Sylvie Crépeault, Esprit de clocher, 2013

Sylvie Crépeault, Mathieu Lévesque et Stéphanie Matte, exposition du 18 octobre au 17 novembre à L’Écart

 

La Voie normale
STÉPHANIE MATTE ROUYN-NORANDA

Stéphanie Matte pratique la peinture, le dessin et la sérigraphie. Une grande part de son processus de création consiste à déambuler, à contempler des objets, à analyser l’espace et à faire des recherches sur une multitude de sujets qui captent son attention. Ses œuvres s’inspirent d’histoires, d’objets manufacturés, de réflexions et de souvenirs tirés d’expériences esthétiques. Une panoplie de formes géométriques et de motifs accidentels sont rassemblés dans une même composition où des fragments dissemblables cohabitent. Pour son projet d’exposition à L’Écart, l’artiste s’intéresse à la manière dont s’accumulent différents éléments pour former l’identité d’un lieu. La Voie normale est une série d’œuvres sur toile qui se rapportent à différents lieux d’habitation et paysages abitibiens qu’elle a vu évoluer aux cours des 30 dernières années. Elle combine les perceptions réelles, imaginaires et subséquentes d’un même espace pour en former l’identité subjective. Ses œuvres reflètent l’idée du chez-soi et l’influence des affects sur la perception d’un lieu.

Originaire de Palmarolle, Stéphanie Matte vit et travaille à Rouyn-Noranda. Elle est détentrice d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval avec profil international à l’École supérieure des Beaux-Arts de Marseille (2007). Elle a notamment exposé son travail en solo à la Galerie Le 36 (2008) et chez Engramme (2013). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives au Québec, en France et au Brésil.

Travail in situ du 8 au 18 octobre
Sur le mur
MATHIEU LÉVESQUE MONTRÉAL

Mathieu Lévesque aborde le tableau comme un objet concret et matériel duquel il s’amuse à désorganiser les étapes traditionnelles d’élaboration et les composantes de base. Son intérêt pour le contexte de présentation et les conditions de réalisation prédomine sur le sujet. Ses tableaux sont surtout des polygones irréguliers constitués de matériaux industriels sur lesquels il laisse paraître certaines traces de leur réalisation et de leur constitution matérielle. Il repousse les limites de la peinture en diminuant les possibilités d’entrer dans le tableau. L’artiste s’intéresse à l’action d’appliquer la couleur sur le support en tant qu’opération élémentaire en peinture. Sa méthode de travail est surtout basée sur l’action et la mise en valeur du processus. Il s’intéresse à l’expansion que le tableau peut prendre dans l’espace en jouant avec les zones limitrophes entre la peinture, la sculpture et l’architecture. Dans la salle principale de L’Écart, l’artiste réalisera une intervention in situ de grand format. Il explorera la réverbération de couleurs vives à partir de parois murales greffées aux murs de la salle d’exposition.

Mathieu Lévesque vit et travaille à Montréal. Il est détenteur d’une maitrise en arts visuels et médiatiques (2013) et d’un certificat en histoire de l’art (2007) de l’Université du Québec à Montréal. Son travail a été présenté au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Allemagne, notamment au Centre d’exposition Circa (2011), à la Galerie PUSH (2009) et à la Glass Curtain Gallery (2009). On retrouve ses œuvres dans diverses collections privées et corporatives. Il est représenté par la Galerie Trois Points à Montréal.


Esprit de clocher
SYLVIE CRÉPEAULT ROUYN-NORANDA

Sylvie Crépeault cherche à créer des rencontres singulières et sensibles avec le réel à travers la photographie pour décrire l’univers dans lequel nous vivons. Les personnages théâtralisés qu’elle met en scène deviennent des corps, des formes et des contenus de communication. L’autoportrait lui permet de montrer une individualité soucieuse d’articuler sa cohérence avec le monde qui l’entoure. Elle devient prétexte et catalyseur d’une histoire à conter ou d’un sujet à critiquer. L’artiste s’intéresse au patrimoine, à l’histoire et aux vestiges du passé. Avec l’œuvre photographique Esprit de clocher, Sylvie Crépeault porte une réflexion sur la fragilisation de l’église dans notre société actuelle. Le déclin de ce lieu de rassemblement nous amène à réfléchir sur le devenir de l’église dans un monde en pleine mutation.

Détentrice d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec en Outaouais (2007), Sylvie Crépeault vit et travaille à Rouyn-Noranda. Elle a exposé son travail en solo au Centre d’exposition L’Imagier (2010), à la Galerie du Rift (2013) et a également participé à la Foire d’art alternatif de Sudbury (2010). Elle a remporté le prix Impression numérique à la 10e Biennale d’art miniature de Ville-Marie et a reçu le Prix Relève du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (2012). Elle a récemment participé à l’évènement Séjour temporaire | Altération provisoire organisé par le Centre d’artistes Vaste et Vague (2013).

 

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