5 à 7 avec Adelin Schweitzer, le jeudi 21 février à La Chambre Blanche

À l’occasion de l’ouverture finale de sa résidence in situ à LA CHAMBRE BLANCHE, l’artiste français Adelin Schweitzer présente deux œuvres qui s’attaquent à la notion de dichotomie et en explorent les agencements possibles : du dédoublement perceptif et spatio-temporel jusqu’au dédoublement technique de l’image stéréoscopique.

Deux séquences vidéo projetées, archives des déambulations performatives de l’artiste, décortiquent l’idée de l’image double, de la perception double et d’un « a été » performatif de l’artiste qui réapparaît dans l’ » ici et maintenant » à travers le corps sensible du spectateur. Et c’est notamment par le biais de son être physique tout entier que le spectateur fait l’expérience des œuvres qui le captivent par leur rythmique visuelle et sonore, et qui creusent de nouveaux espaces au sein de la galerie.

Même si c’est l’artiste qui produit la déambulation factuelle, c’est le corps du spectateur qui se voit entraîné, étiré, rétréci, vertigineux. À travers les technologies de pointe utilisées qui engendrent un rapprochement déstabilisant entre l’image et la réalité physique, l’observateur se glisse dans un univers où la conscience corporelle devient mitotique et oscille entre deux « ici et maintenant », aussi réels l’un que l’autre.  

 
Né en 1978, Adelin Schweitzer vit et travaille à Marseille. Il obtient son diplôme (DNSEP) à l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence en 2004 où il a découvert des artistes comme Tinguely, Marc Pauline du S.R.L ou bien encore Stelarc, et beaucoup expérimenté dans le champ des nouvelles technologies. En 2005 il présente son premier dispositif, le VidéoPuncher 1.3 à la biennale d’art Contemporain ARCO à Madrid et participe avec le même projet en 2006 à la manifestation «La villette numérique» à Paris.

C’est à partir de ces deux expériences que va naître le projet d’installation ININTERACTIF au sein duquel il construit des dispositifs qui interrogent de manière ironique le public sur sa place dans les processus d’interaction homme/machine. En 2008, il part en Angleterre afin de poser les bases d’A-Reality à l’occasion de Liverpool capitale européenne de la Culture 2008.

Dans ce projet, il invite chaque participant à redécouvrir son quotidien à travers les perceptions d’une machine. En 2010, il s’attaque à la mise en scène et démarre la production du spectacle HolyVj qui mélange performance de skate, vidéo immersive et intelligence artificielle. Depuis 2012, il travaille sur le SimStim, un cycle de restitution du projet A-Reality qui aborde la question de la relativité du réel.
 

« Moi, c’est-à-dire la machine, je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir. »
 Manifeste du cine-œil, Dziga Vertov, 1923 
 
 

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