La réalité n’est qu’un point de vue, vernissage le dimanche 4 décembre à 14h à la Galerie d’art Stewart Hall

Giovanni Castell, Lorix Nix, Catherine Plaisance Commissaire : Céline Le Merlus

Nonobstant ses revendications documentaires, la photographie fige la réalité du point de vue du photographe qui la soumet à la subjectivité du spectateur. Dans le champ artistique, les photographes ont vite compris comment se jouer des perceptions pour créer des images qui soutiennent des fictions parfois loin du sujet tangible initial.

La Galerie d’art Stewart Hall est fière de présenter l’exposition La réalité n’est qu’un point de vue, qui regroupe les œuvres de Giovanni Castell (Hambourg, Allemagne), Lori Nix (Brooklyn, États-Unis) et Catherine Plaisance (Montréal, Québec). Ces trois artistes n’imitent pas, ils n’interprètent pas, ils créent des univers qui déjouent le médium photographique, traditionnellement réputé pour sa fidélité à la réalité.

Pour Giovanni Castell, la photographie n’est qu’un support d’arrière-plan. Créées à partir de manipulations numériques, ses Apories mêlent modélisations virtuelles conçues par l’artiste, fragments de photographies classiques et citations internet, qu’il perçoit comme autant d’études préparatoires à une nouvelle forme de peinture. Dans un rejet d’authenticité conscient et délibéré, il crée des espaces confondants, empreints de mystère et de sensualité.

Se présentant elle-même comme photographe de faux paysages, Lori Nix construit des maquettes méticuleusement détaillées qu’elle photographie ensuite. Dans The City, elle réinterprète le thème du paradis perdu en invoquant les ruines de lieux de la culture moderne — bibliothèque, métro, laverie — desquels les mondes végétal et animal reprennent le contrôle. La tension induite par la confrontation entre la réalité matérielle de la scène et l’improbabilité de sa véracité provoque l’imagination du visiteur.

Pour Coexistence entre le chaud et le froid, sa série la plus récente, Catherine Plaisance a conçu une maquette imposante doublée d’un effet climatique qui plonge ses paysages dans une atmosphère inquiétante. Dans une nature implicitement bouleversée par l’in/action des civilisations contemporaines, elle nous convie à la rencontre invraisemblable de glaciers, dont la fonte imminente entraine la montée du niveau des océans, et de plaines désertiques à la végétation clairsemée.

La réunion de ces trois séries en une exposition encourage le visiteur à se construire, au fur et à mesure de son parcours, une narration dans laquelle chaque scène prendrait sa place en fonction des autres. La création dans le récit d’une nouvelle ligne du temps, alternant les épisodes de création, d’essor, de destruction et de renaissance, redonne espoir en l’avenir.

Programme en famille – dimanche 4 décembre à Stewart Hall
10 h à 12 h 30 – Atelier de photographie à la camera obscura (Gratuit – Avec laissez-passer | 6 ans et +) 13h – Vernissage Coin jeunesse : La Beauté du geste
13 h 45 à 16 h 15 – Atelier de photographie à la camera obscura (Gratuit – Avec laissez-passer | 6 ans et +) 14 h – VERNISSAGE Galerie d’art
 

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