Appel de textes / esse

 

Appel de textes

APPEL DE TEXTES – SOUMISSIONS

Les textes proposés (de 1 000 à 2 000 mots maximum, notes incluses) peuvent être envoyés en format lettre US (.doc, .docx ou .rtf) à redaction@esse.ca avant le 1er septembre 2016. L’auteur est prié d’inclure, à même le texte, une courte notice biographique (30-50 mots), un résumé du texte (80-100 mots), ainsi que son adresse courriel et postale. Les propositions non afférentes aux dossiers (critiques, essais et analyses sur différents sujets en art actuel) sont aussi les bienvenues (dates de tombée : 1er septembre, 10 janvier et 1er avril de chaque année).

Prochain dossier : Bibliothèque

La bibliothèque en tant qu’institution est un dépôt de documents. Elle accueille le matériel imprimé, analogique et numérique afin de contribuer aux connaissances et à l’apprentissage des chercheurs et étudiants curieux. Du point de vue de la théorie, la bibliothèque est lectrice par excellence, classificatrice de la parole écrite et dépositaire de l’image historique. Elle est un lieu de conservation, d’acquisition, de documentation et de recherche, dont le but est de préserver et de diffuser des faits de communication tangibles (des livres, par exemple) et des moyens de communication intangibles (comme le langage). Les bibliothèques sont par conséquent des établissements qui ne se contentent pas d’accumuler le savoir, mais le sacralisent pour la postérité.

Le mot « bibliothèque » réfère au lieu physique où sont archivés les livres, les photographies, les films et la musique, mais il évoque aussi autre chose de moins concret : les données massives, ou mégadonnées (Big Data). Avec l’avancée de la numérisation dans les établissements du monde entier, la bibliothèque en tant que lieu physique à arpenter voit son rôle fluctuer constamment. De fait, les résidus de l’information toujours plus nombreux sur Internet ont modifié radicalement la manière dont les artistes et les spectateurs accèdent au matériel d’archive, le récoltent et l’interprètent. Les sources primaires sont plus accessibles que jamais, grâce aux bibliothèques virtuelles comme JSTOR, aux archives numériques des musées et des universités, et aux expositions en ligne. Mais la réintégration de ce matériau brut à l’espace de la galerie suscite des questions liées aux violations du droit d’auteur, à l’authenticité et aux effets « démocratisants » d’Internet et des archives ouvertes. La révolution numérique et la diffusion électronique de l’information auraient-elles provoqué une reconceptualisation de la bibliothèque ? Si oui, comment les artistes abordent-ils ce mouvement séismique ?

Dans son article intitulé « The Archival Impulse », Hal Foster définit l’art d’archive comme un genre « qui rend l’information historique, souvent perdue ou égarée, physiquement présente. C’est à cette fin que [les artistes de l’archive] construisent sur l’image ou l’objet trouvés, et privilégient l’installation comme support. » [trad. libre] Et de fait, la bibliothèque, l’archive et le document ont servi de matériaux conceptuels à l’élaboration d’expositions contemporaines, agissant comme principe organisateur, ou ont été directement intégrés dans les œuvres. Comment l’exhibition du processus même de la recherche influence-t-elle l’interprétation ? Et dans ces cas-là, comment le rôle du commissaire se distingue-t-il de celui du bibliothécaire ?

Si les collections des bibliothèques reflètent des choix définitifs, les livres et les imprimés éphémères ne sont-ils pas choisis en fonction d’interprétations pour la postérité du savoir jugé « utile » ? Comment les artistes proposent-ils d’interroger la dialectique entre le savoir dit « sacré » et le savoir « désacralisé » ? Ce processus de sélection ne s’apparente-t-il pas à la collection personnelle ou individuelle ? Eu égard aux collections numériques, comment les artistes ont-ils incorporé la culture livresque dans leurs œuvres ? Quelles sont les avenues théoriques qui motivent l’expression critique sur la transformation du rôle de la bibliothèque ?

À la lumière de ces questions et de bien d’autres, ce numéro creusera plus avant le rôle, le statut et la fonction de la bibliothèque dans l’art contemporain.

POLITIQUE ÉDITORIALE

Tous les textes sont soumis au comité de rédaction, qui se réserve le droit de l’accepter ou de le refuser. Les critères de sélection reposent sur la qualité de l’analyse et de la rédaction, la pertinence du texte dans le numéro en cours, de la pertinence du corpus d’œuvres et des artistes choisis. Un texte peut être refusé en raison d’un trop grand nombre de propositions pour le numéro dans lequel il est soumis. Un délai de 6 semaines est requis pour la sélection des textes. La décision du comité est sans appel.

L’auteur(e) s’engage à soumettre un texte inédit et original. À moins d’une entente contraire, le comité ne retient pas les textes étant sources possibles de conflits d’intérêts entre l’auteur et le sujet couvert (par exemple, les textes d’artistes sur leur propre pratique, les écrits par les commissaires d’expositions ou desdits événements ou par la galerie d’un artiste).

POLITIQUE DES DROITS D’AUTEUR

L’auteur(e) accorde à esse, pour une période de cinq (5) ans à compter de la date de signature du contrat, l’autorisation exclusive de publier son texte dans la revue esse arts + opinions.

Tout en demeurant titulaire des droits d’auteur, l’auteur(e) concède à esse, pour une période de dix (10) ans, une licence exclusive lui permettant de reproduire ou d’autoriser la reproduction dudit texte sur tous les supports, notamment sur papier (reprographies), acétates, micro-fiches, microfilms, électroniques (cédéroms, Internets, intranet, etc.) et ce, dans le monde entier.

En contrepartie de ces utilisations, esse versera à l’auteur(e), une fois l’an, 50 % des sommes nettes reçues pour le texte visé, ainsi qu’un rapport de la provenance des sommes.

L’auteur(e) conserve le droit de percevoir la part des redevances payables aux auteurs pour la reproduction de leurs textes en vertu d’ententes conclues avec Copibec.

http://esse.ca/fr/appeltextes

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