5 à 7 de discussions informelles autour d’artistes dont les différentes œuvres web utilisent des archives et des banques de données. Le jeudi 16 février entre 17 h et 19 h.

Salon Femmes br@nchées #61
ART.chives : art, archives et banques de données

À l’ère de l’échantillonnage et de l’information « publique », de plus en plus, les archives représentent une source inespérée de matériel artistique. Le Studio XX vous propose un 5 à 7 de discussions informelles autour d’artistes dont les différentes œuvres web utilisent des archives et des banques de données – démontrant ainsi le potentiel artistique diversifié de celles-ci…

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Ayesha Hameed
J. R. Carpenter
Projet Matricules (Caroline Martel, jake moore, Karolina Wisniewska)

outer space
Ayesha Hameed

outer space est un projet Web qui examine des rapprochements entre des conventions de la science-fiction et des rêves de l’expansion coloniale. La science-fiction et l’imaginaire coloniale-cosmopolite se rejoignent dans leurs conceptions altérées de la distance et de l’espace. Le mordu de la science fiction, fasciné par l’espace, trouve son homologue dans le citadin moyen du 18e siècle, qui développe une dépendance du sucre et des épices provenant d’un « nouveau monde » encore inconnu et d’un Orient « primitif ». Les cosmos de ces Nouveau Monde et « Orient » mystérieux, lointains s’intègrent dans la vie quotidienne de la métropole, exerçant une fascination perpétuelle des mondes extérieurs.

Le site outer space comprend trois fenêtres, dont deux, créées en animation Flash et en html, présentent chacune une narration hypertextuelle qui déploie des images, des textes et des images mobiles, aussi bien que des animations dans un format vectoriel de taille réduite. La première de ces fenêtres examine l’espace orbitale et son rapport au colonialisme ; la seconde, l’espace et la science fiction. La troisième fenêtre, réalisée en php, permet à l’usager de combiner les divers éléments du site et de créer ses propres liens.

Ayesha Hameed complète actuellement un doctorat en Social and Political Thought à l’Université York où elle crée des œuvres hypertextes sur l’histoire de l’esclavage trans-atlantique et écrit sur les nouveaux médias et l’histoire. Ses écrits ont été publiés dans la revue Fuse, et bientôt Public et West Coast Line présenteront ses plus récents projets de collaboration. Hameed fut l’artiste-en-résidence de la résidence thématique du Studio XX entre septembre et décembre 2005.

Strata of Data: Digging Through A Dozen Years On Line
J. R. Carpenter

J. R. Carpenter reçoit son premier compte Unix en 1993 et fait de l’art web depuis 1995. Elle construit des fictions en ligne avec les épaves de l’Internet: images trouvées, sons trouvés, données trouvées, et scriptes trouvés. Une artiste de collage et véritable raton laveur, Carpenter garde un œil discret, mais alerte sur les listes de diffusion, les sites de développeurs, copie et colle, et d’habitude, s’applique à faire « View Source ». Elle collectionne de vieux manuels d’école dans la ruelle et prend des photos de graffiti de d’autres personnes. Elle altère les beaux blocs de CSS et applique des effets javascript quétaines pour produire de nouvelles narratives. Ses projets web conservent un esprit low-tech. Elle utilise beaucoup d’images noires et blanches (puisque les photocopies viennent seulement dans ces couleurs), utilise DHTML lorsque Flash pourrait bien faire l’affaire, évite les solutions logicielles, profite pleinement du croisement vague entre navigateurs et entre plateformes, et vise l’extensibilité et les erreurs gracieuses. Pour cette présentation, Carpenter nous mènera dans une tournée tangentielle à travers ses archives de projets web, tout en pointant du doigt les morceaux empruntés au passage.

J. R. Carpenter œuvre à la fois comme poète, auteur de fiction, et artiste web. Récipiendaire du « CBC/QWF Québec Short Story Competition 2003-2004 » et une des finalistes artistes web des « Drunken Boat PanLiterary Awards 2006 », sa poésie, sa fiction et ses projets web ont été publiés et exposés à travers le monde. Plus récemment, elle fût commissionnée par OBORO afin de créer un nouveau projet d’art web pour souligner les célébrations du 50e anniversaire du Conseil des arts de Montréal. Née dans la région rurale de la Nouvelle-Écosse, elle vit à Montréal depuis 1990 – ses projets web sont hébergés ici : http://LuckySoap.com

Matricules
Studio XX

Dans l’esprit des célébrations de son 10e anniversaire, le Studio XX lance un projet interdisciplinaire de recherche & développement et de production d’envergure : Matricules. Au cours de la prochaine année, des équipes d’artistes, d’archivistes et de programmeuses seront appelées à fouiller les traces laissées depuis 1996 pour construire une archive numérique et une œuvre-écrans interactive proposant un portrait de ces 10 ans d’une aventure collective peu commune. Quelques maillons-clés de Matricules comme jake moore, Karolina Wisniewska et Caroline Martel viendront présenter le projet aux membres du Studio.


Salon Femmes br@nchées #61 :: ART.chives : art, archives, & databases

Within this current era of sampling and « public » information, more than ever, archives represent an incredible source of artistic material. Studio XX invites you to a « 5 à 7 » of informal discussions around artists whose different work make use of archives and databases, thus demonstrating the very diverse artistic potential of the latter…

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Ayesha Hameed
J. R. Carpenter
Projet Matricules

outer space
Ayesha Hameed

outer space is a web-based project that will look at the parallels between tropes in science fiction and the fantasies of colonial expansion. What unites science fiction and the colonial-metropolitan imaginary, is a changed conception of distance or ‘outer’ space. The fascination for outer space that is found in science fiction has its counterpart in the dependence of the average metropolitan dweller in the 18th century who consumes sugar and spices from the still unknown ‘New World’ and the ‘primitive’ East. Distance in the outer space of the mysterious New World and ‘Orient’ is ingrained into the daily life of the metropolis, fuelling a fascination with the world outside.

outer space is going to be a site with 3 windows. Two of them will be flash/html based hypertextual sites that look at (1) outer space and colonialism and (2) outer space and science fiction. These will be two separate hypertextual narratives using images, text, moving images and simple vector animation. The third window will use php for the user to combine these elements and form connections of their own.

Ayesha Hameed is a doing a PhD in Social and Political Thought at York University where she writes about new media and history and makes hypertext work on the history of trans-Atlantic slavery. Her academic work has appeared in Fuse Magazine, and two of her collaborative projects are forthcoming in West Coast Line and Public. Hameed was the artist-in-residence for Studio XX’s thematic residency of September – December 2005.

Strata of Data: Digging Through A Dozen Years On Line
J. R. Carpenter

J. R. Carpenter got her first Unix account in 1993 and has been making web art projects since 1995. She constructs online fictions with Internet flotsam and jetsam: found images, found audio, found data, and found scripts. A collage artist and packrat at heart, Carpenter lurks in listserves, prowls developer-sites, copy and pastes and habitually Views Source. She collects old textbooks in the alleyway and photographs other people’s graffiti. She alters slick blocks of CSS, and tweaks cheesy javascript effects for narrative purposes. Her web projects retain a low-tech aura. She uses a lot of black and white images (because that’s what colour photocopies come in), uses DHTML when Flash would do nicely, avoids software solutions, embraces cross-browser/cross-platform vagaries, and aims for scalability and graceful fails. In this presentation she’ll lead us on a tangential tour through her archive of web art projects, pointing out borrowed bits along the way.

J. R. Carpenter works concurrently as a poet, fiction writer and web artist. Winner of the CBC/QWF Québec Short Story Competition 2003-2004 and a Web Art finalist in the Drunken Boat PanLiterary Awards 2006, her poetry, fiction, and web art projects have been published and exhibited internationally. Most recently, she has been commissioned by OBORO to create a new web art project in conjunction with the 50th anniversary celebrations of the Conseil des Arts du Montréal. Born in rural Nova Scotia, and based in Montréal since 1990, her web projects reside at: http://LuckySoap.com

Matricules
Studio XX

In the spirit of celebration of our 10th anniversary, Studio XX launches a large scale interdisciplinary project of research, development and production entitled: Matricules. Over the course of one year, teams of artists, archivists and programmers will be called to excavate the traces left since our inception in 1996. From this research they will construct a digital archive of the studio’s production and create an interactive screen-based work suggesting a portrait of these 10 years of extraordinary collective adventure. Some of the key team members of Matricules, jake moore, Karolina Wisniewska, and Caroline Martel will present the project to the members of the Studio.

STUDIO XX
338 Terrasse Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 1E8
À deux pas au sud de l’intersection Sherbrooke et St-Denis.
Métro Sherbrooke, ou autobus 24 (Sherbrooke) ou 125 (Ontario).
(514) 845-0289 / http://www.studioxx.org
Information: ateliers@studioxx.org

Le Studio XX est un centre d’artiste féministe engagé dans l’exploration, la création et la critique en art technologique. Fondé à Montréal en 1996, il vise à mettre de l’avant la multiplicité des territoires, voix et actions créatives des femmes dans le cyberespace.

Le Studio XX remercie ses membres et ses partenaires pour leur contribution généreuse :
Le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts de Montréal.

Founded in 1996, Studio XX is Montreal’s foremost women’s digital resource centre. Through a variety of creative activities and initiatives, the Studio works with women to demystify digital technologies, to critically examine their social aspects, to facilitate women’s access to technology, and to create and exhibit women’s new digital art.

Studio XX thanks its members and partners for their continued generous support : the Conseil des arts et des lettres du Québec, the Canadian Arts Council, the Conseil des arts de Montréal.

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