Nous sommes ravi·e·s de pouvoir accueillir nos invitées pour leur faire connaître le milieu des centres d’artistes et leur offrir l’occasion de rencontrer leurs homologues de la diaspora cubaine à Montréal. Le programme inclura plusieurs activités: une présentation du parcours de Camila Ramírez Lobón et d’Anamely Ramos González lors de l’exposition Todo lo que se pierde regresa / Tout ce qui est perdu revient, qui inclut également le travail de l’artiste Amed Aroche au centre d’artistes Dare-Dare. Par la suite, Analays Alvarez Hernandez et Raquel Cruz Crespo animeront une conversation avec les invitées au centre d’artistes Oboro. Nous espérons que ces rencontres permettront d’approfondir le dialogue entre les participant·e·s tout en le partageant avec le public.
À propos des invité.e.s
Analays Álvarez Hernández est historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante. Née à La Havana, elle vit et travaille à Montréal depuis 2006. Détentrice d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Universidad de La Habana (2005) et d’un doctorat en histoire de l’art de l’UQAM (2015), elle s’intéresse à l’art public, les historiales mondiales de l’art, l’art latinx-canadien et la décolonialité. En tant que commissaire d’exposition, elle a organisé des expositions tant à Cuba qu’au Canada. Parmi ses réalisations récentes, on peut citer Au fil des îles, archipels (2022, Galerie de l’UdeM; 2023, Musée régional de Rimouski) et On Americanity and Other Experiences of Belonging (2023, Onsite Gallery, Toronto). Álvarez Hernández est professeure agrégée dans le département d’histoire de l’art, de cinéma et de médias audiovisuels de l’Université de Montréal.
Amed Aroche est un artiste émergent et chercheur originaire de Cuba, basé à Tiohtià:ke / Montréal depuis 2018. Titulaire d’un baccalauréat en architecture et d’une maîtrise en Études urbaines, il intègre son expertise académique dans une pratique artistique visuelle critique et expérimentale. Aroche utilise des méthodologies issues des sciences sociales, de l’art conceptuel et de la photographie post-documentaire pour explorer les intersections entre la politique et la poétique dans la vie contemporaine. Son travail a été présenté dans des expositions collatérales lors de la 12e Biennale de La Havane ainsi que dans des espaces alternatifs à Cuba. Actuellement, il examine les imaginaires politiques, les affectivités subalternes et les paysages intergéographiques, en se concentrant sur l’altérité et les nouvelles formes de dialogue à travers la photographie.
Raquel Cruz Crespo est commissaire d’exposition et titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Universidad de La Habana ainsi que d’une maîtrise en sociologie de l’Institut national de la recherche scientifique. Elle s’intéresse aux résidences d’artistes, à la médiation culturelle et aux espaces alternatifs d’art. Par le passé, elle a été coordinatrice de la programmation artistique à DARE-DARE et est, à l’heure actuelle, assistante aux événements culturels à la Maison de la culture Claude-Léveillée.
Camila Ramírez Lobón (Camagüey, Cuba,1995). Sa pratique artistique se concentre sur la narration et l’illustration d’un imaginaire social et politique qui subvertit le récit totalitaire cubain à partir de la mémoire individuelle. Diplômée de l’Academia de Arte de Camagüey en 2014 et de l’Instituto Superior de Arte de La Habana en 2019, elle a travaillé comme coordinatrice de l’Institut d’Artivisme Hannah Arendt (INSTAR), fondé par l’artiste Tania Bruguera. Parmi ses expositions solos mentionnons Epizootia (Zapata Gallery, Miami, 2024) et El país perdido (Aveces Art Space, La Havane, 2019). Son travail a été exposé à La Havane, New York, Montréal, Buenos Aires, Berlin, Kassel et Prague. Lobón est chroniqueuse pour le magazine indépendant cubain Hypermedia et membre du collectif Ánima. Au cours des dernières années, elle a participé activement à des initiatives culturelles et civiques indépendantes qui sont à l’avant-garde de la revendication de la liberté d’expression et des droits politiques à Cuba, y compris le groupe 27N et le Mouvement San Isidro.
Anamely Ramos González (Camagüey, Cuba, 1985). Diplômée en histoire de l’art (Universidad de La Habana, 2007) et titulaire d’une maîtrise en processus culturels cubains (Universidad de las Artes, 2014), elle poursuit actuellement un doctorat en anthropologie sociale à l’Universidad Iberoamericana de México. Depuis août 2024, elle est également chercheuse invitée à l’University of Illinois à Chicago. Ancienne professeure d’art cubain et africain à l’Universidad de las Artes de Cuba, elle a été expulsée en 2019 pour des raisons de discrimination politique. Pendant plus de dix ans, elle a mené un travail de commissariat dans des espaces abandonnés à La Havane et à Camagüey. Elle écrit pour El Estornudo et d’autres revues indépendantes cubaines. Activiste des droits de la personne, elle a participé à la campagne contre le Décret 349 et au Mouvement San Isidro. Après avoir quitté Cuba en 2021, elle reste active dans la diaspora, collaborant avec des organisations internationales pour sensibiliser aux violations des droits de la personne à Cuba. En février 2022, elle a tenté à deux reprises de retourner sur l’Île, mais elle n’a pas été autorisée à prendre l’avion par ordre du gouvernement cubain.
Programmation
Tout ce qui est perdu revient
Exposition de Camila Ramírez Lobón et Amed Aroche du 3 au 6 octobre 2024
Commissaire : Anamely Ramos González
→ La HALTE de DARE-DARE, rue Notre Dame O, Montréal
→ Présentation d’artistes + vernissage le jeudi 3 octobre à 17h
Plaie ouverte exposée aux intempéries : diaspora, exil et art contemporain cubains aujourd’hui
Conversation avec l’artiste Camila Ramírez Lobón et la commissaire Anamely Ramos González
Animation : Analays Alvarez Hernandez et Raquel Cruz Crespo
→ OBORO (Studio 1), 4001 rue Berri, Montréal
→ Le samedi 5 octobre de 15h à 17h
Pour plus de détails, consultez l’événement Facebook.
Au plaisir de vous y retrouver!
Dans le cadre du projet d’échange Montréal-La Havane du RCAAQ en partenariat avec le Conseil des arts de Montréal
Du 26 septembre au 7 octobre 2024
Avec la collaboration de la commissaire Raquel Cruz Crespo et les centres d’artistes DARE-DARE, GIV et OBORO
Mis sur pied en 2011 par le RCAAQ et le Conseil des arts de Montréal, le projet d’échange Montréal/La Havane favorise la circulation des individus, des idées et des connaissances, non seulement dans les circuits établis, mais surtout, dans ceux en devenir. En mettant en place une structure de résidence et de réseautage, ce projet vise à développer des dialogues créatifs entre artistes et commissaires de différentes cultures. Il permet aux participant·e·s de s’immerger dans un nouvel espace de création-réflexion, différent du leur, dans le but d’encourager des partenariats et des projets à long terme.
Après une longue pause due à la pandémie de la covid-19, l’édition 2024 se concentre sur l’exode de nombreux·ses artistes et commissaires cubain·e·s en raison de la détérioration des conditions de vie sociales, économiques et politiques à Cuba. Établi en 2018, le Décret 349 limite la création artistique indépendante en imposant des règles strictes. C’est dans ce contexte de frustration politique que les artistes subissent des représailles pour leurs critiques du pouvoir. Cette situation s’est aggravée depuis la série de manifestations qui ont eu lieu à Cuba en 2021. En réponse, les départs volontaires ou forcés se sont intensifiés et les membres de la communauté artistique cubaine cherchent à poursuivre leur travail dans des pays plus accueillants. Face à la dispersion du milieu artistique, les artistes, commissaires et travailleur·euse·s culturel·le·s cubain·e·s font face à de nombreux défis, vivant des expériences diverses, traversées par des moments de grande tension.
Lors du séjour de réseautage de dix jours à Montréal, l’artiste Camila Ramírez Lobón et la commissaire Anamely Ramos González, vivant toutes deux aux États-Unis et faisant partie de cette vague de départs récents, participeront à une série d’activités publiques qui propose à la communauté artistique locale de s’attarder aux enjeux de cette diaspora. Elles seront accompagnées de l’artiste Amed Aroche et de la chercheure Analays Alvarez Hernandez, les deux vivant à Montréal.
Dans un contexte de censure et d’exil, comment reconstruire un sentiment d’appartenance culturel et concevoir son identité artistique? Comment se faire reconnaître dans les circuits officiels et institutionnels de l’art contemporain cubain? Comment les liens et modes de connexion – émotionnels, politico-légal, post-internet – évoluent-ils?
Nous sommes ravi·e·s de pouvoir accueillir nos invitées pour leur faire connaître le milieu des centres d’artistes et leur offrir l’occasion de rencontrer leurs homologues de la diaspora cubaine à Montréal. Le programme inclura plusieurs activités: une présentation du parcours de Camila Ramírez Lobón et d’Anamely Ramos González lors de l’exposition Todo lo que se pierde regresa / Tout ce qui est perdu revient, qui inclut également le travail de l’artiste Amed Aroche au centre d’artistes Dare-Dare. Par la suite, Analays Alvarez Hernandez et Raquel Cruz Crespo animeront une conversation avec les invitées au centre d’artistes Oboro. Nous espérons que ces rencontres permettront d’approfondir le dialogue entre les participant·e·s tout en le partageant avec le public.
À propos des invité.e.s
Analays Álvarez Hernández est historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante. Née à La Havana, elle vit et travaille à Montréal depuis 2006. Détentrice d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Universidad de La Habana (2005) et d’un doctorat en histoire de l’art de l’UQAM (2015), elle s’intéresse à l’art public, les historiales mondiales de l’art, l’art latinx-canadien et la décolonialité. En tant que commissaire d’exposition, elle a organisé des expositions tant à Cuba qu’au Canada. Parmi ses réalisations récentes, on peut citer Au fil des îles, archipels (2022, Galerie de l’UdeM; 2023, Musée régional de Rimouski) et On Americanity and Other Experiences of Belonging (2023, Onsite Gallery, Toronto). Álvarez Hernández est professeure agrégée dans le département d’histoire de l’art, de cinéma et de médias audiovisuels de l’Université de Montréal.
Amed Aroche est un artiste émergent et chercheur originaire de Cuba, basé à Tiohtià:ke / Montréal depuis 2018. Titulaire d’un baccalauréat en architecture et d’une maîtrise en Études urbaines, il intègre son expertise académique dans une pratique artistique visuelle critique et expérimentale. Aroche utilise des méthodologies issues des sciences sociales, de l’art conceptuel et de la photographie post-documentaire pour explorer les intersections entre la politique et la poétique dans la vie contemporaine. Son travail a été présenté dans des expositions collatérales lors de la 12e Biennale de La Havane ainsi que dans des espaces alternatifs à Cuba. Actuellement, il examine les imaginaires politiques, les affectivités subalternes et les paysages intergéographiques, en se concentrant sur l’altérité et les nouvelles formes de dialogue à travers la photographie.
Raquel Cruz Crespo est commissaire d’exposition et titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’Universidad de La Habana ainsi que d’une maîtrise en sociologie de l’Institut national de la recherche scientifique. Elle s’intéresse aux résidences d’artistes, à la médiation culturelle et aux espaces alternatifs d’art. Par le passé, elle a été coordinatrice de la programmation artistique à DARE-DARE et est, à l’heure actuelle, assistante aux événements culturels à la Maison de la culture Claude-Léveillée.
Camila Ramírez Lobón (Camagüey, Cuba,1995). Sa pratique artistique se concentre sur la narration et l’illustration d’un imaginaire social et politique qui subvertit le récit totalitaire cubain à partir de la mémoire individuelle. Diplômée de l’Academia de Arte de Camagüey en 2014 et de l’Instituto Superior de Arte de La Habana en 2019, elle a travaillé comme coordinatrice de l’Institut d’Artivisme Hannah Arendt (INSTAR), fondé par l’artiste Tania Bruguera. Parmi ses expositions solos mentionnons Epizootia (Zapata Gallery, Miami, 2024) et El país perdido (Aveces Art Space, La Havane, 2019). Son travail a été exposé à La Havane, New York, Montréal, Buenos Aires, Berlin, Kassel et Prague. Lobón est chroniqueuse pour le magazine indépendant cubain Hypermedia et membre du collectif Ánima. Au cours des dernières années, elle a participé activement à des initiatives culturelles et civiques indépendantes qui sont à l’avant-garde de la revendication de la liberté d’expression et des droits politiques à Cuba, y compris le groupe 27N et le Mouvement San Isidro.
Anamely Ramos González (Camagüey, Cuba, 1985). Diplômée en histoire de l’art (Universidad de La Habana, 2007) et titulaire d’une maîtrise en processus culturels cubains (Universidad de las Artes, 2014), elle poursuit actuellement un doctorat en anthropologie sociale à l’Universidad Iberoamericana de México. Depuis août 2024, elle est également chercheuse invitée à l’University of Illinois à Chicago. Ancienne professeure d’art cubain et africain à l’Universidad de las Artes de Cuba, elle a été expulsée en 2019 pour des raisons de discrimination politique. Pendant plus de dix ans, elle a mené un travail de commissariat dans des espaces abandonnés à La Havane et à Camagüey. Elle écrit pour El Estornudo et d’autres revues indépendantes cubaines. Activiste des droits de la personne, elle a participé à la campagne contre le Décret 349 et au Mouvement San Isidro. Après avoir quitté Cuba en 2021, elle reste active dans la diaspora, collaborant avec des organisations internationales pour sensibiliser aux violations des droits de la personne à Cuba. En février 2022, elle a tenté à deux reprises de retourner sur l’Île, mais elle n’a pas été autorisée à prendre l’avion par ordre du gouvernement cubain.