LANGAGE PLUS présente
dans le cadre des résidence dartiste en collaboration
avec le Fonds Régional en Art Contemporain et lAgence culturelle dAlsace
NO MANS LAND (et les vastes forêts se changeaient en des campagnes riantes)
une exposition de TILL ROESKENS
du 16 septembre au 25 septembre 2005
« Ma découverte de lAmérique, survenue voici dix jours en regardant par le hublot dun Airbus, a été dabord celle dun paysage planifié, quadrillé et comme dupliqué à linfini : répétition identique des mêmes champs droits alignés de part et dautre des mêmes routes droites. Le regard accroché à chaque accident du terrain pour me dire que je me trompais.
Sensation menaçante de perte didentité, au-dessus de cette Nouvelle-France qui ne me semblait pas aussi loin de la Nouvelle-York quelle veut parfois le croire : voilà que même les villes et les pays sont reproductibles.
Survolant quelques forêts, je me disais : voilà des lots vacants restant à défricher.
Lectures. Les journaux des explorateurs, le vertige daller vers le vide. Et puis le remplissage de ce vide, le travail patient et systématique des arpenteurs. La propriété du sol, et toutes ces routes tracées qui sont dabord des limites. Notre prétention violente et fragile de maîtriser lespace
cest de tout ça, en toute modestie, que pourrait parler cette exposition.
Quy aura-t-il à voir ou à entendre ? Certainement, sous une forme ou une autre : des histoires, puisque des rencontres ont eu lieu, et cest là toujours ma matière première. Sans doute il y sera pas mal question dHistoire locale, étant donné mon étonnement face au fait que là où 150 ans en arrière quelques chasseurs sillonnaient la forêt, aujourdhui sélève une ville.
Question donc de lindustrie des Hommes, de ce quon fabrique et de ce quon exploite, question aussi de lavenir, tel quil se dessine sur les tables des urbanistes de la Ville.
Peut-être y aura-t-il des visages filmés. Peut-être des extraits de la Loi sur les Indiens en vigueur. Peut-être un texte mural courant tout autour de la salle : la description très exhaustive des limites territoriales dIsle-Maligne, premier faubourg industriel dAlma, telle quelle figure dans lacte dincorporation conservé aux archives municipales et qui est un vrai poème conceptuel.
Et puis probablement des photos, montrant quelques-unes de toutes ces rues inachevées aux abords de la ville, qui débouchent brusquement sur trois mètres de graviers puis la forêt limites provisoires de la civilisation, où son expansion future sinscrit déjà comme en creux dans le paysage. » Till Roeskens
Dorigine allemande, Till Roeskens vit et travaille à Strasbourg et ailleurs, où il pratique entre autres formes dart : la photographie documentaire, lécriture littéraire, la vidéo, la cartographie, laffichage sauvage, la conférence-diaporama, la rencontre humaine ainsi que lautostop et la marche à pied. Mentionnons quelques-unes de ses expositions, à Paris au centre dart Le Plateau et à la galerie 779, à Strasbourg au Syndicat Potentiel et au Centre Européen dActions Artistiques Contemporaines, en Allemagne à Tübingen au centre dart Shedhalle, à Genève à la Galerie del Sol. Il sest mérité en 2004 le Prix de la Ville de Collioure, la Bourse de la Ville de Strasbourg et une uvre de commande du FRAC Alsace.
Le vernissage aura lieu le vendredi 16 septembre 2005 à 17 h en présence de lartiste. La galerie sera ouverte pour ce projet dexposition du vendredi 16 au dimanche 25 septembre 2005 de 13 h à 16 h 30.
Pour plus dinformations, veuillez contacter Jocelyne Fortin au 668-6635 ou www.langageplus.com
LANGAGE PLUS présente
dans le cadre des résidence dartiste en collaboration
avec le Fonds Régional en Art Contemporain et lAgence culturelle dAlsace
NO MANS LAND (et les vastes forêts se changeaient en des campagnes riantes)
une exposition de TILL ROESKENS
du 16 septembre au 25 septembre 2005
« Ma découverte de lAmérique, survenue voici dix jours en regardant par le hublot dun Airbus, a été dabord celle dun paysage planifié, quadrillé et comme dupliqué à linfini : répétition identique des mêmes champs droits alignés de part et dautre des mêmes routes droites. Le regard accroché à chaque accident du terrain pour me dire que je me trompais.
Sensation menaçante de perte didentité, au-dessus de cette Nouvelle-France qui ne me semblait pas aussi loin de la Nouvelle-York quelle veut parfois le croire : voilà que même les villes et les pays sont reproductibles.
Survolant quelques forêts, je me disais : voilà des lots vacants restant à défricher.
Lectures. Les journaux des explorateurs, le vertige daller vers le vide. Et puis le remplissage de ce vide, le travail patient et systématique des arpenteurs. La propriété du sol, et toutes ces routes tracées qui sont dabord des limites. Notre prétention violente et fragile de maîtriser lespace cest de tout ça, en toute modestie, que pourrait parler cette exposition.
Quy aura-t-il à voir ou à entendre ? Certainement, sous une forme ou une autre : des histoires, puisque des rencontres ont eu lieu, et cest là toujours ma matière première. Sans doute il y sera pas mal question dHistoire locale, étant donné mon étonnement face au fait que là où 150 ans en arrière quelques chasseurs sillonnaient la forêt, aujourdhui sélève une ville.
Question donc de lindustrie des Hommes, de ce quon fabrique et de ce quon exploite, question aussi de lavenir, tel quil se dessine sur les tables des urbanistes de la Ville.
Peut-être y aura-t-il des visages filmés. Peut-être des extraits de la Loi sur les Indiens en vigueur. Peut-être un texte mural courant tout autour de la salle : la description très exhaustive des limites territoriales dIsle-Maligne, premier faubourg industriel dAlma, telle quelle figure dans lacte dincorporation conservé aux archives municipales et qui est un vrai poème conceptuel.
Et puis probablement des photos, montrant quelques-unes de toutes ces rues inachevées aux abords de la ville, qui débouchent brusquement sur trois mètres de graviers puis la forêt limites provisoires de la civilisation, où son expansion future sinscrit déjà comme en creux dans le paysage. » Till Roeskens
Dorigine allemande, Till Roeskens vit et travaille à Strasbourg et ailleurs, où il pratique entre autres formes dart : la photographie documentaire, lécriture littéraire, la vidéo, la cartographie, laffichage sauvage, la conférence-diaporama, la rencontre humaine ainsi que lautostop et la marche à pied. Mentionnons quelques-unes de ses expositions, à Paris au centre dart Le Plateau et à la galerie 779, à Strasbourg au Syndicat Potentiel et au Centre Européen dActions Artistiques Contemporaines, en Allemagne à Tübingen au centre dart Shedhalle, à Genève à la Galerie del Sol. Il sest mérité en 2004 le Prix de la Ville de Collioure, la Bourse de la Ville de Strasbourg et une uvre de commande du FRAC Alsace.
Le vernissage aura lieu le vendredi 16 septembre 2005 à 17 h en présence de lartiste. La galerie sera ouverte pour ce projet dexposition du vendredi 16 au dimanche 25 septembre 2005 de 13 h à 16 h 30.
Pour plus dinformations, veuillez contacter Jocelyne Fortin au 668-6635 ou www.langageplus.com
Alma (Québec) G8B 5W1