Gary Hill, Videograms, 1980-81

Vidéotank# 11 et Vidéozoom : l’entre-images, vernissage le mercredi 15 avril à 17h à la Galerie d’art Foreman

 

Du 15 avril au 4 juillet 2015, la Galerie d’art Foreman présente, dans le cadre de sa série d’expositions VIDÉOTANK, une onzième œuvre vidéo, Videograms de Gary Hill, créée en 1980-81. Structurée comme un ensemble de poèmes haïku, l’œuvre de Gary Hill étudie les liens entre la vision, le son, le langage et les formes changeantes de la technologie. Chaque « vidéogramme » se rattache de façon littérale ou conceptuelle au texte parlé de Hill, qui est traduit visuellement par des formes abstraites. Hill brouille la frontière entre le vocabulaire acquis et la réponse sensorielle innée, permettant à l’observateur de produire ses propres récits.
 
La série d’art vidéo intitulé Vidéotank montre le travail de haut calibre d’artistes canadiens et internationaux, dans un espace dédié à l’intérieur de la Galerie d’art Foreman.
 
À propos de l’artiste
Gary Hill est né en 1951, à Santa Monica, en Californie. Son art se caractérise par une vaste gamme de techniques, incluant le son, les installations, la vidéo, la performance et la sculpture, depuis le début des années 1970. Son œuvre multimédia se penche sur des notions telles que l’aspect physique du langage, les mystères de la perception, la participation des observateurs et la synesthésie, ou le mélange des sensations. Hill a étudié à l’Art Students League de Woodstock (New York) ainsi qu’aux côtés du peintre Bruce Dorfman. Les œuvres de Hill ont été présentées à l’échelle internationale dans des musées et des institutions comme la Fondation Cartier pour l’art contemporain (Paris), le San Francisco Museum of Modern Art, le Centre Georges Pompidou (Paris), le Guggenheim Museum (SoHo, New York), le Museum für Gegenwartskunst (Bâle), le Museu d’Art Contemporani (Barcelone) et le Kunstmuseum Wolfsburg, pour ne nommer que ceux-là. Hill a également pris part à différentes expositions de groupe, dont « Déjà » au Musée d’art contemporain de Montréal (2011) et « The Cinema Effect: Illusion, Reality, and the Moving Image, Part I: Dreams » au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington, D.C. (2008). Il a obtenu des bourses du National Endowment for the Arts ainsi que de la Rockefeller Foundation et de la Guggenheim Foundation; il a reçu de nombreux prix et honneurs, dont, notamment, le Leone d’Oro de la sculpture à la Biennale de Venise (1995), le Kurt-Schwitters-Preis (2000) et des doctorats honorifiques de l’Academy of Fine Arts à Poznan (Pologne) (2005) et du Cornish College of the Arts, à Seattle (WA) (2011).

 

 

 

Dans le cadre de la série «Courants sociaux», la Galerie d’art Foreman présente Vidéozoom : l’entre-images, une compilation vidéographique d’œuvres de sept artistes du Québec qui ne se définissent ni comme vidéastes, ni comme cinéastes, mais bien comme artistes visuels motivés par l’exploration de l’image en mouvement. L’exposition, qui prend la forme d’une programmation réunissant toutes les œuvres sur un même écran, offre l’avantage de traduire des sensibilités partagées, de montrer des affinités pour une image souvent très soignée, de témoigner d’attentions à la présence sonore, de révéler des stratégies elliptiques et efficaces de l’image.
Dans ces courtes vidéos se trouve abordée une variété de sujets touchant autant au politique, à la culture populaire, à l’imaginaire télévisuel et cinématographique qu’à l’image poétique. L’accent est mis tantôt sur la forme, tantôt sur la narration ou le contenu, mais le son, le temps, l’archive, le paysage et la performance constituent des éléments de composition entre lesquels ce qui nous est donné à voir se construit.
 
Ce projet s’offre comme un aperçu, une ouverture, une brèche dans l’immense production d’images qui caractérise le monde actuel. Il faut voir les œuvres comme s’il s’agissait de regarder à travers une fente, une sorte d’entre-images, autant pour ce qu’elles représentent au sein des pratiques contemporaines, que pour ce qu’elles sont individuellement par leurs propres dimensions formelles et narratives : entre la vidéo et le cinéma, entre la pellicule et l’image numérique, entre la présence visuelle et la réalité sonore.
 
Cette notion de l’entre-images, empruntée au théoricien Raymond Bellour, sous-entend que nous devons chercher en profondeur, creuser la surface des images, ne pas nous contenter de passer de l’une à l’autre distraitement. Dans l’entre-images, un langage prend forme, entre ce qui est perçu et nommé, entre ce qui est vu et désigné, entre le monde et l’art. Car aujourd’hui les images nous confrontent véritablement à ce qu’elles incarnent ou désincarnent, construisent ou déconstruisent, rééditent ou réinventent. Elles sont plus souvent une proposition qu’une démonstration et en cela, elles se font accueillantes.
Les biographies des artistes sont disponibles sur notre site Internet.
 
Exposition produite et mise en circulation par la Galerie de l’UQAM avec l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada

 

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel