avec du plomb, on fait de l’art. Vernissage le jeudi 26 janvier à 19 h

Une presentation de l’espace videographe

avec du plomb, on fait de l’art
une programmation video composee d’archives
du collectif polonais workshop film form

en collaboration avec la cinematheque quebecoise
en presence des commissaires marielle nitoslawska et judith vienneau

cinematheque quebecoise
salle fernand-seguin
335, boul. de maisonneuve est, montreal

jeudi 26 janvier 2006, 19 h 00
entree libre

L’ESPACE VIDEOGRAPHE, secteur programmation de VIDEOGRAPHE, lance la première activité de sa programmation d’hiver – printemps 2006, en collaboration avec la Cinémathèque québécoise. Parmi les cinq activités du 2e cycle de sa programmation annuelle, l’Espace Vidéographe accueille des projets d’ici et d’ailleurs, présentés principalement à Montréal, mais également à Québec et à Toulouse. C’est la Pologne qui ouvre le bal de cette programmation avec la diffusion du programme AVEC DU PLOMB, ON FAIT DE L’ART, composé d’archives du collectif WORKSHOP OF FILM FORM. Les commissaires Marielle Nitoslaswka et Judith Vienneau seront présentes ce jeudi 26 janvier à 19 h 00 (salle Fernand-Seguin, entrée libre) pour mettre en perspective l’importance déterminante du groupe dans le développement des arts médiatiques en Pologne.

» … la photo, le cinéma, la vidéo me permettent de construire des réalités qui n’existent pas et dont je veux être spectateur… «. Cette pensée de l’artiste Zbigniew Rybczynski, à qui la Cinémathèque rendait hommage en novembre dernier, prend racine dans un mouvement auquel il participe au cours des années 1970 en Pologne. Issu de l’école de cinéma de Lodz, le WORKSHOP OF FILM FORM accueille des artistes de différentes pratiques, alliant le cinéma, les premières initiatives en vidéo, les performances, les installations et les créations sonores. Tel qu’affiché dans son manifeste, le WFF a pour objectif » d’élargir les possibilités (expressives) des arts audio-visuels «.

Dans le prolongement du constructivisme, du mouvement dadaïste et du groupe Fluxus, les artistes du WFF s’interrogent sur les modes de représentation. » Films by Workshop artists, as well as most of their other works, are analytical in character. In various ways, they take up problems of representation – time and space construction in film, the relation between film and reality, the study of the relationship of film and photography, and the significance and function of the relationship between image and sound. They address issues such as psychology and physiology of perception, question the role of language and other cultural conventional procedures and their role in our relationship with reality and many other aspects. (The Mechanical Imagination – Creativity of Machines, The Workshop of The Film Form (1970-1977), Ryszard W. Kluszczynski) «.

Les dix œuvres qui figurent au programme AVEC DU PLOMB, ON FAIT DE L’ART témoignent de ces recherches et marquent le début des arts médiatiques en Pologne. Ces réalisations sont signées par la première vague d’artistes qui composent le WFF (l’historien Ryszard W. Kluszczynski en compte trois entre 1970 et 1977). » L’ensemble de l’oeuvre de l’Atelier de la Forme, méconnue pendant plus de vingt ans, fit surface lors d’une première grande rétrospective à Varsovie en 2000, qui en révéla l’importance comme courant d’avant-garde marquant. L’exposition s’intégrait à l’enfièvrement d’un pays en train de libérer les tendances culturelles marginalisées pendant les décennies du régime communiste. En levant le voile sur ces années de plomb, notre survol tente de réévaluer les constructions et les exclusions dont sont tissées les histoires de l’art. »

Un entretien avec Zbigniew Rybczynski et un extrait D’OPTIONS : PORTRAIT D’UN ARTISTE DANS L’EUROPE DES IGNORES, tous deux réalisés par Marielle Nitoslawska, complètent le programme. Les outils technologiques et la notion de création indépendante y seront évoqués. L’occasion de réfléchir en parallèle au chemin parcouru ici au Québec depuis ces années qui virent naître un autre groupe, parmi d’autres, en 1971, appelé le Vidéographe.

Marielle Nitoslawska poursuit parallèlement une carrière de cinéaste et de professeur à l’Université Concordia. Née à Montréal, elle est diplômée de l’Ecole Nationale du Cinéma de Lodz. Durant les années passées en Pologne, elle a collaboré étroitement avec plusieurs artistes qui avaient été membres du WFF. De retour au Québec, elle signe l’image et la réalisation de nombreux films et vidéos, dont récemment Sky Bones et Bad Girl.

Judith Vienneau est vidéaste et détient un baccalauréat et une maîtrise en communication de l’UQAM. Elle travaille depuis plusieurs années à l’élaboration de l’histoire de la vidéo indépendante au Québec et vient d’obtenir une bourse du CALQ pour compléter sa recherche en vue d’en tirer un documentaire. Parallèlement, elle a complété une série d’entrevues avec des intellectuels québécois en vue de faire un documentaire sur leur condition d’enfermement dans leur système de pensée. Et finalement, elle travaille avec la Société de développement des périodiques culturels au Québec (SODEP) au développement d’un documentaire sur l’univers des revues.

Les commissaires tiennent à remercier Dominique Dugas, Marco de Blois,
Michel Louis-Charles, Maya Daoud, la Cinémathèque québécoise, Josef Robakowski, Zbigniew Rybczynski
(Zbig Vision), Marie Lavorel, Sylvie Roy, Thérèse Romer, Marcus von Holtzendorff, l’Université Concordia,
André Élias, Stéphane Nitoslawska et Catherine van der Donckt.

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel