Jean-François COADOU vit & travaille à Pertuis
Le complexe de Vauban
Commencée en 2000, la série en cours des sculptures silencieuses, se veut l’aboutissement provisoire d’une recherche sur le thème de la fOlie. Elle s’inscrit dans la suite logique d’un travail sur le chaos, sur l’architecture autoritaire, et plus précisément sur le garde-fou.
Contrairement aux garde-fous, métonymies qui, par leur fonction réelle et clairement affichée d’obstacle, par leur partition de l’espace en territoire interdit et territoire autorisé, provoquaient le contournement, l’enjambement ou l’obéissance de la part d’un spectateur désiré actif, les sculptures silencieuses n’attendent nulle réponse ni ne provoquent aucune participation du public. Horizontales et définitives, aussi lourdes que serait légère la prière, aussi muettes que bavarde la plainte, elles requièrent de la part d’un spectateur exclu, l’attitude du simple constat.
Construites autour du trOu fondamental qu’elles étayent, elles s’efforcent au silence, et en cela sont, malgré leur apparence défunte, métaphoriquement actives.
Leur nombre croissant ne se justifie que par la recherche d’une efficacité de contention sans cesse accrue car le trOu (ou le “creusant” plutôt que le creux) qui les précéda, qui déclencha leur production et sans lequel elles n’existeraient pas, est en constante et dangereuse expansion.
Précipités de poésie solidifiée, expression métaphorique de l’autisme (exclues et excluantes), en danger d’implosion, elles s’emploient avec une obstination folle, à contenir ce trou (ce “creusant”), en lui donnant du bord, et encore du bord, et du bord de bord, et …
Matina KRAMER vit & travaille à Rustrel
D’un état l’autre
Trois espaces à ma disposition à artmandat seront traités comme trois phases des événements
L’espace principal est ouvert : l’angle blanc face à la paroi de verre, et cette paroi est aussi celle de l’infini dehors. C’est la salle d’air et de suspension. Ce sera le lieu où se manifeste et se concentre la substance lumière. Dans un mouvement d’expansion et de dilatation, un dessin pointilliste décidera de la structure de cette aire de reflets.
A son dos se trouve l’espace d’ombre et du roc, l’envers du jour. Cette arrière-chambre sera celle des conséquences. Comme après une brisure ou une explosion, les éclats retomberont dans la matière. Où bien, dans leur chute ils traverseront les différents états
Le troisième espace se situe à part, c’est une pièce ancienne qui porte les couches du temps. Ce sera le lieu de la stratification, où les textures de matérialité entre elles étrangères, seront pensées et jointes selon les principes de la peinture.
Le lien entre les trois espaces est le thème du glissement d’un état vers l’autre, qui décrit la continuité entre les formes mentales et celles de matière-lumière, un circuit qui met en rapport le surgissement et la résonance du récit visuel.
Jean-François COADOU vit & travaille à Pertuis
Le complexe de Vauban
Commencée en 2000, la série en cours des sculptures silencieuses, se veut l’aboutissement provisoire d’une recherche sur le thème de la fOlie. Elle s’inscrit dans la suite logique d’un travail sur le chaos, sur l’architecture autoritaire, et plus précisément sur le garde-fou.
Contrairement aux garde-fous, métonymies qui, par leur fonction réelle et clairement affichée d’obstacle, par leur partition de l’espace en territoire interdit et territoire autorisé, provoquaient le contournement, l’enjambement ou l’obéissance de la part d’un spectateur désiré actif, les sculptures silencieuses n’attendent nulle réponse ni ne provoquent aucune participation du public. Horizontales et définitives, aussi lourdes que serait légère la prière, aussi muettes que bavarde la plainte, elles requièrent de la part d’un spectateur exclu, l’attitude du simple constat.
Construites autour du trOu fondamental qu’elles étayent, elles s’efforcent au silence, et en cela sont, malgré leur apparence défunte, métaphoriquement actives.
Leur nombre croissant ne se justifie que par la recherche d’une efficacité de contention sans cesse accrue car le trOu (ou le “creusant” plutôt que le creux) qui les précéda, qui déclencha leur production et sans lequel elles n’existeraient pas, est en constante et dangereuse expansion.
Précipités de poésie solidifiée, expression métaphorique de l’autisme (exclues et excluantes), en danger d’implosion, elles s’emploient avec une obstination folle, à contenir ce trou (ce “creusant”), en lui donnant du bord, et encore du bord, et du bord de bord, et …
Matina KRAMER vit & travaille à Rustrel
D’un état l’autre
Trois espaces à ma disposition à artmandat seront traités comme trois phases des événements
L’espace principal est ouvert : l’angle blanc face à la paroi de verre, et cette paroi est aussi celle de l’infini dehors. C’est la salle d’air et de suspension. Ce sera le lieu où se manifeste et se concentre la substance lumière. Dans un mouvement d’expansion et de dilatation, un dessin pointilliste décidera de la structure de cette aire de reflets.
A son dos se trouve l’espace d’ombre et du roc, l’envers du jour. Cette arrière-chambre sera celle des conséquences. Comme après une brisure ou une explosion, les éclats retomberont dans la matière. Où bien, dans leur chute ils traverseront les différents états
Le troisième espace se situe à part, c’est une pièce ancienne qui porte les couches du temps. Ce sera le lieu de la stratification, où les textures de matérialité entre elles étrangères, seront pensées et jointes selon les principes de la peinture.
Le lien entre les trois espaces est le thème du glissement d’un état vers l’autre, qui décrit la continuité entre les formes mentales et celles de matière-lumière, un circuit qui met en rapport le surgissement et la résonance du récit visuel.