La pratique de Laurent Gagnon résulte d’improvisations attisées par la manipulation répétée d’éléments similaires, et l’agencement spatial de trouvailles simples. Ces bricolages instinctifs mais soignés, racontent l’histoire de leur fabrication. Dans un contexte d’art, être confronté à des objets d’usage courant, ou à leurs fragments, incite à poursuivre une réflexion sur le monde qui nous entoure, et sur la vision que l’on s’en forge. Par l’accumulation d’objets trouvés l’artiste aborde le thème de la surconsommation et les processus aliénants, mais aussi identitaires, qui s’y rattachent.
Depuis déjà quelques années Laurent Gagnon s’approprie, par le biais du démontage, des restes de machines devenues obsolètes. De cette activité, il résulte d’importants inventaires de toutes sortes de fragments de plastique. C’est avec cette riche collection de pièces miniatures que l’artiste investit la vitrine de l’aéroport des Îles-de-la-Madeleine.
Favorisant une gamme de couleur blanc-beige-nacré Le mirage se présente comme une accumulation de menus objets qui rappelle le château de sable. Cette installation à plusieurs niveaux de lecture met à contribution autant l’univers fantastique de l’enfance, qu’un symbole bien ancré dans l’imaginaire des vacanciers.
Dans un contexte où les enjeux environnementaux deviennent de plus en plus préoccupants, Le mirage dénonce – non sans une touche d’humour – notre dépendance aux hydrocarbures et à ses produits dérivés. Cette myriade de pièces de plastique ramenées à l’état d’ossements pointe nos habitudes de consommateur tout en jouant avec une icône du divertissement. Bientôt, la représentation féérique d’un château de sable cède la place à un sentiment inquiétant…
Biographie
Détenteur d’une maîtrise en arts visuels, Laurent Gagnon se consacre à une pratique polymorphe qui allie autant la sculpture, l’installation, que les techniques d’impression. Il présente son travail dans plusieurs centres d’art au Québec, au Canada, et à l’étranger (Vaste et vague, Engramme, Artspace, Caravansérail…). Il prend aussi part à divers événements de groupe dont Toronto Nuit Blanche (2012) et La biennale de sculpture de Trois-Rivière (2008). Ses œuvres figurent dans plusieurs collections comme la Collection Pétrolia, et la collection de l’Institut Canadien. L’artiste, qui vit à Québec, réalise plusieurs œuvres d’intégration à l’architecture dans la région de la Capitale-Nationale. En 2014, il participe au parcours d’art éphémère Les Passages insolites dans le quartier du vieux port à Québec avec son œuvre Mèches noires.
La pratique de Laurent Gagnon résulte d’improvisations attisées par la manipulation répétée d’éléments similaires, et l’agencement spatial de trouvailles simples. Ces bricolages instinctifs mais soignés, racontent l’histoire de leur fabrication. Dans un contexte d’art, être confronté à des objets d’usage courant, ou à leurs fragments, incite à poursuivre une réflexion sur le monde qui nous entoure, et sur la vision que l’on s’en forge. Par l’accumulation d’objets trouvés l’artiste aborde le thème de la surconsommation et les processus aliénants, mais aussi identitaires, qui s’y rattachent.