Stéphane Gilot et Vincent Robitaille, vernissage le vendredi 1er avril à 20h à l’OEil de Poisson

Stéphane Gilot Séjour bistre

« Séjour bistre » est une installation englobante qui conditionne notre présence et nous plonge dans une architecture de soustraction : il s’agit d’une dépression de surface plutôt que d’une structure érigée. Le dispositif se présente comme la calcification d’un potentiel dont l’utilité reste floue. Il nous convie à jouer un rôle dans un récit plus large, indéfini et offre une réponse à l’appel de Samuel Beckett : « La seule recherche féconde est excavatoire, une immersion, une contraction de l’esprit, une descente. »

Lors du vernissage, Sarah Wendt, artiste de la performance, danseuse et musicienne, séjournera dans la fosse. Une vidéo de sa performance sera par la suite diffusée dans l’entrée vidéo pour la durée de l’exposition.

Originaire de Belgique, Stéphane Gilot est basé à Montréal depuis 1996. Il propose des installations architecturales où la vidéo et la performance jouent un rôle central, ainsi que des dessins, des aquarelles, des maquettes. Les interventions sont souvent conçues d’après contexte et transforment l’espace en tenant compte de son aspect architectural, idéologique tout en interrogeant le terrain métaphorique de l’art et de ses publics. On a pu voir son travail au Canada, en Belgique, en France, aux États- Unis, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre, en Finlande, en Serbie autant qu’au Brésil. L’artiste détient une Maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.

 

Projets récents de l’artiste : www.wooloo/stephanegilot

Vincent Robitaille Moines de Gouttières ou Ma Maculée Conception

Alliant éléments naturels et résidus urbains, mariant sa poésie « indigène » aux réalités contemporaines, Vincent Robitaille crée des univers foisonnants qui tranchent avec les espaces (de vie ou d’art) habituels. Ceux-ci engagent, par ailleurs, des efforts colossaux d’entreposage, de transport et d’installation. Ses « collections lourdes » de bois tordu, de métaux et de plantes posent la question du nomadisme comme pratique artistique et font participer plusieurs acteurs à leur monstration.

Comptant sur des éléments familiers et chaleureux (musique, fauteuils, fougères, lampes, aquariums), Robitaille a su développer toute une série de légendes d’objets, sinon d’anecdotes visuelles. Dans ces compositions temporaires, l’habitable n’est jamais loin et propose un arrêt sur notre ravageuse rapidité. L’artiste procèdera également au lancement, à l’occasion du vernissage, de son premier roman édité à compte d’auteur : Je t’aime comme je suis.

DEC en sciences, technique photographique, Baccalauréat en arts plastiques, Vincent Robitaille s’est vu mériter, à la suite de son baccalauréat, la Bourse René-Richard ainsi que le Prix Tomber dans l’OEil. Ce jeune artiste intimiste partage son temps entre l’installation, la route, la poésie et les histoires qu’il rend souvent compliquées. Questionnant l’opportunité d’être tripolaire, il ne croit pas exagéré de considérer son propre bois, malgré les témoignages positifs, comme une feinte mémorielle assemblée parfois dans le but de dissimuler quelque chose, ou quelqu’un.

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