Pendant ce temps, vernissage le jeudi 22 mars à 17h à l’Espace Virtuel du centre Bang

Donald Trépanier – S’appuyer sur du solide et regarder au loin

Qu’elles soient ludiques, du domaine de la gymnastique ou de l’ordre de l’autofiction, les actions de Donald Trépanier se développent comme à l’intérieur d’une arène de boxe, dans un contexte de prise de position politique, d’engagement et de combat. Ses performances demandent souvent la participation du spectateur qui se voit alors comme un élément important d’un questionnement à saveur sociale et identitaire. Donald Trépanier explore, par ses performances, les valeurs occidentales qui sont abordées comme un lieu de promesses perpétuelles du bien-être au profit de l’abandon de soi et des idéaux collectifs.
 
Pour le centre Bang, à l’intérieur d’un environnement créé par un dessin au mur et divers objets d’allure art and craft, l’artiste exécutera quelques prouesses verbales et de gymnastique. Les courtes actions chaotiques donneront la chance de voir se transformer une installation dans laquelle l’accident et la dérive sont maîtres. Le tout prendra la forme d’une cérémonie à l’allure d’une messe noire où le performeur sera à la fois gourou et objet d’une manipulation occulte.
 
Zoé Julien-Tessier – Barrissements et feuillages luxuriants
C’est par une approche intuitive que Zoé Julien-Tessier explore la création. Elle propose une imagerie étrange, peuplée de personnages dont la structure est inhabituelle. Les genres sont mélangés. La sexualité, le poil et les standards physiques hors normes questionnent et dérangent. Son univers visuel est rempli de questions sans réponse. De prime abord coloré et sympathique, il entraine le regardeur dans un univers mélangé qui pourrait ressembler à une sorte de cirque surréaliste.
 
Pour l’exposition au centre Bang, l’artiste intervient sur des objets afin de transformer leur aspect et d’apporter un questionnement par rapport au corps et à notre rapport à celui-ci. Dans cette installation, plutôt qu’être mise de l’avant, la peinture servira à créer un environnement pour les objets présentés. L’artiste présente une esthétique colorée et primitive où humains et animaux ont leur place.

Brigitte Toutant – Arrêt sur image d’un battement de mon cœur
Ce triptyque, conçu pour la deuxième salle de l’Espace Virtuel du centre Bang, propose un système au cœur duquel se concentre une source d’énergie visant à en assurer la pleine expansion. Dans la fenêtre d’une surface panoramique, un arrêt sur l’image, alors que de multiples composantes interagissent entre elles pour effectuer une opération. Un battement dans le temps, comme un repère. Ce qui se passe l’instant d’avant ou d’après appartient à la perspective de celui qui regarde. Si on remet l’image en marche, tous les éléments du tableau vont probablement bouger, se transformer, disparaitre pour laisser place à autre chose. Comme ça n’arrivera pas, il n’en demeure pas moins que la composition du collage évoque le temps qui transforme, des états qui s’intercalent.
 
Kevin Papatie – L’hiver
Les films de Kevin Papatie sont poétiques, engagés, militants et concis. Le cinéma est devenu son activité principale et il participe à plusieurs évènements et festivals locaux et internationaux en tant que réalisateur et ambassadeur de la Wapikoni mobile.  Il s’investit grandement pour la reconnaissance de la culture anicinabe et travaille actuellement sur un projet de long métrage de fiction. Pour le centre Bang, l’artiste a créé une nouvelle vidéo expérimentale sur le thème de l’hiver, précisément sur son aspect rude dans un contexte parfois difficile pour la communauté de Kitcisakik.
 
Présentation de L’Écart

L’Écart est un centre d’artistes autogéré en art actuel qui diffuse toutes les disciplines du champ élargi des arts visuels en Abitibi-Témiscamingue. Il supporte les artistes professionnels dont la démarche relève d’une pratique soutenue en art actuel. L’Écart est un lieu de résidence d’artistes, de recherche et de création.
 
Il gère et est propriétaire d’un édifice de 20 000 pieds carrés. Il s’inscrit comme une entreprise d’économie sociale en offrant aux artistes des services comme espaces de production, équipements spécialisés, logements et centre de documentation. Il produit des évènements nationaux, internationaux et édite des publications. Il favorise la professionnalisation des artistes émergents et facilite les échanges entre les artistes de sa région et le milieu artistique national. Il verse des droits d’exposition (CARFAC), des honoraires professionnels, des frais de subsistance, paye le transport des artistes, des œuvres et offre une panoplie de ressources matérielles et humaines. Il produit la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda, un événement international en art de la performance et en interdisciplinarité.
 
Site internet de L’Écart 

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