20,75 contre 1,31 de Sophie Dodelin.

Actions dans la ville : du 15 au 25 août 2006
Rencontre festive : samedi 26 août à 14 h au 65 rue Évangéline, Granby (arrière du bâtiment)

Du 7 au 27 août, le 3e impérial accueille, dans le contexte du programme de résidence «Champs d’intérêt : infiltrer, habiter, spéculer», l’artiste Française Sophie Dodelin. L’artiste réalisera, du 15 au 25 août, une série d’actions quotidiennes intitulée «20,75 contre 1,31», qui sera clôturée par une rencontre festive le samedi 26 août.

Voici les sites ou l’artiste réalisera ses actions quotidiennes du 15 au 25 août :
– Rue Dufferin, côté ouest, entre le boul. David Bouchard Nord et la rue Comeau
– 311 rue Denison est (côté Nord), à l’intersection de la rue Iris
– 845 boul. Industriel, côté Ouest, terrain des Industries de moulage Polytech
– Rue Simonds Sud, côté Est, entre le boul. Industriel et le boul. Fortin
– 65 rue Evangéline, côté Est,(intersection de la rue du Bourget Ouest)
– Rue Cabana, près de la rue Évangéline

20,75 contre 1,31 – Sophie Dodelin expose au grand jour la lourde dichotomie entre la place de l’individu et celle de la voiture dans l’espace urbain par des actions quotidiennes aux abords des routes périurbaines. À l’ère des changements d’échelle de rapidité des transports et de la diffusion de l’information, de la surabondance spatiale et événementielle, dans un environnement où la voiture pousse à l’individualisme, comment garder une curiosité pour l’autre ou pour l’ailleurs? Comment appréhender la ville, s’arrêter, connaître les odeurs, rencontrer des marcheurs, observer des détails si on ne fait que la traverser rapidement? Comment retrouver un rapport de proximité, à échelle et vitesse humaines? Par le rituel de sa propre présence et celle de mots impromptus surgissant dans le paysage, l’artiste réactualise l’enjeu de rencontres rendues impossibles par l’anonymat et crée une utopie de dialogue entre l’automobiliste et le piéton, entre l’automobiliste et le paysage.

Sophie Dodelin vit en France où elle a obtenu, en 2002, un diplôme national supérieur d’expression plastique de l’École d’Art de Grenoble. La même année, elle a été invitée comme artiste en résidence à Budapest (C3-Centre pour la Communication et la Culture) et à Villeurbanne (Foyer de jeunes travailleurs et T3). Depuis, elle a réalisé quelques expositions individuelles en France (Solid’Arté et mairie du 1er arr., Lyon, 2004) et en Hongrie (galerie Karton, Budapest, 2002) et elle a pris part à des événements collectifs (Trafo, Budapest, 2006; Urban Task Force, 6e biennale internationale des villes et des urbanistes, Copenhague, 2005; Festival Espèces urbaines, Komplex Kapharnaüm, Villeurbanne, 2004). Son travail consiste essentiellement à repenser l’espace urbain comme espace social. Sa pratique multidisciplinaire (photographie, vidéo, installation in situ, action) se fonde sur le désir de surprendre la banalité du quotidien et d’ouvrir des espaces de dialogue dans un processus de réappropriation des espaces de vie, privés et publics. Elle évolue à travers un corpus d’expériences dans des lieux non dédiés telles des actions dans l’espace urbain ou des interventions dans les milieux communautaires.

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