EMPAYSAGER, Marie-Claude Drolet, présentée à la salle d'exposition de l'Alternative à Baie-Comeau, Crédit photo: Mike Patten.

Les centres d’artistes sur la corde raide

Les centres d’artistes sur la corde raide
Jean Siag La Presse.
2 avril 2024.

Conditions de travail précaires, financement public insuffisant, désengagement des municipalités : les quelque 70 centres d’artistes autogérés du Québec sont sur la corde raide, particulièrement en région, où leur présence est souvent la seule occasion pour le public d’avoir accès à la culture. Depuis 2019, au moins trois d’entre eux ont dû fermer leurs portes.

Après avoir sonné l’alarme au mois de janvier dernier à propos des conditions salariales de ses employés, le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ) s’inquiète du financement de l’ensemble de ses centres.

Les centres Praxis Art actuel de Sainte-Thérèse, Action Art actuel de Saint-Jean-sur-Richelieu et le dernier en date, Atoll, de Victoriaville, ont tous fermé leurs portes, tandis que des projets de fusion se discutent en région autant qu’à Montréal, où des fermetures sont aussi imminentes.

Depuis 2017, le budget annuel du centre d’artistes autogéré Panache Art actuel, à Sept-Îles, est de 50 000 $, une somme d’argent « gelée » en 2020, ce qui a entraîné le départ de la directrice générale l’an dernier.

« La situation était tellement précaire qu’on s’apprêtait à fermer, nous dit Julie Godin, directrice générale et artistique de Panache depuis le mois d’octobre dernier. Heureusement, on a reçu une aide d’urgence de 64 000 $ du CALQ l’an dernier, mais la situation est fragile. On va avoir une réponse du CALQ en juin pour notre demande de soutien à la mission. »

Avec ce maigre budget, Panache Art actuel organise de six à huit expositions – gratuites – par année, et doit donc payer un cachet aux artistes, en plus d’offrir des résidences d’artistes en recherche et création.

« On est inquiet du développement des centres en région, mais partout au Québec, nous dit la directrice générale des RCAAQ, Catherine Bodmer. Il y a un sous-financement dans notre secteur, et on se trouve clairement dans un angle mort des gouvernements. »

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Écouter l’entrevue de Catherine Bodmer à ici.radio-canada.ca

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