Crédit photo de Steffie Bélanger : Jean-Sébastien Veilleux

L’utilité de l’inutilité de Steffie Bélanger, vernissage le dimanche 19 février à 14h à la Salle Alfred-Pellan de la Maison des arts de Laval

Commissaire : Manon Tourigny

Steffie Bélanger est à la fois sculpteure, ébéniste amateur et patenteuse d’objets. Sa pratique s’inscrit dans le mouvement D.I.Y. qui implique une certaine forme de débrouillardise et d’un savoir-faire qui privilégie la conception de mécaniques simples, voire low tech dans la réalisation de ses sculptures. L’exposition L’utilité de l’inutilité présente dix installactions que l’artiste a réalisées depuis les deux dernières années. La présentation de ces machines ressemble à un terrain de jeux dénotant au passage le ludisme de celles-ci. C’est que les visiteurs pourront, lorsqu’indiqués, activer et toucher les sculptures. Par contre, certaines d’entre elles ne sont pas accessibles au public, car elles demeurent fragiles et, la plupart du temps, elles sont conçues sur mesure pour une utilisation exclusive de l’artiste. Steffie Bélanger crée des objets s’apparentant  à des prototypes qui n’ont pas de fonction particulière, à part la production de mouvement, lorsqu’activés. Ce sont davantage des machines romantiques élaborées pour stimuler l’imagination.

L’exposition comprend également des croquis informant le public sur le «comment ça marche» de ses machines à performer et une vidéo qui documente l’usage performatif des sculptures réalisées par l’artiste.

Manon Tourigny, commissaire

Aujourd’hui, alors que les mots « productivité », « fonctionnalité », « rendement », « efficience » dominent nos choix et nos valeurs, les sculptures de Steffie Bélanger nous rappellent à quel point nos vies manquent de simplicité et de grâce. Elles nous invitent à déambuler dans un parcours de microperformances joyeusement vaines. Sans calcul, ces installations interpellent nos sens : la lenteur du geste sur le bois, les odeurs de ce matériau noble, les cliquetis des mécaniques en place.

Et dans ce dialogue établi, la commissaire Manon Tourigny, volubile ventriloque, nous fait entendre les œuvres, leurs aspirations, leurs plaisirs, leurs modestes vanités.

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