« Notre culture cartésienne et rationaliste méprise l’inconscient indocile. Ses intuitions sont féminisées et, en réalité, castrées en tant que force et pouvoir. Accéder à cet espace implicite exige une adresse fragile, la croyance en des seuils transparents – dont la plupart nous sont fermés – par lesquels peuvent survenir les esprits, la coïncidence, le sacral, une assistance et un savoir imprévisibles. »1
-Carolee Schneemann
Tourner les yeux vers l’intérieur est né du désir de saper la hiérarchie habituelle qui privilégie l’expérience rationnelle et linéaire au profit de ce qui est plus obscur et de ce qui est inaccessible aux moyens traditionnels de perception et de compréhension. L’objectif est d’explorer certaines façons de faire qui valorisent l’intuition, la pensée associative et l’alternance du hasard et du contrôle.
Cet ensemble d’œuvres occupe un espace matériel entre peinture et dessin. Il comprend une série d’œuvres sur papier dessinées de façon intime, dont la force et l’efficacité tiennent au fait qu’elles sont exécutées chaque jour sans exception comme un rituel. L’action répétitive du rituel et cette pratique en quelque sorte méditative donnent accès à un espace liminal. Ainsi, il est possible d’entrer, une fois certains seuils franchis, dans l’univers inquiétant de l’inconscient. C’est ce monde inconnaissable, obscur et changeant, souvent indéfinissable, que l’œuvre évoque – un lieu étrange de dédoublement, d’enterrement et de transformation.
Cette exposition s’inspire de la notion de sigil. Le terme sigil désigne un symbole ou une image où un désir est intentionnellement inscrit ou auquel on attribue un pouvoir magique. Tourner les yeux vers l’intérieur explore la puissance et la magie inhérentes à l’acte de création, ainsi que la charge de mémoire et la résonance émotionnelle pouvant être mises dans une image.
La dernière œuvre de l’exposition est un dessin animé dans lequel le sigil se met en marche et fait la démonstration de ses pouvoirs magiques et transformateurs.
Sarah Pupo dessine, peint et fait de l’animation. Elle est basée à Montréal, où elle termine à l’heure actuelle sa maîtrise en art à l’Université Concordia.
1. Schneemann, Carolee. “On Intuition.” Technologies of Intuition. Ed. Jennifer Fisher. Toronto: YYZBOOKS, 2006. 92-97.
« Notre culture cartésienne et rationaliste méprise l’inconscient indocile. Ses intuitions sont féminisées et, en réalité, castrées en tant que force et pouvoir. Accéder à cet espace implicite exige une adresse fragile, la croyance en des seuils transparents – dont la plupart nous sont fermés – par lesquels peuvent survenir les esprits, la coïncidence, le sacral, une assistance et un savoir imprévisibles. »1
-Carolee Schneemann
Tourner les yeux vers l’intérieur est né du désir de saper la hiérarchie habituelle qui privilégie l’expérience rationnelle et linéaire au profit de ce qui est plus obscur et de ce qui est inaccessible aux moyens traditionnels de perception et de compréhension. L’objectif est d’explorer certaines façons de faire qui valorisent l’intuition, la pensée associative et l’alternance du hasard et du contrôle.
Cet ensemble d’œuvres occupe un espace matériel entre peinture et dessin. Il comprend une série d’œuvres sur papier dessinées de façon intime, dont la force et l’efficacité tiennent au fait qu’elles sont exécutées chaque jour sans exception comme un rituel. L’action répétitive du rituel et cette pratique en quelque sorte méditative donnent accès à un espace liminal. Ainsi, il est possible d’entrer, une fois certains seuils franchis, dans l’univers inquiétant de l’inconscient. C’est ce monde inconnaissable, obscur et changeant, souvent indéfinissable, que l’œuvre évoque – un lieu étrange de dédoublement, d’enterrement et de transformation.
Cette exposition s’inspire de la notion de sigil. Le terme sigil désigne un symbole ou une image où un désir est intentionnellement inscrit ou auquel on attribue un pouvoir magique. Tourner les yeux vers l’intérieur explore la puissance et la magie inhérentes à l’acte de création, ainsi que la charge de mémoire et la résonance émotionnelle pouvant être mises dans une image.
La dernière œuvre de l’exposition est un dessin animé dans lequel le sigil se met en marche et fait la démonstration de ses pouvoirs magiques et transformateurs.
Sarah Pupo dessine, peint et fait de l’animation. Elle est basée à Montréal, où elle termine à l’heure actuelle sa maîtrise en art à l’Université Concordia.
1. Schneemann, Carolee. “On Intuition.” Technologies of Intuition. Ed. Jennifer Fisher. Toronto: YYZBOOKS, 2006. 92-97.
Montréal (Québec) H2W 1Z3