Pré-ouverture du Musée d’art de Joliette, les 13 et 14 juin

 

Fermé depuis le 20 septembre 2013, le Musée d’art de Joliette (MAJ) est fier d’annoncer sa réouverture prochaine. La phase de décaissage étant encore en cours, le MAJ sera prêt à accueillir des visiteurs lors du grand week-end de pré-ouverture le samedi 13 et le dimanche 14 juin prochain. Au menu, ateliers de création, visites commentées, capsules d’informations, concert, vernissage et soirée festive.

 

À l’occasion de ce grand week-end, le MAJ procédera également au vernissage de l’installation monumentale Les structures cristalloïdes, créée par l’artiste Andrée-Anne Dupuis-Bourret. Composée de plus de 15 000 origamis, cette œuvre collaborative sera la toute première à être exposée dans le hall du Musée. 

 

Bénéficiant d’un budget d’un peu plus de 14 millions de dollars pour ses rénovations (10 millions du gouvernement provincial, 1 million du gouvernement fédéral et 3 millions provenant d’une collecte de fonds auprès de la population locale), le MAJ a employé une grande part de cette somme à la protection des œuvres qui on été classées, encaissées, déplacées dans un lieu secret réunissant les conditions favorables à la conservation, puis ramenées, décaissées, classifiées et replacées. Un travail de longue haleine !

 

Un peu avant le début des travaux, en juin 2012, le MAJ accueillait une nouvelle directrice générale, madame Annie Gauthier. Artiste de formation, ex-directrice de la Conférence des collectifs et des centres d’artistes autogérés du Canada, trésorière sur le C.A. du Mois de la  photo, membre du Women With Kitchen Appliance et ayant déjà fait partie de l’équipe du Conseil des arts du Canada, Annie Gauthier était la personne toute désignée pour superviser la rénovation et l’agrandissement du MAJ. 

 

Avec sa réouverture, le Musée d’art de Joliette réitère et réaffirme son désir d’habiter sa communauté et inscrit ses actions dans une démarche de démocratisation culturelle. La diffusion de ces connaissances se concrétise par la mise sur pied d’expositions permanentes et temporaires ainsi que par la mise en circulation d’expositions, la réalisation de projets hors les murs et un programme de visites commentées et d’activités éducatives et culturelles (conférences, rencontres-causeries, concerts, lectures publiques et voyages culturels). 

 

 

L’architecte engagé par le Musée pour le projet de rénovation, Éric Gauthier, de la firme FAGB, a travaillé fort pour respecter la structure d’origine élaborée par le père Wilfrid Corbeil lui-même. Comme le souligne l’architecte « le principal défi était de rehausser les conditions de conservation des œuvres d’art. » 

 

Annie Gauthier quant à elle est très fière de la nouvelle proposition architecturale : « elle reflète notre volonté d’aller à la rencontre du public, avec un lieu accueillant et facile d’accès. Il en est de même pour la circulation à l’intérieur du bâtiment qui offrira désormais aux visiteurs des lieux de détente, des espaces de lecture, et une vue imprenable sur la rivière L’Assomption. »

 

Sommairement, l’enveloppe du bâtiment, la toiture et l’isolation de l’édifice ont été complètement refaites pour assurer une meilleure étanchéité. En ce qui concerne le réaménagement des espaces, tout a été pensé afin de rendre le Musée plus fonctionnel, la circulation plus conviviale, et les lieux plus accueillants et plus lumineux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Les réserves ont également été agrandies, les bureaux administratifs relocalisés et l’architecture d’origine à l’intérieur a été retrouvée, mettant ainsi en valeur la nouvelle exposition permanente. Finalement, un nouvel espace éducatif et une salle multifonctionnelle ont été aménagés.

 

Afin de bonifier l’expérience de la visite, le Musée sera désormais une institution à la fine pointe de la technologie. L’implantation prochaine d’outils d’animation multimédias dans les salles d’expositions et les salles d’animation de groupes, la création d’une salle multimédia et l’installation d’un réseau Internet sans fil pour les visiteurs témoignent de cet engagement. 

 

Le Musée d’art de Joliette est aujourd’hui composé de 8500 œuvres réparties en 4 collections différentes : art canadien, art européen, art contemporain et archéologie.

 

La toute première exposition permanente du MAJ, Les îles réunies, rassemble un peu plus de 100 œuvres, toutes issues de la collection du Musée. L’accrochage non chronologique des œuvres peut occasionner à certains moments des rencontres surprenantes et provoquer le choc inattendu du lointain et du proche, du passé et de l’actuel, dans un bouleversement de sens et de significations. De plus, dans le but de dynamiser et de rendre accessible la collection du Musée, le contenu de l’exposition sera renouvelé fréquemment par la rotation des œuvres qui la composent. 

 

Artiste : Geneviève Cadieux

Commissaire : Vincent Bonin

 

Une exposition rétrospective d’envergure qui retrace près des trente dernières années de production de Geneviève Cadieux, artiste photographe de renommée internationale. Pour ce faire, le commissaire invité, Vincent Bonin, a déterminé un échantillon d’œuvres traitant du passage de la figuration vers l’abstraction au tournant des années 1980.

 

 

Artiste : Stéphanie Lagueux et Jonathan L’Écuyer

Intervention dans la Ville de Joliette

Partenariat entre la Ville de Joliette et le MAJ

 

Un écran installé au-dessus d’un lit présente la projection d’un ciel laiteux, voilé de nébuleuses ondulantes et duquel tombent des sphères qui s’accumulent. Une fois couchés dans le lit, les usagers distinguent des variations de lumière en arrière-plan à la manière d’un mouvement indéfini. Le projet Conservation sur l’oreiller est un laboratoire socioludique créé par Stéphanie Lagueux et Jonathan L’Ecuyer. Le projet s’infiltre au sein de différents contextes par le moyen d’une installation vidéo où les gens sont invités à prendre place dans un lit pour faire l’expérience d’un jeu collaboratif et interactif.

 

Artiste : Stéphane Gilot

Commissaire : Marie-Claude Landry

 

Le Musée a dû être entièrement vidé. Aussi colossale que fascinante, cette tâche permettait pour la première fois d’accéder physiquement à l’ensemble des œuvres de la collection du Musée d’art de Joliette. Face à cette situation tout à fait unique dans l’histoire du musée, Annie Gauthier, directrice générale et conservatrice en chef et Marie-Claude Landry, conservatrice de l’art contemporain décidèrent d’inviter un artiste à se joindre à l’équipe du Musée afin de s’approprier cette situation d’exception à travers sa démarche artistique. C’est donc dans ce contexte que l’artiste Stéphane Gilot s’est imposé de par sa démarche et ses préoccupations artistiques. Il a été invité à faire une « résidence » de recherche où le contexte du musée deviendrait un élément déclencheur à la production d’une exposition inédite.

 

Les différentes étapes de ce projet, du dépouillement complet du Musée dont la sortie des œuvres était un incontournable, à la démolition de sa structure, jusqu’à sa reconstruction et au retour des œuvres allaient constituer les étapes phares à la production d’une exposition présentée lors de l’année de la réouverture du Musée. Le projet de rénovation a donc permis d’amorcer une recherche foncièrement expérimentale où le musée allait devenir le théâtre d’une mise en fiction aux bords du réel.

 

Le Musée d’art de Joliette profitera de la saison estivale pour convier tous les publics à différentes activités : famille, aînés, adultes… il y en aura pour tous les goûts ! Parmi les activités, mentionnons les matinées créatives, les ateliers de théâtre en compagnie des artistes professionnels du Théâtre de la Pire Espèce et du Théâtre Advienne que pourra, des ateliers de fabrication d’objets, des visites commentées, des ateliers de yoga, des concerts offerts en collaboration avec le Festival Lanaudière, des voyages organisés et encore plus !