Première canadienne : Vladimir Velickovic
Vladimir Velickovic est né à Belgrade (Yougoslavie) en 1935. Diplômé de l’École d’architecture de Belgrade en 1960, il s’oriente vers la peinture et réalise sa première exposition solo en 1963. Il obtient en 1965 le prix de la Biennale de Paris, ville où il s’installe l’année suivante et où il vit et travaille encore aujourd’hui. Il est révélé au grand public dès 1967 par une exposition à la galerie du Dragon (Paris) et apparaît aussitôt comme un des artistes les plus importants du mouvement de la Figuration narrative. Nommé en 1983 Professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il y enseigne pendant dix-huit années. Membre de l’Académie Serbe des Sciences et des Arts ainsi que de l’Académie des beaux-arts — Institut de France, il est également Commandeur des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur.
Vladimir Velickovic a réalisé de nombreuses expositions solo à travers l’Europe, l’Asie et une aux États-Unis (Los Angeles, 1989) et a reçu de prestigieux prix pour le dessin, la peinture et la gravure. Son œuvre comporte plusieurs séries où il réinterprète les motifs de la peinture religieuse, tels la crucifixion et le gisant. D’ailleurs, les références à Grünewald sont récurrentes dans son travail. Un style au travers duquel s’opèrent des correspondances entre une modernité en crise et une expérience du tragique ancrée dans l’Histoire. Marqué par les crimes de la Seconde Guerre mondiale, il a consacré sa peinture à la représentation du corps. Déchiré, mutilé, souffrant, le corps de l’homme est une source inépuisable d’investigation pour Velickovic, où se mêlent figure humaine et bestiaire (les séries Pitbull, Corbeaux, Rats). Par sa maitrise technique en peinture et la vivacité de son trait en dessin, Vladimir Velickovic se pose en artiste complet, s’inscrivant dans la lignée des grands maîtres.
Il s’agit d’une peinture expressionniste figurative d’une extrême lucidité et sans complaisance, qui parle de la condition de l’Homme, de sa solitude, de sa liberté. La question du mal et de la souffrance y est souvent décrite de façon violente. Il y a une sorte de sublimation de la guerre chez Vladimir Velickovic, par sa monstration dans l’art, de la souffrance, des ambiances de guerre, à venir ou passée, laquelle finalement existe toujours quelque part…
En exposant le travail récent de l’artiste Vladimir Velickovic, le 1700 La Poste offre une occasion unique de découvrir une production extrêmement féconde et troublante. Études préparatoires, collages, dessins, peintures et sculptures, s’échelonnant sur la dernière décennie, feront l’objet d’une première exposition de cet artiste au Canada, ainsi que d’une première en Amérique du Nord depuis plus de trente ans – sa première exposition de ce côté de l’océan remonte à 1989, à la Mayer-Schwartz Gallery de Los Angeles, aux États-Unis. L’artiste a également exposé, en 1992, à la Chicago Art Fair. Ces œuvres font notamment partie de plusieurs collections publiques dont celle de la Tate Britain (Londres), du Centre Pompidou (Paris), de l’Institute of Contemporary Art (Chicago) et du MoMA (New York).
Vladimir Velickovic
1700 La Poste, 1700 Notre-Dame O. H3M 1J3
Du 21 mars au 21 juin 2015.
Entrée libre.
Horaire d’ouverture : du mercredi au vendredi de 11h à 18h.
Samedi et dimanche de 11h à 17h.
Première canadienne : Vladimir Velickovic