3e impérial présente Géométrie Rurale. Rencontre avec l’artiste Mathieu Valade le dimanche 2 octobre à 14 h.

Mathieu Valade
Géométrie Rurale

Installation in situ
Rencontre avec l’artiste : dimanche le 2 octobre à 14h

À la croisée du 11e rang et du rang Choinière
à Roxton Pond

Le travail de Mathieu Valade se développe autour d’un intérêt marqué pour la forme géométrique et l’intervention in situ. Avec rigueur et humour, il définit sa démarche d’« entreprise de recyclage de formes usées par le regard sérieux qu’on leur a trop souvent porté ». À ce propos, en guise de clin d’oeil à l’histoire de l’art, il présente son approche sculpturale comme un détournement du discours minimaliste, dont l’idéologie était basée sur la seule valeur de la présence d’un objet autoréférentiel. Il en résulte des constructions fines dont émane une sorte de dérision douce qui ne se laisse voir qu’avec subtilité. Inspirées du design et de l’architecture, ses constructions tirent parti à la fois du lieu où elles prennent place – lequel en devient aussi une composante – et du dynamisme des volumes dans l’espace, parfois même de leur potentiel cynétique.

Géométrie rurale aborde la forme géométrique dans le contexte d’un paysage champêtre et consiste à réaliser un corpus de deux interventions voisines : l’une prenant place aux abords d’un champ de graminées, l’autre dans la partie boisée d’une érablière. D’une part, en sculptant un positif/négatif à même la croûte terrestre, puis en construisant des objets surdimensionnés d’autre part, qui arborent les motifs du camouflage militaire Valade cherche à créer des jeux optiques. Des effets de constraste naîssent, qui opposent une apparente lourdeur à un effet de légèreté.

Mathieu Valade vit et travaille à Québec où il a obtenu en 2005 une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval. Il est membre fondateur du collectif Pique-nique, un jeune organisme privilégiant les pratiques éphémères en intervention urbaine au sein duquel il est impliqué depuis plusieurs années, notamment par sa participation aux éditions successives de l’événement du même nom (Pique-nique, 2001 à 2004). Parmi ses réalisations, citons sa plus récente exposition individuelle, Les multiples : la porte des étoiles (Silex, Trois-Rivières, 2005). Rappelons également quelques-unes de ses participations à des événements collectifs : avec le Centre de recherche urbaine de Montréal en 2002, par le biais d’une interventions in situ dans le cadre de Objet 01: Les derniers jours d’un bain public et d’une participation à La Petite envelope urbaine no.7; au Festival des arts interuniversitaires de Nantes (France) la même année, dans le contexte d’un échange international; à La chambre blanche (Québec, 2005), avec Residence Story : The Artist/The Survivor, une intervention collective réalisée dans le cadre de la Manifestation internationale d’art de Québec. En 2006, il séjournera au National Sculpture Factory à Cork en Irlande pour un projet de résidence d’artiste dans le cadre du programme Pépinières européennes pour jeunes artistes, pour lequel il a obtenu un prix à la création du Arts Council of Ireland.

Champs d’intérêt : Infiltrer, habiter, spéculer

Résidence en art public ? Hors pistes et à contre-courant des usages, énoncer les virtuosités d’un art de proximité sans domicile fixe, se disperser tout terrain pour élargir le diamètre de sa cible. Lentes traversées d’espaces non dédiés, patientes infiltrations du corps social, paysages imaginés. Habiter dans et avec, et surtout, hors des lieux-communs. Voici le territoire devenu champ d’intérêt spéculatif.

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