Modest Livelihood
Œuvre collaborative de Brian Jungen et Duane Linklater, le film Modest Livelihood suit les artistes depuis Fort St. John, en Colombie-Britannique, au long de plusieurs voyages de chasse à l’orignal. Le titre du film fait allusion à une décision de la Cour suprême du Canada qui, en 1999, confirme le droit des Premières Nations de pratiquer la chasse et la pêche afin d’en tirer une « subsistance convenable » (moderate livelihood), et non pour accumuler des richesses. Pour Jungen — un artiste d’origine suisse et dane-zaa dont les sculptures sont reconnues à l’échelle internationale — ainsi que pour Linklater — un membre de la nation Cree Omaskêko qui explore les histoires et les méthodes d’apprentissage orales autochtones par l’image en mouvement et la performance — la chasse est intimement liée à l’identité et à l’héritage culturel.
Filmé par un caméraman professionnel avec une caméra Super 16 mm, Modest Livelihood navigue au croisement du documentaire et de la fiction, et fait référence à des films documentaires anthropologiques produits par l’Office national du film du Canada tels que Cree Hunters of Mistassini (1974). Le silence délibéré du film nous invite à contempler le caractère sacré de ce dont nous sommes témoins. En apprenant de leurs aînés par l’expérience directe et l’observation, Jungen et Linklater cherchent aussi à nous rappeler que cette connaissance est transmise et réaffirmée par chaque génération suivante.
Challenge for Change
« Un programme conçu pour améliorer la communication, instaurer une meilleure compréhension, promouvoir de nouvelles idées et provoquer un changement social. »1
— Affiche promotionnelle du film Challenge for Change (1968)
De 1967 à 1980, l’Office national du film (ONF) a mis en place une démarche sans précédent réunissant des fonctionnaires, des réalisateurs de documentaires, des activistes communautaires et des citoyens « ordinaires » sous la bannière Challenge for Change / Société nouvelle (CFC/SN). Environ cent quarante-cinq films et vidéos furent produits en anglais, et une soixantaine en français. Tournés essentiellement en 16 mm ou à l’aide d’une caméra vidéo Sony Portapak, les documentaires étaient réalisés en collaboration avec leurs sujets, et avaient pour but de saisir et de faire connaître les problèmes les plus urgents de la société canadienne, devenant à leur tour des outils de changement. Les méthodes employées étaient radicales pour l’époque et soulevaient des questions telles que : « Un projet de film mené sur plusieurs années peut-il être un agent de cohésion et un catalyseur de changement au sein d’une communauté ainsi qu’un moyen de communication avec le gouvernement ? », « Qu’est-ce que l’organisation communautaire ? » et « Quel rôle le film peut-il jouer dans une démocratie participative ? » Les films choisis pour la série Challenge for Change / Société Nouvelle: Documents in Participatory Democracy revisitent les questions posées autrefois par le programme CFC/SN, tout en montrant que l’expérimentation visuelle peut devenir un vecteur de changement politique.
Modest Livelihood
Œuvre collaborative de Brian Jungen et Duane Linklater, le film Modest Livelihood suit les artistes depuis Fort St. John, en Colombie-Britannique, au long de plusieurs voyages de chasse à l’orignal. Le titre du film fait allusion à une décision de la Cour suprême du Canada qui, en 1999, confirme le droit des Premières Nations de pratiquer la chasse et la pêche afin d’en tirer une « subsistance convenable » (moderate livelihood), et non pour accumuler des richesses. Pour Jungen — un artiste d’origine suisse et dane-zaa dont les sculptures sont reconnues à l’échelle internationale — ainsi que pour Linklater — un membre de la nation Cree Omaskêko qui explore les histoires et les méthodes d’apprentissage orales autochtones par l’image en mouvement et la performance — la chasse est intimement liée à l’identité et à l’héritage culturel.
Filmé par un caméraman professionnel avec une caméra Super 16 mm, Modest Livelihood navigue au croisement du documentaire et de la fiction, et fait référence à des films documentaires anthropologiques produits par l’Office national du film du Canada tels que Cree Hunters of Mistassini (1974). Le silence délibéré du film nous invite à contempler le caractère sacré de ce dont nous sommes témoins. En apprenant de leurs aînés par l’expérience directe et l’observation, Jungen et Linklater cherchent aussi à nous rappeler que cette connaissance est transmise et réaffirmée par chaque génération suivante.
Challenge for Change
« Un programme conçu pour améliorer la communication, instaurer une meilleure compréhension, promouvoir de nouvelles idées et provoquer un changement social. »1
— Affiche promotionnelle du film Challenge for Change (1968)
De 1967 à 1980, l’Office national du film (ONF) a mis en place une démarche sans précédent réunissant des fonctionnaires, des réalisateurs de documentaires, des activistes communautaires et des citoyens « ordinaires » sous la bannière Challenge for Change / Société nouvelle (CFC/SN). Environ cent quarante-cinq films et vidéos furent produits en anglais, et une soixantaine en français. Tournés essentiellement en 16 mm ou à l’aide d’une caméra vidéo Sony Portapak, les documentaires étaient réalisés en collaboration avec leurs sujets, et avaient pour but de saisir et de faire connaître les problèmes les plus urgents de la société canadienne, devenant à leur tour des outils de changement. Les méthodes employées étaient radicales pour l’époque et soulevaient des questions telles que : « Un projet de film mené sur plusieurs années peut-il être un agent de cohésion et un catalyseur de changement au sein d’une communauté ainsi qu’un moyen de communication avec le gouvernement ? », « Qu’est-ce que l’organisation communautaire ? » et « Quel rôle le film peut-il jouer dans une démocratie participative ? » Les films choisis pour la série Challenge for Change / Société Nouvelle: Documents in Participatory Democracy revisitent les questions posées autrefois par le programme CFC/SN, tout en montrant que l’expérimentation visuelle peut devenir un vecteur de changement politique.
Montréal (Québec) H2X 1K4