA réclamant de la ministre de la Culture et des Communications le respect de ses engagements concernant le financement public des arts.
Les annonces du ministre des Finances le 23 mars dernier d’octrois de cinquante millions de dollars supplémentaires aux crédits du ministère de la Culture et des Communications étaient suffisamment importantes pour que la Ministre Line Beauchamp ait la latitude voulue pour faire des choix qui incluraient satisfaction des demandes des artistes et des travailleurs culturels. Et ce, sans égard aux sommes accordées dans le budget au Fonds du patrimoine et à la construction de bibliothèques. Devons-nous rappeler une fois de plus à madame Boileau que la chemise que déchirent les artistes n’est pas accrochée dans un immense walk-in d’un superbe condo du Plateau Mont-Royal? Que des mesures d’amélioration de l’aide aux créatrices et créateurs sont impérativement nécessaires? Que le soutien que ceux-ci demandent provient généralement du CALQ et de la SODEC? Qu’après trois ans de gouvernement libéral plaçant les arts et la culture parmi les missions essentielles de l’État, les artistes et les travailleurs culturels s’étonnent toujours d’être laissés pour compte en dehors des si belles déclarations des gouvernants et de celles de certaines éditorialistes oublieuses des difficiles réalités quotidiennes de celles et ceux qui font la culture.
En dehors des légitimes préoccupations de l’éditorialiste pour le patrimoine, des êtres vivants réclament son attention. Et s’il faut s’assurer de pérenniser leurs créations, il faut faire mieux que de simplement garder en vie les artistes, les danseuses, les écrivains, les comédiennes, les artisans. Elles et ils savent ce qu’il leur en coûte de faire leur métier ici et à l’étranger et de l’abandonner lorsque l’État renonce à ses responsabilités. Nous aimerions aussi que madame Boileau en soit consciente et fasse preuve d’un peu de compassion ou de réalisme.
Bastien Gilbert
Directeur général du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, membre du Mouvement pour les arts et les lettres
Enfin le patrimoine, mais aussi les artistes!
En les accusant de déchirer leurs chemises sur la place publique, madame Josée Boileau compare les représentants du Mouvement pour les arts et les lettres à Cassandre et les abandonne à leurs pleurs. Toute heureuse des annonces de monsieur Audet, l’éditorialiste du Devoir n’a pas de mot pour qualifier l’attitude du M.A.L. et de l’UDA réclamant de la ministre de la Culture et des Communications le respect de ses engagements concernant le financement public des arts.
Les annonces du ministre des Finances le 23 mars dernier d’octrois de cinquante millions de dollars supplémentaires aux crédits du ministère de la Culture et des Communications étaient suffisamment importantes pour que la Ministre Line Beauchamp ait la latitude voulue pour faire des choix qui incluraient satisfaction des demandes des artistes et des travailleurs culturels. Et ce, sans égard aux sommes accordées dans le budget au Fonds du patrimoine et à la construction de bibliothèques. Devons-nous rappeler une fois de plus à madame Boileau que la chemise que déchirent les artistes n’est pas accrochée dans un immense walk-in d’un superbe condo du Plateau Mont-Royal? Que des mesures d’amélioration de l’aide aux créatrices et créateurs sont impérativement nécessaires? Que le soutien que ceux-ci demandent provient généralement du CALQ et de la SODEC? Qu’après trois ans de gouvernement libéral plaçant les arts et la culture parmi les missions essentielles de l’État, les artistes et les travailleurs culturels s’étonnent toujours d’être laissés pour compte en dehors des si belles déclarations des gouvernants et de celles de certaines éditorialistes oublieuses des difficiles réalités quotidiennes de celles et ceux qui font la culture.
En dehors des légitimes préoccupations de l’éditorialiste pour le patrimoine, des êtres vivants réclament son attention. Et s’il faut s’assurer de pérenniser leurs créations, il faut faire mieux que de simplement garder en vie les artistes, les danseuses, les écrivains, les comédiennes, les artisans. Elles et ils savent ce qu’il leur en coûte de faire leur métier ici et à l’étranger et de l’abandonner lorsque l’État renonce à ses responsabilités. Nous aimerions aussi que madame Boileau en soit consciente et fasse preuve d’un peu de compassion ou de réalisme.
Bastien Gilbert
Directeur général du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, membre du Mouvement pour les arts et les lettres