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Au lendemain du débat des chefs de partis
Quelles mesures concrètes pour le secteur des arts et de la culture ?

Le Mouvement pour les arts et les lettres a été heureux de constater que lors du débat des chefs de parti, tenu hier soir, le thème des arts et de la culture a été non seulement mentionné, mais également discuté, ce qui constitue probablement une première dans les annales de ce type d’événement.

Alors que les trois chefs de parti conviennent que le Québec entre dans une tempête économique, le M.A.L. s’étonne toutefois qu’aucun des trois n’ait cru bon de faire état de mesures concrètes qu’un futur gouvernement mettrait en place pour aider les artistes et leurs organismes à traverser la crise.

« Le milieu des arts et de la culture, tout comme les autres secteurs d’activité économique, a des emplois à préserver, des entreprises à sauver, une relève à assurer, une main-d’œuvre à former et à qualifier. Le secteur des arts et de la culture évolue dans la même logique que les autres secteurs économiques, et il est en droit de s’attendre à ce que des mesures concrètes soient mises en place pour l’aider à traverser les temps difficiles qui s’annoncent », a déclaré le porte-parole du M.A.L., Bastien Gilbert.

« Hier soir, les trois chefs de parti ont réitéré leurs engagements en matière de soutien au secteur des arts et de la culture. Nous en avons pris bonne note. Nous espérons maintenant que dans le dernier droit de la campagne, le débat se poursuive et que les diverses formations politiques trouvent le temps d’expliquer à la population comment ils procéderont concrètement, s’ils dirigent les destinées du Québec, pour venir en aide aux artistes et aux travailleurs de la culture », a poursuivi M. Gilbert.

« Si nous insistons aussi lourdement sur la nécessité et l’urgence de mesures concrètes de soutien à notre secteur, c’est que nous vivons présentement un double crise. L’inévitable crise économique dans laquelle nous glissons un peu plus chaque jour est en effet exacerbée par une autre crise, celle-là provoquée par le gouvernement fédéral qui vient d’abolir pour 45M $ de programmes dont ceux, essentiels, soutenant les tournées internationales et l’exportation des produits culturels ».

A cet égard, nous nous attendons à ce qu’un futur gouvernement du Québec agisse de la même façon qu’il vient de le faire pour sauver le cinéma québécois, lorsque le fédéral a coupé ses fonds à Téléfilm Canada, en y investissant massivement. C’est ce que e M.A.L. et ses 14 000 membres souhaitent vivement», a conclu le porte-parole du M.A.L.

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