Solastalgia
 de Ge L’Heureux, vernissage le jeudi 18 janvier à 17h à la Maison du développement durable

Du 18 janvier au 17 février 2018, la Maison du développement durable présente l’exposition Solastalgia
 de l’artiste montréalaise Ge L’Heureux.

Solastalgia est une étude des cours d’eau qui nous entourent et des chemins qu’ils empruntent. Elle se veut une représentation abstraite des mouvements de fluides qui s’écoulent, mais également des sous-sols habités où, sous les couches d’asphalte et de béton, la vie continue de grouiller, esseulée.

À travers cette exposition, dont le fil conducteur est lié au thème de l’éco-anxiété, l’artiste propose une série de tableaux créés en réaction à l’impuissance ressentie face aux changements que subit notre environnement. C’est l’évolution de la diversité et de la richesse en espèces vivantes qui peuplent la Terre qui inspire l’artiste, autant qu’elle la bouleverse. Jaillissent ainsi ces formes qui rappellent les montagnes, les îles et les souterrains, s’amalgamant en compositions truffées de détails.

Autrefois, il n’existait pas de mot pour décrire l’impact psychologique causé par la détérioration de l’environnement sur la conscience et le bien-être des collectivités et des individus. Le concept de « solastalgia », qui signifie « être privé de l’essence même de son environnement », a été développé par Glenn Albrecht, philosophe de l’environnement et professeur au Département d’études environnementales de l’Université de Murdoch, en Australie.

À propos de l’artiste

La pratique artistique de Ge L’Heureux s’inscrit de plus en plus dans le concept de Slow Art, mouvement créé au début des années 1990, s’opposant à l’explosion d’un marché de l’art consumériste et revendiquant des valeurs esthétiques écologiques. Le Slow Art met de l’avant le processus créatif sur le produit fini et la nécessité de prendre son temps pour regarder l’art. Ge L’Heureux croit fermement qu’il est nécessaire de produire « slow » : son travail fait donc la promotion d’un art respectueux de l’éthique environnementale. Depuis un an, elle s’efforce de n’utiliser que le matériel artistique qu’elle a accumulé depuis les dix dernières années. Elle fabrique déjà ses propres médiums à peindre et aspire à créer ses propres pigments à partir de plantes et d’épices ainsi qu’à en apprendre davantage sur la peinture à la caséine.

 

Abonnez-vous au bulletin du Réseau art Actuel