LE PETIT GRIS — Rubrique 4a / Économies morales et législatives en édition en art

EN ART, et plus particulièrement dans le milieu de l’autogestion, l’édition doit aujourd’hui se positionner par rapport à un cadre juridique assimilant la pratique créative à une ressource économique, à savoir un bien intellectuel, ce qui n’est pas sans établir un rapport d’opposition entre celui qui possède le droit d’auteur et celui qui le consomme. Règle générale, par « auteur » et « éditeur », on renvoie aux détenteurs de la propriété intellectuelle; par « lecteur » et « public », on désigne ses usagers. Dans notre rubrique précédente, nous avons traité des conditions économiques de l’édition autogérée en art, corollaire d’un équilibre particulièrement complexe entre la course au financement public, les recettes des ventes et les droits de reproduction et d’exposition versés à l’artiste ou à l’auteur contre l’autorisation d’utiliser sa propriété intellectuelle. Dans la rubrique qui suit, nous abordons les tensions susceptibles de se faire jour quand la logique de copier-coller, la dialogique et l’idéal – tant pluraliste que participatif – de la culture numérique concourent à créer un contexte où celui qui est à l’origine du projet d’édition, que ce soit particulier ou une organisation, se définit tour à tour comme propriétaire et comme usager d’un contenu protégé par le droit d’auteur.

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